LeDiscours d'un Roi sous-titres - Le discours d'un roi - French full subs @ 23.976 fps - Français . Trouvez les bons sous-titres. Votre films. Votre langue Vous pouvez glisser et dĂ©poser vos fichiers pour en trouver les sous-titres. SĂ©rie TV, Film ou ID IMDB Recherche. Search options. Rechercher. TOUS Thibault Vicq - PubliĂ© le 11-11-2019 En 2006, Alexandre Desplat signe la musique du film THE QUEEN, de Stephen Frears. Quatre ans plus tard, il flirte Ă  nouveau avec la couronne du Royaume-Uni avec LE DISCOURS D’UN ROI, dans lequel George VI – le pĂšre d’Élisabeth II – apprend Ă  surmonter son bĂ©gaiement avec un thĂ©rapeute du langage lors de son accession au trĂŽne. Cet article figure dans ces dossiers ‱ Liste BO Alexandre Desplat en politique La forme majeure qui se dessine dans la bande originale – qui vaudra un BAFTA Ă  son compositeur – est celle du concerto pour piano, Ă©levant le soliste au-dessus d’une nappe orchestrale, illustrant ainsi la fonction d’un monarque vis-Ă -vis de son peuple. Les prises de son en studio ont d’ailleurs Ă©tĂ© effectuĂ©es avec des micros de l’époque de George VI afin de fournir Ă  l’enregistrement un aspect lĂ©gĂšrement patinĂ©. Beethoven rĂšgne en maĂźtre sur cette partition, dans le sillage de son Concerto pour piano n°5 L’Empereur » et du mouvement lent de sa SeptiĂšme Symphonie ce dernier Ă©tant utilisĂ© lors de l’allocution radiophonique d’entrĂ©e en guerre par le roi, climax du long-mĂ©trage. L’orchestration dĂ©but XIXe d’Alexandre Desplat trouve Ă©cho dans les morceaux classiques et prĂ©-romantiques que l’orthophoniste passe Ă  son patient. La douceur et la subtilitĂ© parsĂšment une BO jouant sur les reliefs et la dĂ©licatesse du toucher. Les cordes sont un ocĂ©an dont le piano s’extrait, un rĂ©fĂ©rentiel influant sur les humeurs du soliste le roi ne peut ignorer les on-dit et les tendances de son royaume. La mĂ©thode ludique et peu conventionnelle du mĂ©decin apparaĂźt dans les ritournelles juvĂ©niles des mĂ©lodies. Il s’agit d’un retour aux comptines de l’enfance, pĂ©riode Ă©galement Ă  l’origine du bĂ©gaiement de George VI. L’Histoire la montĂ©e du nazisme, la Seconde Guerre mondiale se confond avec le drame personnel dans les antichambres. Le handicap du monarque n’est pas un Ă©lĂ©ment constitutif de la partition, mais se manifeste plutĂŽt dans la dimension cyclique de l’écriture ou dans la rĂ©pĂ©tition intermittente de notes au rythme qui s’accĂ©lĂšre. Alexandre Desplat adopte Ă©galement un dĂ©veloppement en variations, voire en passacaille, en proposant une mĂȘme base d’accords avec une ligne thĂ©matique en Ă©volution. Le tempo se porte garant du changement d’ambiance, aidĂ© par une cohĂ©sion des pupitres dans l’articulation graduelle qui s’y installe. La structure musicale se mue en Ă©tendard logique de la parole, tandis que la stature reste conforme au rang de celui dont le discours Ă©mane. Le drame met les difficultĂ©s d’une personnalitĂ© publique Ă  suivre son destin et la crise connue par l’Europe dans les annĂ©es 30 au coude Ă  coude. C’est cette incapacitĂ© du personnage Ă  choisir qui rend cette BO si touchante et universelle. Cet article figure dans ces dossiers ‱ Liste BO Alexandre Desplat en politique Thibault Vicq En savoir plus Vos avis Lediscours d'un roi est le parangon du film Ă  Oscars. Tout est en effet parfaitement calibrĂ© pour lui permettre de triompher le 27 fĂ©vrier prochain : une histoire vraie abordĂ©e sous l'angle de l'Ă©motion, une reconstitution soignĂ©e et, surtout, une (magnifique) performance d'acteur. La mise en scĂšne de Tom Hooper ne contient pas de rĂ©elles fausses notes.
Les symphonies de Beethoven font partie des Ɠuvres les plus jouĂ©es chaque annĂ©e dans le monde entier. Le final de la NeuviĂšme Symphonie est mĂȘme devenu l’hymne europĂ©en. Mais chaque symphonie a sa petite histoire. Les connaissez-vous ? “Pom pom pom pom”, c’est ainsi qu’on a surnommĂ© en France le 1er mouvement de la CinquiĂšme Symphonie de Beethoven. Mais comment l’appelle-t-on outre-Rhin ? Les Allemands et les Autrichiens – les Anglais aussi, d’ailleurs – disent “Ta ta ta taaa”. Ce qui traduit peut-ĂȘtre plus l’énergie de cette musique que notre “pom pom pom pom” un peu pompeux
 A lire aussi Beethoven Ă©tait sourd quand il a composĂ© sa NeuviĂšme Symphonie. Les premiers signe de surditĂ© interviennent entre 1796 et 1798. Lorsque Beethoven compose sa DeuxiĂšme Symphonie en 1802, il a dĂ©jĂ  perdu 60% de son ouĂŻe ! La Symphonie n°9 et son cĂ©lĂ©brissime Ode Ă  la joie” est créée en 1824 Ă  Vienne. Beethoven tient la baguette
 mĂȘme si les musiciens suivent en fait les gestes du Kapellmeister. Car le compositeur est alors complĂštement sourd. Il n’entend mĂȘme pas les applaudissements du public, et l’une des chanteuses doit le faire se retourner pour voir la foule en dĂ©lire. Cette symphonie sera considĂ©rĂ©e par la gĂ©nĂ©ration romantique comme le sommet de la musique symphonique. Et le chiffre neuf pĂšsera comme une malĂ©diction il faudra attendre Chostakovich pour qu’un compositeur parvienne Ă  achever une dixiĂšme symphonie ! A lire aussi Beethoven a-t-il voulu dĂ©truire sa Symphonie “HĂ©roĂŻque” dans un accĂšs de colĂšre? Beethoven compose sa TroisiĂšme Symphonie en hommage Ă  Bonaparte. Le gĂ©nĂ©ral corse est pour lui le champion des idĂ©es libertaires de la RĂ©volution française. Lorsque NapolĂ©on se fait couronner empereur, Beethoven est profondĂ©ment déçu. La lĂ©gende veut qu’il ait voulu, dans un accĂšs de fureur, brĂ»ler sa partition. En rĂ©alitĂ© il modifie le deuxiĂšme mouvement et raye la dĂ©dicace, la remplaçant non sans une pointe d’humour par la mention “symphonie hĂ©roĂŻque, composĂ©e pour cĂ©lĂ©brer le souvenir d’un grand homme”. A lire Ă©galement Il y a une marche funĂšbre dans une symphonie de Beethoven Et mĂȘme dans deux ! Le deuxiĂšme mouvement de la Symphonie n°3 “HĂ©roĂŻque” Ă©tait censĂ© ĂȘtre une marche triomphale qui resservira pour le final de la CinquiĂšme Symphonie. Beethoven y substitue une “marche funĂšbre” aprĂšs le couronnement de NapolĂ©on. Le deuxiĂšme mouvement de la Symphonie n°7 n’a lui pas de sous-titre particulier, mais le rythme de marche y est tout aussi prĂ©sent et le caractĂšre tout aussi triste, quoique plus grandiose. Lors de sa crĂ©ation en 1813, il a remportĂ© un tel succĂšs que l’orchestre a dĂ» le bisser. Il a notamment servi dans le film Le Discours d’un roi de Tom Hooper, sorti en 2011. A lire Ă©galement Beethoven a dĂ©crit un orage dans l’une de ses symphonies Chacun des mouvements de la Symphonie n°6, la fameuse “Pastorale”, porte un sous-titre Ă©vocateur. Le quatriĂšme est “Orage, tempĂȘte”. Beethoven n’est certes pas le premier Ă  s’inspirer du dĂ©chaĂźnement des Ă©lĂ©ments naturels Rameau et Haydn avaient par exemple chacun suggĂ©rĂ© un tremblement de terre, le premier dans Les Indes galantes et le second dans Les Sept derniĂšres paroles du Christ. Cependant Beethoven ne veut surtout pas qu’on rĂ©duise sa musique Ă  une simple description, et prend la prĂ©caution de prĂ©ciser dans le programme lors de la crĂ©ation “plutĂŽt expression du sentiment que peinture”, crĂ©ant ainsi une polĂ©mique chez les musicologues encore aujourd’hui ! Sixtine de Gournay DĂ©couvrez plus de secrets de grandes Ɠuvres La Symphonie fantastique de Berlioz, une rĂ©volution en 1830 Verdi saurez-vous reconnaĂźtre quel opĂ©ra se cache derriĂšre ces personnages ? Les oeuvres inachevĂ©es des compositeurs
Maisla musique au cinĂ©ma, c’est aussi des grandes pages classiques sur lesquelles tant de rĂ©alisateurs ont misĂ© pour sublimer leurs films. Ainsi, le gĂ©nie de Beethoven et l’émotion du mouvement lent de sa 7e symphonie n’a pas Ă©chappĂ© Ă  Tom Hooper (le Discours d’un Roi), Gaspar NoĂ©, Jacques Demy ou encore Jean-Luc Godard, pour n’en citer que quelques-uns. Au
The King's Speech ‱ Tom Hooper ‱ ‱ Au cinĂ©ma le 02-02-2011 ★★★ ‱ Le film raconte l\'histoire vraie et mĂ©connue du pĂšre de l\'actuelle Reine Elisabeth, celui-ci va devenir, contraint et forcĂ©, le Roi George VI, suite Ă  l\'abdication de son frĂšre Edouard VII. D\'apparence fragile, incapable de s\'exprimer en public, considĂ©rĂ©s par certains comme inapte Ă  la fonction; George VI affrontera son handicap grĂące au soutien indĂ©fectible de sa femme et surmontera ses peurs grĂące Ă  un thĂ©rapeute du langage aux mĂ©thodes peu conventionnelles. Sa voix retrouvĂ©e, il rĂ©ussira Ă  convaincre le peuple anglais de dĂ©clarer la guerre Ă  Hitler. ‱ Musique originale composĂ©e par Alexandre Desplat Sortie de la BO Original Score [musique originale] ‱ Decca 22 novembre 2010 Tracklist de la BO en CD ou Digital1. Lionel and Bertie2. The King's Speech3. My Kingdom, My Rules4. The King is Dead5. Memories of Childhood6. King George VI7. The Royal Household8. Queen Elizabeth9. Fear and Suspicion10. The Rehearsal11. The Threat of War12. Speaking Unto Nations Beethoven Symphony No. 7 - II13. Epilogue Beethoven Piano Concerto No. 5 "Emperor" - II Voir le calendrier des Autour de cette BO Le Film Le film raconte l\'histoire vraie et mĂ©connue du pĂšre de l\'actuelle Reine Elisabeth, celui-ci va devenir, contraint et forcĂ©, le Roi George VI, suite Ă  l\'abdication de son frĂšre Edouard VII. D\'apparence fragile, incapable de s\'exprimer en public, considĂ©rĂ©s par certains comme inapte Ă  la fonction; George VI affrontera son handicap grĂące au soutien indĂ©fectible de sa femme et surmontera ses peurs grĂące Ă  un thĂ©rapeute du langage aux mĂ©thodes peu conventionnelles. Sa voix retrouvĂ©e, il rĂ©ussira Ă  convaincre le peuple anglais de dĂ©clarer la guerre Ă  Hitler. Avec Colin Firth, Geoffrey Rush, Helena Bonham Carter Titre original The King's Speech Long-mĂ©trage britannique , australien . Genre Historique DurĂ©e 01h58minDistributeur Wild Bunch Distribution Calendrier des Films & SĂ©ries Nos articles sur cette BO LE DISCOURS D'UN ROI 2011, le piano s'extrait des cordes comme le roi de la foule [ Thibault Vicq] En 2006, Alexandre Desplat signe la musique du film THE QUEEN, de Stephen Frears. Quatre ans plus tard, il flirte Ă  nouveau avec la couronne du Royaume-Uni avec LE DISCOURS D’UN ROI, dans lequel George VI – le pĂšre d’Élisabeth II – apprend Ă  surmonter son bĂ©gaiement avec un thĂ©rapeute du langage lors de son accession au trĂŽne. Lire tout l'article‱ Alexandre Desplat Alexandre Desplat a Ă©galement Ă©crit la musique de The Ghost Writer Roman Polanski, 2010 ‱ Regarde les hommes tomber Jacques Audiard, 1994 ‱ La Forme de l'eau Guillermo del Toro, 2018 ‱ L'Île aux chiens Wes Anderson, 2018 ‱ Minuit dans l'univers George Clooney, 2020 ‱ Le ChĂąteau des singes Jean-François Laguionie, 1999 ‱ La plus prĂ©cieuse des marchandises Michel Hazanavicius, 2023 ‱ Syriana Stephen Gaghan, 2005 ‱ Casanova Lasse Hallström, 2005 ‱ Hostage Florent Emilio Siri, 2005 ‱ Toni PhilomĂšne Esposito, 1999 ‱ Firewall Richard Loncraine, 2006 ‱ The Queen Stephen Frears, 2006 ‱ Le Voile des illusions John Curran, 2007 ‱ The Lost King Stephen Frears, 2022 ‱ Vos avis En2006, Alexandre Desplat signe la musique du film THE QUEEN, de Stephen Frears. Quatre ans plus tard, il flirte Ă  nouveau avec la couronne du Royaume-Uni avec LE DISCOURS D’UN ROI,
NommĂ© aux Oscar, rĂ©compensĂ© aux CĂ©sars, ayant rĂ©cemment enchaĂźnĂ© les partitions majeures Le discours d’un roi, Harry Potter, The Tree of Life
, Alexandre Desplat fait trĂšs logiquement partie des nominĂ©s aux World Soundtrack Awards dont la cĂ©rĂ©monie se tient le samedi 22 octobre. Il est Ă©galement en course pour le prix France Musique Sacem de la musique de film qui sera remis mardi 25 octobre. Le compositeur est en ce moment Ă  l’affiche de deux films, Les marches du pouvoir de George Clooney et Carnage de Roman Polanski. En avril dernier, il nous recevait pour un entretien exclusif Ă  Londres oĂč il composait la musique des Reliques de la mort, 2e partie et dirigeait le London Symphony Orchestra dans les mythique studios d’Abbey Road, reproduit ici dans son intĂ©gralitĂ©. Harry Potter Connaissiez-vous bien les livres, les films et la musique de l’univers de Harry Potter ? Je connaissais dĂ©jĂ  bien tout ça. L’une de mes filles Ă©tait fan de Harry Potter et je suis fan de John Williams depuis toujours. DĂšs qu’un disque de lui sort, je cours l’acheter. Je connais donc les trois premiers par cƓur. Est-ce que ça change quelque chose d’ĂȘtre le quatriĂšme compositeur Ă  travailler sur la mĂȘme saga et surtout de prendre le relais aprĂšs John Williams ? Je peux vous dire qu’avant de commencer, vous ĂȘtes sacrĂ©ment terrorisĂ©. C’est le maĂźtre absolu de la musique de film de la fin du XXe siĂšcle, il n’y a pas Ă  discuter. Il a dĂ©vorĂ© et assimilĂ© Debussy, Ravel, Chostakovitch et Prokofiev, mais aussi toute l’histoire du jazz, ce qui est phĂ©nomĂ©nal. Il n’y en pas d’autres qui ont cette science-lĂ . MĂȘme si je respecte Nicholas Hooper et Patrick Doyle, c’est bien lui qui a inventĂ© le thĂšme principal de la saga. Et je suis trĂšs excitĂ© de jouer avec ce thĂšme que j’aime beaucoup. Ce thĂšme reste pourtant assez discret dans les derniers films. Beaucoup de fans m’ont d’ailleurs reprochĂ© de ne pas assez l’utiliser, mais ce n’est pas de mon fait. C’est le choix du metteur en scĂšne. Ils oublient que ce n’est pas le compositeur qui dĂ©cide, qu’il est au service d’un film et d’un metteur en scĂšne. Ce dernier voulait que les films soient dans un monde plus rĂ©el et en particulier pour la premiĂšre partie des Reliques de la mort. À chaque fois que j’essayais d’utiliser ce thĂšme, on me disait non, maintenant, on est dans le monde rĂ©el, les enfants ne sont plus Ă  l’école et il ne doit plus y avoir ce thĂšme du monde magique.» J’avais fait plein d’arrangements diffĂ©rents, pris plein de directions, mais ça n’a pas Ă©tĂ© possible. Pour le dernier film, je peux le citer de temps en temps parce qu’on est de retour Ă  Poudlard. Mais il porte encore en lui quelque chose d’enfantin qui n’est pas trĂšs prĂ©sent dans ce dernier film qui est aussi trĂšs sombre et trĂšs violent. Vous avez conçu a musique des deux derniers films simultanĂ©ment ? Pas du tout. On m’a engagĂ© pour l’avant dernier et je ne savais pas que j’allais faire le dernier. C’est Ă  la fin des sĂ©ances en octobre 2010, qu’on m’a demandĂ© si je voulais faire le suivant. Et cela vous a conduit Ă  traiter le dernier comme une suite dans sa forme musicale ? Un peu, car j’ai conservĂ© quelques repĂšres, certains motifs. Un trait de cordes qu’on entendait dans Obliviate», le thĂšme des Horcruxes, un passage de la musique chez Lovegood qu’on entendra de nouveau chez Olivander, le fabricant de baguettes
 Mais c’est encore un monde diffĂ©rent. On n’est plus dans le monde rĂ©el ou dans la forĂȘt, on est revenu Ă  l’école, il y a des batailles
 Il y aura une continuitĂ© texturale dans la musique, des obsessions qui sont les miennes, mĂ©lodiques ou harmoniques, mais il y aura trĂšs peu de ponts entre les deux films. Avez-vous la possibilitĂ© de beaucoup avancer le travail de composition avant les sessions d’enregistrement ? Non, j’ai encore plus d’une bobine Ă  terminer, ce qui est beaucoup. DĂšs que je rentre du studio, je me mets au travail. Je suis obligĂ© de faire ainsi car, avec le montage numĂ©rique, on peut monter et dĂ©monter le film en permanence, quasiment jusqu’à quinze jours de la sortie. Cela m’oblige Ă  changer des choses. Quand il s’agit juste d’enlever deux secondes ou une mesure, passe encore, mais quand les modifications touchent Ă  la structure de la scĂšne, ça devient plus compliquĂ©. Ça se passe trĂšs souvent ainsi sur les grosses productions. Le compositeur est obligĂ© de s’adapter. J’ai reçu par exemple hier les bobines 1, 2, 3 et 4 enfin terminĂ©es. J’avais commencĂ© Ă  travailler sur la 6, mais j’ai dĂ» m’interrompre car il y a eu des changements. Avez-vous la possibilitĂ© d’effectuer vous-mĂȘme l’orchestration ? Pendant longtemps, j’ai orchestrĂ© moi-mĂȘme, et il m’arrive encore de le faire, mais avec ce genre de dĂ©lai, ce n’est juste pas possible. On ne peut pas diriger dans la journĂ©e, composer le soir et le matin, et Ă©crire tout cela sur papier. Du coup, nous avons une Ă©quipe Ă  Los Angeles qui, avec le dĂ©calage horaire, travaille Ă  l’envers et prĂ©pare les partitions pendant qu’il fait nuit Ă  Londres. Cela dit, ce que je compose ici est dĂ©jĂ  trĂšs abouti. Dans ce que j’envoie Ă  Los Angeles, aucune note n’est pas dĂ©jĂ  prĂ©orchestrĂ©e. Si les trompettes doivent jouer avec une sourdine, c’est dĂ©jĂ  prĂ©vu. Évidement, avec Conrad Pope, mon orchestrateur, on met ensuite cela en forme plus en dĂ©tails, on se parle au tĂ©lĂ©phone, je lui explique ce que je veux, je regarde les partitions
 Jusqu’à l’enregistrement, oĂč nous rĂ©glons encore de petites choses, des nuances, etc. Est-ce que ces dĂ©lais extrĂȘmement courts ont influĂ© sur votre façon de composer ? Non, malheureusement rires. Mais c’est un peu un piĂšge. Il y a beaucoup d’écoles Ă  Hollywood oĂč l’on fait de la musique trĂšs efficace avec quatre accords, mais au kilomĂštre, dans laquelle il est facile de couper n’importe oĂč. Cela mĂšne Ă  un appauvrissement musical, qui est attirant pour les metteurs en scĂšne et les producteurs. Car ils savent qu’ils peuvent continuer Ă  couper, la musique fera quand mĂȘme du bruit. En revanche, pour couper dans du John Williams, c’est beaucoup plus compliquĂ©. Parce que c’est de la vraie musique, avec des changements de tonalitĂ© complexes. Ceci vous oblige Ă  donner les partitions Ă  l’orchestre au jour le jour ? Oui, la musique est mise sur les pupitres Ă  la seconde oĂč il faut la jouer. Je lĂšve les bras pour diriger, et on y va. D’oĂč l’intĂ©rĂȘt d’avoir le meilleur orchestre du monde pour l’interprĂ©ter
 Oui, mais c’est la mĂȘme chose Ă  Paris, Ă  New York ou Ă  Los Angeles. Quand on est musicien professionnel, on apprend Ă  lire instantanĂ©ment la musique. Vous avez dĂ©jĂ  eu affaire Ă  des orchestres bons et moins bons ? Je ne penserais pas les choses comme ça. Je dirais juste que le London Symphony Orchestra est le meilleur orchestre du monde. Encore plus fort que le Royal Concertgebouw d’Amsterdam, par exemple ? Je n’ai pas enregistrĂ© avec le Concertgebouw. Mon mĂ©tier, c’est d’enregistrer de la musique, ce n’est pas de jouer en concert. Je ne peux pas comparer avec les orchestres de Chicago, de Cleveland, du New York Philharmonic ou de l’Orchestre de Paris. Je parle juste des orchestres qui enregistrent en studio. En France, il n’y en a pas. Ni l’Orchestre de Paris ni l’Orchestre National de France ne le font. A New York , c’était trĂšs bien mais ce n’était pas un orchestre constituĂ©, tout comme Ă  Los Angeles. Il nous reste l’Angleterre. J’y ai enregistrĂ© avec le Royal Philharmonic, jamais avec le Philharmonia, puis avec le LSO, qui est vraiment excellent. C’est le seul exemple d’orchestre constituĂ© qui joue Ă  la fois du Boulez, du Chostakovitch, du Prokofiev et du John Williams. Avez-vous une idĂ©e du temps de musique que vous enregistrez chaque jour ? Je n’ai pas vĂ©rifiĂ© le minutage. Hier par exemple, nous avons perdu beaucoup de temps avec des changements. J’aime bien enregistrer beaucoup, aller trĂšs vite. Les musiciens s’ennuient quand on reste trop longtemps sur un passage, ils aiment que ça avance. Sans cela ils perdent de l’énergie, ils se dĂ©concentrent. J’aime que l’on fasse deux, trois prises dans l’énergie et qu’ensuite, on passe Ă  autre chose. C’est comme si j’imposais au London Symphony Orchestra de travailler sur une symphonie de Beethoven ou de Mozart toute une journĂ©e, ça n’a pas de sens. Ils la connaissent mieux que moi, ils l’ont jouĂ©e des centaines de fois avec les plus grands chefs du monde. Il faut juste que je leur dise quelques mots trĂšs simples et trĂšs prĂ©cis sur des moments cruciaux de la partition et puis je les laisse jouer. Il faut leur donner de l’enthousiasme et c’est tout. C’est fabuleux de travailler avec eux. The Tree of Life Votre annĂ©e est aussi marquĂ©e par la collaboration avec Terrence Malick pour The Tree of Life. Quand avez-vous commencĂ© Ă  travailler avec lui ? J’ai rencontrĂ© Terrence Malick en 2007, quand je faisais la musique de La boussole d’or. Il est venu me voir Ă  Abbey Road et on a discutĂ©. Notre collaboration s’est Ă©tendue sur plusieurs annĂ©es. On s’est parlĂ© pendant presque trois ans non stop. Je suis allĂ© Ă  Austin, on s’est vu Ă  Los Angeles, j’ai enregistrĂ© des choses Ă  Paris et Ă  Londres
 J’ai construit avec lui des rĂȘveries musicales qu’il a utilisĂ©es dans le film. Depuis le dĂ©but, il y avait ce cahier des charges» prĂ©cisant qu’il y aurait aussi des pans dĂ©jĂ  existants de musique du Berlioz, peut-ĂȘtre du Ligeti – mais ce je ne sais pas ce qui avait Ă©tĂ© gardĂ©. Je savais que ma partition serait un Ă©lĂ©ment parmi tant d’autres de ce puzzle de musique. On a parlĂ© de choses, diverses et nombreuses, pour trouver des fils, liĂ©s aux thĂšmes du film, mais aussi au cinĂ©ma de Terrence Malick en gĂ©nĂ©ral, Ă  son amour de la nature, de la poĂ©sie, de la philosophie, Ă  sa spiritualitĂ©. Terrence est un mystique total. On a beaucoup Ă©voquĂ© ça, de prĂšs ou de loin, parfois en l’effleurant pour ne pas tomber dans un discours trop thĂ©ologique. C’était incroyable de travailler avec lui, extrĂȘmement enrichissant. On a l’impression que ces conversations Ă©taient trĂšs loin des considĂ©rations sur la partition, mais portĂ©es Ă  un trĂšs haut degrĂ© de gĂ©nĂ©ralitĂ©. Oui, Ă  un haut degrĂ© d’abstraction. On n’a jamais parlĂ© de ce personnage qui fait ci, qui va aller lĂ , attention Ă  ce moment-lĂ  il est tendu
 Ce n’ont jamais Ă©tĂ© des conversations sur les actions physiques des personnages, ni mĂȘme sur leur vĂ©cu psychologique. C’était plutĂŽt la confrontation, Ă©voquĂ©e avec la musique, d’un personnage avec des Ă©lĂ©ments comme le bien ou le mal, la vĂ©ritĂ©, le savoir, l’amour, la transmission de l’amour
 Ce sont des choses un petit peu plus philosophiques que cinĂ©matographiquement techniques. D’ailleurs je n’ai jamais vu le film. J’ai vu des images, mais il n’y a rien que j’aie travaillĂ© sur des images. Vous deviez ĂȘtre un compositeur parmi d’autres ? Exactement. Sauf que les autres Ă©taient morts ou trĂšs vieux rires. En tout cas pour les Français, c’est sĂ»r, puisqu’il n’y avait que Berlioz. Je savais tout de mĂȘme un peu comment le film Ă©tait construit. A Austin, par exemple, j’ai vu des extraits, qu’il s’agisse de la partie sur l’histoire naturelle – l’apparition du systĂšme solaire, de la vie sur la Terre – ou de l’apparition de l’amour d’un pĂšre ou d’une mĂšre pour un nouveau nĂ©, ou de la pitiĂ© d’un dinosaure qui hĂ©site Ă  tuer un bĂ©bĂ© dinosaure
 L’histoire de l’humanitĂ© et l’histoire de l’univers y sont mis en abyme. Vous imaginez bien que je suis un tout petit Ă©lĂ©ment dans tout cela rires. Comment avez-vous alors procĂ©dĂ© ? J’ai d’abord fait des tonnes de maquettes, dans tous les sens. Ça allait d’hymnes comme ceux plus anciens du rĂ©pertoire ecclĂ©siastique – qui soient du rite catholique ou protestant, lesquels puisaient dans un archaĂŻsme qui les avait prĂ©cĂ©dĂ©s –, Ă  la recherche d’une grande simplicitĂ©. Et quand il y avait la recherche d’une tension, il fallait qu’elle soit toujours dans l’abstraction, et jamais quelque chose qui appuie de maniĂšre romantique ce que peut ĂȘtre l’idĂ©e du drame ou du danger. Un Ă©lĂ©ment trĂšs important pour Terrence Malick Ă©tait qu’il voulait que la musique cascade comme une riviĂšre tout au long du film. D’ailleurs, il a utilisĂ© Smetana [compositeur de La Moldau, du nom de la riviĂšre qui passe Ă  Prague avant de se jeter dans l’Elbe]. Il voulait que je me rĂ©fĂšre, non pas Ă  la musique, mais Ă  cette sensation-lĂ . Tout est comme ça, dans un bruissement, comme les bulles qui sont Ă  la surface d’une riviĂšre et qui en suivent le mouvement. Ce que vous dĂ©crivez semble trĂšs proche des images de Malick. Évidemment. Que ce soit le reflet du soleil dans l’Ɠil d’un enfant, le vent qui fait bouger un arbre au lointain, des oiseaux migrateurs qui passent en formation entre les immeubles Ă  Dallas, surpris par hasard par son chef opĂ©rateur
 C’est aussi cette poĂ©sie de la fugacitĂ© prĂ©sente chez Malick, que j’ai essayĂ© de capturer. Vous a-t-il dit pourquoi il avait fait si peu de films ? Non il ne m’a pas dit, je n’ai pas posĂ© la question. Il dit qu’il est trĂšs lent. Il aime prendre son temps pour Ă©crire. Et puis il a d’autres choses qui l’intĂ©ressent que de tourner des films. Il y a des cinĂ©astes qui ont besoin d’avoir une camĂ©ra et une Ă©quipe autour d’eux. Terrence n’est pas comme ça. Il a besoin de passer quinze ans en Europe, d’étudier la littĂ©rature et la philosophie allemande, française et anglaise. Il a aussi besoin de partir photographier des oiseaux parce qu’il est ornithologue, d’aller dans un observatoire regarder les Ă©toiles parce qu’il est aussi astronome. C’est un savant au sens le plus pur et le plus large du terme, comme l’étaient les savants du Moyen Age comme l’étaient les moines ou Pic de la Mirandole ou les alchimistes les plus cĂ©lĂšbres du Moyen Age
 C’est un cerveau hors du commun, un humaniste au sens le plus complet. La musique pour l’image On a parfois Ă©voquĂ© chez Malick un trait commun Ă  tous ses films qu’un critique qualifiait de narration dĂ©centrĂ©e» lorsqu’une voix off pouvait parfois dĂ©construire» ce qu’on pouvait lire Ă  l’écran, ou quand le rĂ©cit n’avançait pas nĂ©cessairement qu’à travers l’action des comĂ©diens
 Est-ce qu’on ne touche pas lĂ  Ă  la mission de la musique de film justement, de ne jamais ĂȘtre une paraphrase, de toujours apporter une sorte d’éclairage, qui n’est pas ce que propose l’image ? Évidemment. Alors c’est peut-ĂȘtre plus complexe dans le cinĂ©ma de Terrence parce qu’effectivement il dĂ©structure complĂštement la narration. Dans les sections du film que j’avais pu voir rien n’était chronologique, ce n’était pas le propos. Le dĂ©roulement chronologique de l’histoire, ce n’est plus ce qui l’intĂ©resse aujourd’hui. Dans La balade sauvage peut-ĂȘtre encore, parce que cette histoire rĂ©clamait un dĂ©but et une fin, mais pas The Tree of Life. Je ne trouve pas non plus que la Ligne rouge ait un dĂ©but et une fin d’ailleurs. Des gens vivent, des gens meurent, ils retournent Ă  l’état originel de poussiĂšre et une fleur apparaĂźt, puis une feuille
 C’est aussi cette multiplicitĂ© de ce que la Terre et la vie offrent de complexitĂ© qui Ă©tait inspirante. Pour certains morceaux que j’ai Ă©crits – certains font 9 ou 10 minutes –, je disais Ă  Terrence que j’avais pensĂ© Ă  l’idĂ©e d’un arbre se dĂ©ployant, que j’essayais de trouver cette relation Ă  la notion d’arborescence, donc d’avoir des branches, des feuilles
 Cette idĂ©e d’arborescence revient aussi beaucoup dans le travail d’un compositeur que j’admire, l’un des plus grands français et qui est un ami Pascal Dusapin. Il travaille beaucoup sur cette idĂ©e, alors que dans mon cas, c’est juste un concept qui m’a parfois aidĂ© Ă  construire certaines piĂšces. Avez-vous la possibilitĂ© d’expĂ©rimenter autant Ă  chaque film ? Le cinĂ©ma est multiple, et je ne fais pas que des films avec Terrence Malick. J’écris de la musique de cinĂ©ma parce que j’aime le cinĂ©ma et parce que j’aime les cinĂ©mas. Il y en a que j’aime plus que d’autres, d’autres que je ne vais pas voir ou que je n’ai pas envie de voir et pour lesquels je n’ai pas envie de travailler
 Lesquels par exemple ? Ça se voit sur ma filmographie rires. J’accepte par exemple de faire Harry Potter parce que c’est quelque chose de mythique. C’est au-delĂ  du cinĂ©ma. Tout comme Twilight. Est-ce que Twilight Chapitre 2 – Tentation , dont j’ai Ă©crit la musique, est le plus grand film du cinĂ©ma ? Je ne crois pas. Mais Twilight connaĂźt un effet planĂ©taire tellement incroyable, gĂ©nĂ©rationnel, que ça dĂ©passe ça. Pour ce film, je travaillais avec un metteur en scĂšne avec qui j’ai dĂ©jĂ  travaillĂ© [Chris Weitz], qui est francophile, qui aime beaucoup la musique et avec qui j’ai une collaboration fraternelle. C’est fabuleux, ce n’est que du plaisir. Maintenant, enregistrer un gros film d’action amĂ©ricain Ă  Los Angeles avec un metteur en scĂšne que je ne connais pas et des producteurs qui attendent certainement autre chose que ce que j’ai Ă©crit pour Le discours d’un roi ou The Ghost Writer je ne suis pas sĂ»r qu’il faut que j’y aille. Et donc je n’y vais pas. Effectivement ce qui m’inspire, m’excite et m’intĂ©resse, c’est d’essayer de trouver dans chaque film l’objet qui n’est pas encore lĂ . Et la musique peut ĂȘtre cet objet-lĂ . L’objet qui fait apparaĂźtre ce que le metteur en scĂšne n’a pas encore fait apparaĂźtre. L’invisible, c’est ça qui est intĂ©ressant. Cela fait penser Ă  Philippe Sarde, qui est incroyable pour cela. Il peut rĂ©ellement transcender un film
 Et vous savez pourquoi ? Parce qu’il est un vrai passionnĂ© de cinĂ©ma. C’est un truc que beaucoup de compositeurs n’arrivent pas Ă  comprendre, de jeunes compositeurs avec qui j’ai Ă©tĂ© amenĂ© Ă  discuter, en enseignant au Royal College of Music Ă  Londres ou ailleurs
 Ils ont appris la musique, aiment bien le cinĂ©ma et se disent C’est sympa, c’est un bon boulot, on gagne bien sa vie et ça va ĂȘtre super.» Mais ça ne se passe pas comme ça. Philippe Sarde est un compositeur qui s’est passionnĂ© jour et nuit pour le cinĂ©ma. Il a cette passion incroyable mais aussi cet instinct. Parce que Ă©crire de la musique qui tient le choc demande beaucoup de technique mais aussi beaucoup d’instinct. Il faut rĂ©agir trĂšs vite, Ă  une image ou Ă  un scĂ©nario et il faut que ce rĂ©vĂ©lateur» que vous Ă©voquiez arrive trĂšs vite. Qu’on ait trĂšs vite conscience de ce que le film appelle, non pas de ce dont il a besoin, mais de ce dont il pourrait bĂ©nĂ©ficier avec la musique. Qu’est-ce que la musique va pouvoir apporter de plus ? Qu’est-ce qui va pouvoir rendre ce film encore plus beau ou plus sombre ou plus formidable encore ? J’imagine que dans cette perspective, l’absence d’unitĂ© de style que vous pourriez revendiquer est liĂ©e Ă  cette nĂ©cessitĂ© d’intervenir de maniĂšre trĂšs spĂ©cifique pour chaque film
 C’est comme si j’avais dĂ©cidĂ© de ne plus voir que des comĂ©dies et de ne plus Ă©crire que des comĂ©dies. On dirait alors Desplat est nul, il ne fait que des comĂ©dies». Pareil pour les thrillers. Je ne veux pas faire que des thrillers et si trouve que le script de Julie et Julia est formidable et que je suis persuadĂ© que Meryl Streep va l’ĂȘtre aussi, eh bien je fais Julie et Julia
 Car je sais que je vais pouvoir tenter des choses nouvelles, comme faire venir Ă  New York une accordĂ©oniste gĂ©niale qui va jouer avec un orchestre symphonique. Il faut me laisser la joie d’écrire de la musique et de l’enregistrer, j’ai quand mĂȘme cette libertĂ©-lĂ . Et ceux qui pourraient dire que je suis versatile ont raison. Mais s’ils Ă©coutent la musique, ils constateront que c’est la mĂȘme. Les obsessions cachĂ©es Quand on Ă©coute vos BO des deux films de Stephen Frears The Queen et Tamara Drewe, on a l’impression qu’elles sont Ă©tablies sur les mĂȘmes registres de malice et d’ironie. Dans un autre genre, votre Ă©criture pour les films de Jacques Audiard, comme pour De battre mon cƓur s’est arrĂȘtĂ©, semble guidĂ©e par la notion de lumiĂšre. C’est effectivement ce que j’ai voulu faire. Pour De battre mon cƓur s’est arrĂȘtĂ© c’est la premiĂšre chose que j’ai dite Ă  Jacques Je dois crĂ©er avec la musique une petite lumiĂšre», comme si au fond de ce tunnel de noirceur, il y avait une lueur d’espoir pour ce type qui vit avec des gens horribles, des marchands de biens dĂ©gueulasses
 Dans un ProphĂšte c’est la mĂȘme chose. Je voulais crĂ©er un espace extĂ©rieur Ă  ce garçon, ce petit bonhomme qui paraĂźt Ă©crabouillĂ© par tout le monde. On a l’impression qu’il ne va pas pouvoir s’épanouir, et cet Ă©panouissement, la musique peut l’évoquer. Dans certaines scĂšnes en prison, je pousse littĂ©ralement les murs avec la musique. Tout doucement, je redonne un vrai espace. Car la musique aussi a cette force-lĂ  d’écarter le cadre, de donner de la profondeur de champ, de la hauteur. Tout dĂ©pend aussi de l’orchestre, de son volume, de la maniĂšre dont on l’enregistre. Êtes-vous ĂȘtes trĂšs au fait de ces questions-lĂ  ? Supervisez-vous les Ă©tapes, comme le mixage, qui font suite Ă  l’enregistrement ? Oui bien sĂ»r. Hier aprĂšs-midi pendant un break je suis montĂ© au troisiĂšme Ă©tage au studio de mixage pour Ă©couter et Ă©voquer des choses avec l’ingĂ©nieur du son. Il y a plein de possibilitĂ©s auxquelles on pense, comme rĂ©enregistrer des cordes pour obtenir des effets
 Et ce qui est bien avec des films comme Harry Potter c’est qu’on a les moyens de faire tout cela, techniquement et financiĂšrement. Pour Ă©crire la musique de Harry Potter ou La fille du puisatier, mon intĂ©gritĂ© elle est la mĂȘme. Il s’agit d’écrire avec autant de soin et autant d’amour pour l’un et pour l’autre. De plus, mes premiers auditeurs ce sont les musiciens, et je ne vais pas certainement arriver devant eux avec une partition minable. J’ai beaucoup de respect pour eux et pour cet orchestre absolument fabuleux. Ça ne veut pas dire que la musique doit ĂȘtre complexe. Elle doit ĂȘtre d’une simplicitĂ© suffisamment belle pour qu’elle soit respectable et respectĂ©e. Et je me nourris de tous ces films-lĂ , qu’ils soient petits ou grands. Par exemple, je n’aurais pas Ă©crit la musique de The Ghost writer si je n’avais pas fait des gros films hollywoodiens auparavant, des grosses machines comme L’étrange histoire de Benjamin Button ou Twilight. Parce que j’ai appris beaucoup de choses. À propos de l’orchestre, du rapport Ă  l’image, de l’énergie dans l’écriture. L’école de l’humilitĂ© Vous avez Ă©tudiĂ© la flĂ»te traversiĂšre avant de vous consacrer Ă  la composition. Est-ce que cela a eu une influence votre maniĂšre de composer ? Cela donne certainement une singularitĂ©. J’écris forcĂ©ment diffĂ©remment du fait d’avoir Ă©tudiĂ© un instrument mĂ©lodique aigu que si j’étais bassiste Ă©lectrique. Ça façonne une approche diffĂ©rente. Je pense d’ailleurs que, rythmiquement, j’ai encore des progrĂšs Ă  faire. Certes, j’ai aussi jouĂ© de la trompette, ou du tuba pour rigoler. Mais pour moi, l’instrument virtuose, c’était la flĂ»te. Je pense au Discours d’un roi il y a quelque chose d’un peu vache dans le rĂŽle du compositeur de BO. À la fin du film, quand George VI prend la parole, au moment oĂč la musique sort un peu du bois pour exister au premier plan, on vous dit merci on va mettre Beethoven Ă  votre place avec un extrait du 2e mouvement de la septiĂšme symphonie, ça ira trĂšs bien»  Non, on ne me dit pas merci, on me dit Alexandre, et si tu remplaçais Beethoven ?» On vous l’a proposĂ© ? Oui, et qu’est-ce que j’ai bien sĂ»r rĂ©pondu ? C’est trĂšs gentil de m’offrir ça, mais non merci.» D’abord je vais Ă©crire la musique du film et quand je serai Ă  cette scĂšne-lĂ , on verra. La scĂšne n’a pas bougĂ©, elle Ă©tait calĂ©e. Impossible pour moi de remplacer ce mouvement de la septiĂšme, qui est un chef-d’Ɠuvre absolu. C’était trop tard, il aurait fallu qu’on me propose le film sans cette musique Ă  ce moment-lĂ . Et d’ailleurs bien m’en a pris, parce que dans la scĂšne suivante, il y a une autre musique de Beethoven, un extrait du concerto pour piano L’Empereur». Mais ils ne voulaient pas la garder, ça devait juste ĂȘtre une musique provisoire. Je l’ai remplacĂ©e par une proposition pour laquelle j’ai suivi Ă  la lettre le tempo de la version avec concerto. Je pense que la piĂšce est super, en plus on l’a enregistrĂ©e avec les micros formidables, ça sonnait de maniĂšre incroyable. Mais quand j’ai vu le film, on avait remis le concerto pour piano Ă  la place. Donc heureusement que je n’ai pas passĂ© dix jours Ă  essayer de remplacer la septiĂšme de Beethoven. Est-ce que ce n’est pas une plaie les musiques provisoires que les rĂ©alisateurs placent en attendant d’avoir une musique originale ? Si, c’en est une. Heureusement, il reste des gens comme Roman Polanski il monte le film sans musique et il s’en fiche. Il attend que vous crĂ©iez quelque chose. Il y a peu de metteurs en scĂšne aujourd’hui qui ont ce dĂ©sir de crĂ©ation. Ils pensent qu’avec ce qu’ils ont dans leur tiroir, ils peuvent finaliser la musique. Ils ne comprennent pas que c’est parfois Ă  double tranchant et qu’ils peuvent se tromper complĂštement. Combien ai-je fait de films oĂč l’on utilisait provisoirement des musiques que j’avais composĂ©es. Le metteur en scĂšne trouvait ça gĂ©nial, et moi je pensais que ça ne marchait pas du tout, que ce n’était pas le bon rythme
 Je peux faire quelque chose de beaucoup mieux pour votre film», pensais-je. Mais il n’y a que le compositeur qui peut avoir cet instinct-lĂ . Autrefois, quand on utilisait peu de musiques temporaires, on laissait plus le compositeur venir avec son imaginaire. Il y a autre chose un appauvrissement de la culture musicale en gĂ©nĂ©ral. Il y a de moins en moins de metteurs en scĂšne qui Ă©coutent de la musique instrumentale, parce que le monde entier Ă©coute de moins en moins de musique instrumentale. Quand vos partitions cohabitent avec des musiques prĂ©existantes que choisit Audiard, ça fonctionne vraiment bien
 Oui mais je ne les remplace pas. Audiard attend que ma musique apporte Ă  son film une sensibilitĂ©. Il a cette intelligence-lĂ , de se dire que c’est la musique qui a ce rĂŽle-lĂ  et que c’est un acte qui revient au compositeur. Roman c’est pareil, il pense que c’est la musique qui va jouer ce rĂŽle que lui n’a pas encore jouĂ©. Et quand vous ĂȘtes dessaisi de l’orchestration, ça n’engendre pas de frustration ? Si, ça me manque beaucoup de ne pas pouvoir le faire. Les grandes Ă©tapes Vous avez une carriĂšre qui a suivi une progression trĂšs rĂ©guliĂšre mais trĂšs lente. Votre filmographie affiche de moins en mois de projets tĂ©lĂ©, de plus en plus de projets amĂ©ricains. Y a-t-il eu un dĂ©clic ? Il y en a eu trois, je pense. Ce fut d’abord Regarde les hommes tomber. Audiard est convaincu qu’il m’a donnĂ© mon premier film , alors que ça faisait dĂ©jĂ  dix ans que je travaillais rires. Mon premier c’était en 85, sans compter les musiques de scĂšne, les centaines de sketches pour Canal+, les pubs, les courts-mĂ©trages
 A partir du milieu des annĂ©es 90 il y a autre moment important, c’est la musique de La dĂ©fense Loujine, qui est la premiĂšre qui m’a fait entendre en AmĂ©rique. Le troisiĂšme dĂ©clic, c’est La jeune fille Ă  la perle, qu’on m’a proposĂ© Ă  la derniĂšre minute alors que je devais partir en vacances et que j’ai acceptĂ© quand j’ai vu les images. C’est ça qui a ouvert la brĂšche. La musique a Ă©tĂ© nommĂ©e aux Golden Globes, aux Bafta et aprĂšs
 Pouf ! Enfin non, pas pouf. Ça ne se passe pas comme ça. Si tous les compositeurs qui font des films qui ont fait pouf Ă©taient devenus hollywoodiens, ça se saurait. Il faut encore montrer patte blanche pendant longtemps. Y a-t-il des agents qui travaillent pour vous qui vont Ă  la chasse aux projets avant que les films ne soient tournĂ©s ? Ça se fait en AmĂ©rique. J’ai un agent formidable qui fait ça. Il y a des personnes qui m’ont montrĂ© les chemins les plus mystĂ©rieux d’Hollywood, les dangers, les piĂšges
 Dans mon cas, Hollywood, c’était un rĂȘve d’adolescent, ce n’est pas tombĂ© du ciel. J’ai un rapport particulier Ă  l’AmĂ©rique. Mes parents ont Ă©tudiĂ© lĂ -bas, se sont mariĂ© lĂ -bas. J’ai Ă©tĂ© Ă©levĂ© dans un fantasme trĂšs fort de la Californie. Chez moi, tout l’électromĂ©nager Ă©tait amĂ©ricain parce que mes parents Ă©taient revenus avec, mais aussi avec les disques, la musique
 Le passage du statut de compositeur europĂ©en Ă  celui de compositeur amĂ©ricain, c’est beaucoup de rĂšgles Ă  apprendre, ce n’est pas gagnĂ© du tout. Mais c’est la mĂȘme chose pour les rĂ©alisateurs, d’ailleurs. On voit beaucoup de metteurs en scĂšne français qui font un film hollywoodien mais qui n’en font pas un deuxiĂšme. Est-ce que, aprĂšs cette annĂ©e riche en Ă©vĂ©nements hollywoodiens, vous vous sentez un peu Ă©tabli lĂ -bas ? J’avais rencontrĂ© Georges Delerue en 90 ou 91 et qui m’avait dit le jour oĂč vous pensez que vous ĂȘtes arrivĂ© Ă  Hollywood, vous ĂȘtes cuit.» Donc je n’ai jamais pensĂ© ça. Il n’y a rien qui est tombĂ© du ciel pour moi, je travaille vraiment trĂšs dur depuis vingt-cinq ans. On se demande comment je fais, si j’ai une Ă©quipe
 Non je travaille tout seul, 16 ou 18 heures par jour. C’est comme ça que la musique se fait. Et non parce que je sors Ă  un dĂźner ou que je rencontre un metteur en scĂšne par hasard Ă  une c’est le fantasme et ce n’est pas exact. J’adorerais, ce serait tellement plus simple rires ! Re-crĂ©ation Comment trouvez-vous le temps, au milieu de tous ces projets, de travailler pour le Traffic Quintet ? C’est pour moi le moyen de me dĂ©gager de l’image, c’est aussi simple que ça. Mais aussi de retrouver ma compagne Dominique Lemonnier avec qui je vis depuis longtemps et qui m’a beaucoup appris car elle est violoniste. Si les parties de cordes sont aussi importantes dans mon orchestration, c’est grĂące Ă  elle. C’est de notre amour d’homme et femme et aussi de notre amour pour les instruments Ă  cordes qu’est nĂ©e l’idĂ©e du Traffic Quintet. Ça me permet de revenir Ă  l’essence mĂȘme de la musique et Ă  celle de mon mĂ©tier, puisque je retranscris pour le quintette les Ɠuvres des maĂźtres que j’aime ou que j’ai aimĂ©s. On choisit toujours des piĂšces que l’on aime et dont on sait qu’on va pouvoir tirer quelque chose de diffĂ©rent, que ce soit avec Virgin Suicides ou Peur sur la ville, et pour lesquelles la sonoritĂ© du Traffic Quintet apporte vraiment un Ă©clairage dĂ©calĂ© mais en mĂȘme temps vraiment liĂ© Ă  l’original. Cet ensemble, ce sont cinq musiciens fabuleux, ils sont gĂ©niaux et adorent ce projet. Une des donnes principales c’est effectivement de soustraire la musique Ă  l’image, de la rendre autonome
 C’est rendre Ă  cette musique sa libertĂ©. Comme l’architecture, la musique de film est un art appliquĂ©. Je reprends volontiers la dĂ©finition de l’architecte Tadao Ando qui Ă©voque un mĂ©lange Ă©quilibrĂ© de fonction et de fiction». C’est trĂšs important pour moi d’essayer de contrebalancer ça. Et quand un metteur en scĂšne me fait quitter la fiction pour aller dans la fonction, je suis trĂšs malheureux. Ça arrive parfois. Et il faut arrĂȘter de penser aussi que j’écris la musique que je veux. Je pense que Michel Legrand dans les annĂ©es 60 Ă©crivait la musique qu’il voulait. Maurice Jarre aussi, parce que c’était une autre Ă©poque. Parce que lorsque Hitchcock venait l’écouter jouer deux ou trois thĂšmes au piano, lui disait juste trĂšs bien, je vous verrai Ă  la sĂ©ance.» C’est une autre conception, oĂč le compositeur Ă©tait un auteur qui arrivait avec son bagage et on lui faisait confiance. Je rencontre pas mal de rĂ©alisateurs aujourd’hui qui sont un peu frileux Ă  ce niveau-lĂ , qui ont du mal Ă  considĂ©rer que les compositeurs sont, avec le scĂ©nariste, le troisiĂšme auteur d’un film.
24.85 / Premier volume du 2e cycle de la série consacrée à l?apprentissage de la Formation Musicale. Le plan des leçons et la progressivité pédagogique ont été conservés afin de poursuivre un schéma clair, propice aux nouvelles acquisitions des connaissances tout en gardant un esprit sérieux mais joyeux et motivant ! Une pédagogie progressive et réaliste 1 cours = 1

28 FĂ©vrier 2011 , RĂ©digĂ© par Antoine Rensonnet PubliĂ© dans Critiques de films rĂ©cents Le Discours d’un roi, film programmĂ© pour les oscars et nĂ©ant cinĂ©matographique quasi-absolu. Ce naufrage consensuel autant qu’attendu, qui nous offre une relecture toute rose de l’histoire britannique, permet toutefois de rappeler qu’Hitler Ă©tait malheureusement un grand orateur et que la musique de Beethoven est sublime. Georges VI Colin Firth Le Discours d’un roi est un film diablement iconoclaste, jugez plutĂŽt on y voit un roturier, orthophoniste autodidacte, Lionel Logue Geoffrey Rush, s’asseoir sur le trĂŽne royal alors que sa majestĂ© Georges VI Colin Firth n’hĂ©site pas, pour vaincre ses difficultĂ©s de diction, Ă  prononcer des tonnes de grossiĂšretĂ©s notamment des Fuck’’ bien sonores. Et, en plus, les deux finiront amis pour la vie s’appelant, faisant fi de tous les usages, Lionel et Bertie
 ArrĂȘtons lĂ  ; on a, en effet, rarement vu une Ɠuvre aussi respectueuse des conventions sociales et si soucieuse de prĂ©server l’histoire dorĂ©e de la Grande-Bretagne que ce film signĂ© Tom Hooper. On le sait Edouard VIII ici incarnĂ© par Guy Pearce a Ă©tĂ© obligĂ© de quitter le trĂŽne non parce qu’il briguait la main de Wallis Simpson Eve Best, AmĂ©ricaine deux fois divorcĂ©e aux mƓurs lĂ©gĂšres mais parce que celui-ci et celle-lĂ  Ă©taient soupçonnĂ©s de sympathies pronazies. Quant au roitelet qui lui succĂ©da, son frĂšre Georges VI donc, il ne devait jouer qu’un rĂŽle parfaitement symbolique durant la Seconde Guerre mondiale. Mais, il n’est point question d’évoquer ici ces points qui pourraient effaroucher les Ăąmes vraiment trĂšs sensibles et c’est donc un monde politique ah, la dignitĂ© de Stanley Baldwin – Anthony Andrews – qui dĂ©missionne de son poste de Premier ministre parce qu’il estime avoir failli ; oh, la charismatique figure de Winston Churchill – Timothy Spall – qui se dessine en creux et royal qu’il est touchant, ce pur amour d’Elizabeth – Helena Bonham Carter – pour son roi de mari tout rose qui nous est ici prĂ©sentĂ©. Lionel Logue Geoffrey Rush Cela ne serait rien si le film rĂ©ussissait Ă  faire quelque chose des deux enjeux majeurs – notamment de cinĂ©ma – qu’il se propose de traiter la nĂ©cessitĂ© des personnages publics de devenir des acteurs et la puissance de la parole. Une attendue mais pertinente mise en abyme serait possible et souhaitable. Mais, on aura beau bien creusĂ©, rien n’en sera tirĂ© au-delĂ  de leur simple Ă©vocation. Il faudra donc se contenter du cabotinage, Ă  la limite du supportable, de Geoffrey Rush et de la performance d’acteur – qui n’impressionne guĂšre – de Colin Firth dans un rĂŽle difficile ». Peut-ĂȘtre seront-ils rĂ©compensĂ©s par l’acadĂ©mie des Oscars mais c’est peu de dire, Ă  deux ou trois rĂ©pliques prĂšs qui arrachent un sourire, que ne nous n’avons guĂšre Ă©tĂ© convaincus par leur duo
 Pas plus que la mise en scĂšne de Tom Hooper, sans invention aucune, mĂȘme s’il rĂ©ussit parfois bien Ă  montrer l’immensitĂ© de certaines piĂšces. N’y aurait-il donc rien Ă  retirer de ce Discours d’un roi ? Si, trois choses qui en soulignent la dramatique faiblesse. Tout d’abord, le meilleur moment de cinĂ©ma – et celui dans lequel s’exprime le mieux le pouvoir de la parole – est incontestablement un extrait d’images d’archives d’un CongrĂšs du parti nazi dans lequel s’exprimait Adolf Hitler. Oui, les Allemand avaient alors d’excellents techniciens hĂ©ritage de leur sublime cinĂ©ma des annĂ©es 1920 et leur dictateur belliciste et raciste Ă©tait un orateur aussi excellent qu’effrayant. Ensuite, le grand moment d’émotion que devait constituer le fameux discours – celui lors duquel Georges VI annonce l’entrĂ©e en guerre de son pays – qui donne son titre au film est recouvert par une musique. Choix trĂšs Ă©tonnant de mise en scĂšne puisqu’il s’agissait lĂ  de nous faire sentir toute la puissance des mots. On ne le regrettera nullement car il permet d’écouter le sublime allegretto de la SeptiĂšme Symphonie de Ludwig van Beethoven
 et d’oublier quelques instants le pensum auquel on assiste. Enfin, ce discours qui annonce le plus grand conflit mondial de l’histoire de l’humanitĂ© est un pur happy end puisque le hĂ©ros n’est plus bĂšgue. Alors, lĂ , oui, peut-ĂȘtre, Le Discours d’un roi se montre-t-il subversif. Mais on craint que ce soit totalement involontaire. Bref, une catastrophe
 George VI et Lionel Logue Ran Note de Ran 0 Le Discours d’un roi Tom Hooper, 2010

Lediscours d'un roi Comme trÚs souvent chez Beethoven on reste suspendu dans l'air en écoutant l'émouvant "deuxiÚme mouvement allegretto". Un morceau utilisé dans le film "Le
DĂ©bats Tribunes S’indignant dans une tribune au Monde » de l’utilisation de l’Ɠuvre de Beethoven dans un clip de campagne, le musicologue Bernard Fournier estime notamment que les idĂ©es universalistes et fraternelles sous-tendues par le musicien sont aux antipodes de celles du candidat d’extrĂȘme droite. PubliĂ© le 28 dĂ©cembre 2021 Ă  08h00 - Mis Ă  jour le 28 dĂ©cembre 2021 Ă  08h07 Temps de Lecture 5 min. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Tribune. Un Ă©vĂ©nement rĂ©cent, l’appropriation par un candidat Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique de la 7e Symphonie de Beethoven, pour servir de fond sonore Ă  un clip de campagne, nous interpelle profondĂ©ment car elle ne nous semble pas trĂšs honnĂȘte, et cela pour au moins deux raisons. Tout d’abord, la musique pure n’est apte ni Ă  porter une idĂ©ologie, quelle qu’elle soit, ni Ă  vĂ©hiculer un sens. La musique pure, celle qui est sans relation avec un texte, ne peut porter en soi aucune idĂ©e formulable en mots, elle ne peut ni soutenir une thĂšse ni dĂ©velopper d’arguments. Si on peut parler d’ idĂ©e musicale », c’est pour dĂ©signer une entitĂ© qui se dĂ©ploie dans le monde des sons et n’est apte qu’à susciter des sensations et des Ă©motions ressenties de maniĂšre diffĂ©rente par chaque sujet. Lire la chronique de Michel Guerrin Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Le clip de campagne Ă©lectorale d’Eric Zemmour exacerbe un phĂ©nomĂšne maintes fois vĂ©rifiĂ© la culture n’est jamais un sujet de propositions, elle est instrumentalisĂ©e » Certes, l’organisation architecturale des Ɠuvres, le traitement des motifs ont, et spĂ©cialement chez Beethoven, un sens et une finalitĂ©. Ils dĂ©terminent un parcours expressif qu’on peut dĂ©crire avec des mots mais les descriptions qui peuvent en ĂȘtre faites sont Ă©minemment subjectives, elles dĂ©pendent de la personnalitĂ© de qui les propose. La musique est incapable de dire En tout cas, il est hasardeux, voire absurde de penser que la musique dit quelque chose qu’ontologiquement elle est incapable de dire puisqu’elle ne dit ni ne dĂ©crit rien, d’oĂč certaines dĂ©rives ridicules comme celle de la musicologue, Susan McClary, qui, dans les annĂ©es 1980, projette sur le premier mouvement purement instrumental de la 9e Symphonie le fantasme d’une confrontation sexuelle violente, connotant un viol. On sent bien que ce genre d’élucubration est dictĂ© non pas par un rapport cohĂ©rent et organique Ă  l’Ɠuvre mais par une posture idĂ©ologique radicale qui vise Ă  plaquer systĂ©matiquement une croyance personnelle sur n’importe quel objet, aussi inadaptĂ© qu’il puisse ĂȘtre. Ce qui se rĂ©vĂšle sans pertinence pour des questions sociologiques l’est tout autant pour des questions politiques. DĂ©cryptage Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Eric Zemmour candidat Ă  la prĂ©sidentielle dans un clip qui fait hurler les ayants droit des images Certes, la musique peut accompagner de maniĂšre fĂ©conde des images dans certains films oĂč elle participe d’une sorte de forme d’art total. Elle ne fait alors que suggĂ©rer de l’inexprimable en corrĂ©lation avec le champ sĂ©mantique ouvert par l’image. On se rappelle l’Adagietto de la Ve Symphonie de Mahler au dĂ©but de Mort Ă  Venise oĂč image et son mĂȘlent de maniĂšre Ă©mouvante deux ordres de douceur voluptueuse. Beethoven est universaliste et fraternel De mĂȘme, mais dans un tout autre registre, alors que Tiresia, de Bertrand Bonello, nous place devant l’image impressionnante du bouillonnement de la lave en fusion, cette force tellurique se trouve Ă  la fois renforcĂ©e et humanisĂ©e par l’énergie rayonnante et chaleureuse de l’Allegretto de la 7e Symphonie de Beethoven. Ce mouvement est aussi utilisĂ© dans Le Discours d’un roi de Tom Hooper apportant une sorte de deuxiĂšme voix au roi bĂšgue George VI lorsqu’il doit prononcer son discours de dĂ©claration de guerre Ă  l’Allemagne. Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
AprĂšsle discours de Sa MajestĂ© le Roi Mohammed VI Ă  l’occasion du 69e anniversaire de la RĂ©volution du Roi et du Peuple, l’espoir de voir les MRE jouir de leurs droits politiques, comme prĂ©vu par la Constitution, est de nouveau permis. Des voix s’élĂšvent en effet pour assurer la reprĂ©sentativitĂ© politique des Marocains du monde AprĂšs le discours de Sa MajestĂ© le Roi Mohammed VI Ă  l’occasion du 69e anniversaire de la RĂ©volution du Roi et du Peuple, l’espoir de voir les MRE jouir de leurs droits politiques, comme prĂ©vu par la Constitution, est de nouveau permis. Des voix s’élĂšvent en effet pour assurer la reprĂ©sentativitĂ© politique des Marocains du monde au sein du Parlement et de certaines instances consultatives. Ali Zbir, chercheur dans le domaine politique migratoire et prĂ©sident de l’Observatoire europĂ©en marocain de la migration, estime que le Discours Royal envoie des signaux plaidant pour l’implication effective des MRE dans tous les dossiers qui les concernent, y compris la participation politique. Le discours adressĂ© par Sa MajestĂ© le Roi Mohammed VI Ă  la Nation Ă  l’occasion du 69e anniversaire de la RĂ©volution du Roi et du Peuple a remis sur le tapis la centralitĂ© de la question des Marocains rĂ©sidant Ă  l’étranger et l’importance de leur contribution aux chantiers ouverts par le Royaume ces derniĂšres annĂ©es. Pour beaucoup de MRE, le moment est propice pour relancer le dĂ©bat sur leur participation politique et donc l’application des dispositions constitutionnelles, notamment l’article 17 de la Loi fondamentale. Les Marocains rĂ©sidant Ă  l’étranger jouissent des droits de pleine citoyennetĂ©, y compris le droit d’ĂȘtre Ă©lecteurs et Ă©ligibles. Ils peuvent se porter candidats aux Ă©lections au niveau des listes et des circonscriptions Ă©lectorales locales, rĂ©gionales et nationales. La loi fixe les critĂšres spĂ©cifiques d’éligibilitĂ© et d’incompatibilitĂ©. Elle dĂ©termine de mĂȘme les conditions et les modalitĂ©s de l’exercice effectif du droit de vote et de candidature Ă  partir des pays de rĂ©sidence», dispose cet article. Discours historique Mohamed Saoud, membre du comitĂ© exĂ©cutif du Parti de l’Istiqlal, en charge des Marocains du monde et des affaires migratoires, estime Ă  juste titre que le discours de le Roi le 20 aoĂ»t est historique, car il rĂ©habilite les MRE dans leur dignitĂ©. Nous espĂ©rons qu’il sera suivi d’actes et de mesures concrĂštes qui marqueront une rupture et qui mettront fin Ă  l’anarchie institutionnelle et surtout Ă  la marginalisation des Marocains du monde. le Roi insiste sur le fait que cette communautĂ© a ses propres spĂ©cificitĂ©s qui ne sont pas prises en considĂ©ration», expliquet-il. Et d’ajouter qu’il est essentiel que les MRE puissent bĂ©nĂ©ficier des droits politiques qui leur sont refusĂ©s jusqu’à aujourd’hui». Pour sa part, Ali Zbir, chercheur dans le domaine politique migratoire et prĂ©sident de l’Observatoire europĂ©en marocain de la migration, estime que le Discours Royal Ă  l’occasion de l’anniversaire de la RĂ©volution du Roi et du Peuple est exceptionnel puisqu’il envoie des signaux plaidant pour l’implication des MRE dans tous les dossiers qui les concernent, y compris la participation politique. Il s’agit notamment de la mise en application des dispositions constitutionnelles, plus particuliĂšrement les articles 16 et 17», insiste-t-il. Ces articles appellent Ă  assurer la reprĂ©sentativitĂ© des Marocains du monde dans les institutions Ă©lues. Il s’agit Ă©galement, ajoutet-il, de la mise en application de l’article 18 de la Loi fondamentale incitant les pouvoirs publics Ă  assurer une participation aussi Ă©tendue que possible des MRE aux institutions consultatives et de bonne gouvernance créées par la Constitution ou par la loi. Il s’agit Ă©galement d’Ɠuvrer pour une application effective des dispositions prĂ©vues par l’article 163 de la Constitution. Ce dernier stipule que le Conseil de la communautĂ© marocaine Ă  l’étranger CCME est chargĂ© notamment d’émettre des avis sur les orientations des politiques publiques permettant d’assurer aux Marocains rĂ©sidant Ă  l’étranger le maintien de liens Ă©troits avec leur identitĂ© marocaine, les mesures ayant pour but de garantir leurs droits et prĂ©server leurs intĂ©rĂȘts, ainsi que de contribuer au dĂ©veloppement humain et durable de leur pays d’origine et Ă  son progrĂšs». Participation politique Par ailleurs, Mohamed Saoud met en garde contre le retour aux dĂ©bats dont les recommandations restent lettre morte. D’aprĂšs ce qu’on comprend du Discours Royal, on a besoin aujourd’hui d’une mise en Ɠuvre des Recommandations Royales et non pas de relancer un nouveau dĂ©bat comme cela a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© par certains. La solution est que les partis politiques aient assez de courage pour s’approprier les orientations de Sa MajestĂ© le Roi et agir pour leur mise en Ɠuvre. On compte sur le Chef du gouvernement pour mettre en place dans les meilleurs dĂ©lais une commission dĂ©diĂ©e, non pas pour trouver des solutions, mais pour mettre en application les solutions», plaide-t-il. M. Saoud appelle Ă©galement Ă  la nomination, en urgence, d’un ministre ou d’un secrĂ©taire d’État chargĂ© des MRE et de se pencher sur la rĂ©forme du CCME et des diffĂ©rentes lois relatives aux Marocains du monde. Il faut donner une vision, une fois pour toutes, relative Ă  Al Jaliya pour savoir si elle pourra ou non participer aux rĂ©formes politiques du pays», dĂ©clare-t-il. Dans le mĂȘme sens, le chercheur Ali Zbir rappelle que le Roi a toujours insistĂ© sur l’intĂ©gration des MRE dans la vie politique. Je souligne Ă  cet Ă©gard le discours du 6 novembre 2005, puis il y a eu la crĂ©ation du CCME, puis il y a eu l’élaboration de la nouvelle Constitution qui a explicitement mis en avant le droit de la participation politique
 C’est aujourd’hui le rĂŽle des partis politiques de militer pour assurer une reprĂ©sentativitĂ© des MRE Ă  la Chambre des reprĂ©sentants, mais aussi Ă  la Chambre des conseillers», propose-t-il. Lesouffle de Beethoven fonctionne Ă  plein pour accompagner ce discours de 1939 (pour annoncer l’entrĂ©e du Royaume-Uni dans le conflit mondial) autrement plus enlevĂ© que la
Les occupants du palais de Buckingham intĂ©ressent non seulement les lecteurs des tabloĂŻds britanniques et des magazines people, mais aussi, avec un bonheur inĂ©gal, des cinĂ©astes. Le Discours d'un roi se place indiscutablement au-dessus du visage crispĂ© par la peur, l’homme Colin Firth essaie de prononcer devant une importante assemblĂ©e rĂ©unie au Wembley Stadium les premiers mots d’un discours transmis aux quatre coins de l’immense empire britannique. Aucun son ne sort de sa bouche. Le silence, assourdissant, consterne l’assemblĂ©e. Le prince Albert, duc d’York, pĂšre de l’actuelle reine Elizabeth II - qui n’est en 1925 qu’une fillette -, est affligĂ© d’un bĂ©gaiement qui le tĂ©tanise quand il lui faut prendre la parole en public. Il perd tous ses moyens et devient comme un gosse que son pĂšre gronde. Il faut dire que son pĂšre, le roi George V, exige beaucoup de ses fils et que l’étiquette de la Cour ne favorise pas les entrevues et les tendres complicitĂ©s entre parents et enfants. Le prince Albert est un homme loyal mais fragile, un peu perdu au milieu des ors et des fastes dans lesquels il a les premiĂšres images du film, on est suspendu Ă  ce visage traversĂ© d’émotions qui le rendent bouleversant. On va le scruter avec une compassion inquiĂšte, au fil des Ă©vĂ©nements qui forcent le prince Albert Ă  monter sur le trĂŽne pour remplacer son frĂšre aĂźnĂ©, Edouard VII, qui a abdiquĂ© pour pouvoir Ă©pouser une jeune AmĂ©ricaine divorcĂ©e dont il s’est Ă©pris. Il est soutenu par sa femme Helena Bonham Carter, qui l’encourage Ă  consulter un orthophoniste aux mĂ©thodes originales, Lionel Logue Geoffrey Rush, qu’elle a dĂ©nichĂ© Ă  Harley Street, LA rue des mĂ©decins londoniens. Le prince Albert ne se laisse pas apprivoiser facilement par ce coach excentrique, qui se refuse Ă  l’appeler Sa MajestĂ© et s’adresse Ă  lui en utilisant tout simplement son petit nom, Bertie. Commence alors un apprentissage laborieux, fait d’exercices chantĂ©s, de mots hurlĂ©s sur fond de musique, de tirades de Shakespeare dansĂ©es, de chapelets de jurons vocifĂ©rĂ©s avec un Ă©vident plaisir de la transgression. George VI parvient peu Ă  peu, grĂące Ă  sa tĂ©nacitĂ©, Ă  son courage, Ă  surmonter son Firth est tout Ă  fait remarquable dans le rĂŽle du monarque. S’il est difficile Ă  un bĂšgue de s’exprimer, il est tout aussi pĂ©rilleux Ă  un comĂ©dien d’imiter le bĂ©gaiement d’un homme sans tomber dans la caricature. Mais Colin Firth rĂ©ussit ce tour de force avec dignitĂ© et sensibilitĂ©. Il est totalement ce roi bĂšgue qui tente, Ă  la veille de la Seconde Guerre mondiale, de transcender sa fragilitĂ©, de corriger son bĂ©gaiement afin de communiquer avec les hommes politiques qui l’entourent - dont un Winston Churchill portraiturĂ© avec justesse - et de convaincre le peuple anglais de dĂ©clarer la guerre Ă  Hitler, lui qui sait si bien haranguer les foules! Une relation d’amitiĂ© s’établit peu Ă  peu entre le thĂ©rapeute du langage, fin psychologue, et le Hooper a choisi la 7e symphonie de Beethoven pour magnifier le suspense de la fin et porter chaque mot, chaque silence habitĂ© du discours du roi. Le film Ă©chappe Ă  la lenteur grĂące Ă  l’humour incisif qui rythme le film, Ă  la beautĂ© de la photographie et au jeu de tous les comĂ©diens. Rappelons que Colin Firth a Ă©tĂ© sacrĂ© meilleur acteur lors de la CĂ©rĂ©monie des Golden Globes pour son rĂŽle de George VI.
UnAllegretto (mouvement gai, animĂ©) imaginĂ© par le compositeur (1770-1827) entre 1811 et 1812, pour une Ɠuvre qu'il considĂ©rait lui-mĂȘme comme l'une de ses plus rĂ©ussies. Richard Wagner y verra de son cĂŽtĂ© une «apothĂ©ose de la danse», et le public de l'Ă©poque, pas toujours bienveillant vis-Ă -vis du compositeur allemand, lui fit une trĂšs belle rĂ©ception. Retour aux articles Difficile de ne pas puiser dans la richesse infinie de la musique classique pour exprimer davantage ses propres intentions, projets ou mĂȘme Ă©motions. Le cinĂ©ma ne fait pas exception et plusieurs compositeurs du passĂ© se sont retrouvĂ©s projetĂ©s dans des rĂ©alisations modernes. Beethoven n’a pas Ă©chappĂ© Ă  ce destin et ses crĂ©ations ont Ă©tĂ© rĂ©utilisĂ©es dans plusieurs films. Orange mĂ©canique de Stanley Kubrick en est l’un des exemples les plus parlant dans lequel la NeuviĂšme Symphonie devient le fil conducteur de ce chef-d’Ɠuvre et le miroir du personnage principal, Alex. Comme dans cet exemple, rarement, la musique du composteur viennois a Ă©tĂ© utilisĂ©e dans le simple but d’accompagnement. Elle a plutĂŽt Ă©tĂ© utilisĂ©e pour mettre en valeur et enrichir le propos d’une scĂšne. D’autres exemples sublimes Le Cercle des poĂštes disparus de Peter Weir 9. Symphonie, Concerto pour piano no 5 Le Discours d’un Roi de Tom Hooper 7. Symphonie, Concerto pour piano no 5 Big Fish de Tim Burton 6. Symphonie Soleil Vert, Richard Fleischer premier mouvement de la 6. Symphonie, Pastorale » Elephant de Gus Van Sant Sonate op. 27 no 2 au Clair de Lune » et la Bagatelle en la mineur, WoO 59, La Lettre Ă  Élise » Le pianiste de Roman Polanski Sonate op. 27 no 2 au Clair de Lune » Une femme mariĂ©e de Jean-Luc Godard Quatuor IrrĂ©versible de Gaspar NoĂ© 7. Symphonie The Barber de Joel et Ethan Coen Sonate op. 13, PathĂ©tique », Sonate op. 27 no 2 Sonate au Clair de Lune », Sonate op. 57, Appassionata », Sonate op. 79, Trio avec piano no. 7 op. 97 Fantasia, le chef-d’Ɠuvre Ă©ternel de Walt Disney 6. Symphonie Federica, responsable Musicologie, site Riponne Voir la sĂ©lection Autres articles En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour nous permettre d'amĂ©liorer votre expĂ©rience utilisateur. En savoir plus. K3bru1R.
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