Financementpar les communes des dépenses de fonctionnement des écoles privées sous contrat. NOR : MENB0502677C RLR : 531-5 CIRCULAIRE N°2005-206 DU 2-12-2005 MEN -

Les communes reçoivent une contribution pour chaque Ă©lĂšve lĂ©galement domiciliĂ© sur leur territoire et frĂ©quentant un Ă©tablissement public de la scolaritĂ© obligatoire dans le canton de Berne. GrĂące Ă  cette contribution, les communes peuvent couvrir environ 20 % des frais de traitement moyens gĂ©nĂ©rĂ©s par l’élĂšve en question. Article 24a LPFC Il est donc important que l’ensemble des Ă©lĂšves qui, au 15 septembre, sont lĂ©galement domiciliĂ©s dans la commune soient recensĂ©s de maniĂšre juste et exhaustive dans le cadre de l’enquĂȘte sur les Ă©lĂšves. Les Ă©coles et les communes fournissent les donnĂ©es concernant leurs effectifs en septembre puis, en janvier, sont priĂ©es de vĂ©rifier les chiffres enregistrĂ©s et, le cas Ă©chĂ©ant, de les corriger. C’est sur cette base que le canton effectue ensuite le dĂ©compte des frais de traitement liĂ©s Ă  l’école obligatoire avec chaque commune. Plusieurs questions reviennent frĂ©quemment Quels Ă©lĂšves doivent ĂȘtre comptabilisĂ©s comme lĂ©galement domiciliĂ©s dans la commune » ? Lesquels ne doivent pas l’ĂȘtre ? Tel enfant donne-t-il droit Ă  une contribution par Ă©lĂšve ? Quelle commune assume les frais de traitement gĂ©nĂ©rĂ©s par un Ă©lĂšve en particulier ? L’école X est-elle une Ă©cole privĂ©e ou une Ă©cole publique ? PrincipesLa commune reçoit une contribution pour chaque enfant lĂ©galement domiciliĂ© sur son territoire qui frĂ©quente un Ă©tablissement public de la scolaritĂ© obligatoire. Si l’enfant frĂ©quente un Ă©tablissement privĂ©, une Ă©cole spĂ©cialisĂ©e ou bien l’école cantonale de langue française Ă  Berne ECLF, elle ne reçoit pas de contribution. ElĂšves de l’école obligatoire publiqueL’école obligatoire comprend l’école enfantine, la Basisstufe/le cycle Ă©lĂ©mentaire, l’école primaire, l’école secondaire, les classes de soutien et classes spĂ©ciales ainsi que les classes de GYM1 Quarta des gymnases cantonaux germanophones. Le fait que l’élĂšve frĂ©quente une Ă©cole de sa propre commune, d’une autre commune bernoise, d’une communautĂ© scolaire ou encore un gymnase cantonal ne change rien en matiĂšre de contributions par Ă©lĂšve. Les contributions par Ă©lĂšve sont par consĂ©quent versĂ©es Ă©galement dans les cas suivants pour les Ă©lĂšves qui doivent rĂ©pĂ©ter une annĂ©e et accomplissent donc dix annĂ©es de scolaritĂ© obligatoire hors Ă©cole enfantine ; pour les Ă©lĂšves qui sĂ©journent dans un home ou une famille d’accueil dans une autre commune bernoise et vont Ă  l’école obligatoire publique dans cette commune ; pour les enfants sous tutelle car ils conservent le domicile lĂ©gal qu’ils avaient avant la mise sous tutelle art. 1, al. 4 de l’ordonnance sur la protection de l’enfant et de l’adulte, OPEA ; pour les enfants rĂ©sidant dans un foyer scolaire spĂ©cialisĂ© qui suivent l’enseignement rĂ©gulier Ă  l’école obligatoire dans le cadre de la scolarisation spĂ©cialisĂ©e intĂ©grĂ©e ; pour les Ă©lĂšves particuliĂšrement douĂ©s qui frĂ©quentent une Ă©cole leur offrant une formation spĂ©cifique. Cas particulier Ă©lĂšves frĂ©quentant un Ă©tablissement extracantonalLes directions cantonales de l’instruction publique se facturent directement les coĂ»ts que gĂ©nĂšrent les Ă©lĂšves frĂ©quentant un Ă©tablissement de la scolaritĂ© obligatoire situĂ© en dehors de leur canton de domicile. DiffĂ©rentes conventions intercantonales s’appliquent. Des informations dĂ©taillĂ©es sur la participation de la commune aux frais de scolarisation se trouvent dans la notice FrĂ©quentation d’un Ă©tablissement de la scolaritĂ© obligatoire dans un canton romand ». La commune de domicile reçoit, dans le cadre du dĂ©compte final, des contributions par Ă©lĂšve pour les Ă©lĂšves concernĂ©s pour autant qu’elle doive aussi prendre en charge une partie des coĂ»ts liĂ©s Ă  leur scolarisation. C’est le cas lorsque le canton d’accueil exige du canton de Berne une somme supĂ©rieure Ă  4000 francs pour couvrir ses frais de traitement et frais d’exploitation et d’infrastructure. Notice FrĂ©quentation d’un Ă©tablissement de la scolaritĂ© obligatoire dans un autre canton » ElĂšves des Ă©coles privĂ©esBien que les Ă©coles privĂ©es nĂ©cessitent une autorisation cantonale pour fonctionner et reçoivent, pour certaines d’entre elles, des subventions de la part du canton, la commune de domicile ne reçoit aucune contribution pour les Ă©lĂšves qui frĂ©quentent une Ă©cole privĂ©e. Les Ă©coles Rudolf Steiner, l’école du Campus Muristalden, le centre de formation Feusi ou encore l’école Montessori sont quelques exemples d’écoles privĂ©es. ElĂšves de l’école obligatoire publiqueElĂšves des Ă©coles privĂ©esPartagerRecommandation site web Contributions par Ă©lĂšve aux communes de domicile
Financementpar les communes des écoles privées sous contrat. jeudi 10 août 2006. Une circulaire (parue au BO du 15 décembre 2005) fait le point sur les modifications apportées par la loi du 13 août 2004 au financement communal des écoles privées sous contrat. Depuis, de nombreuses contestations du texte sont intervenues : de la part des différents acteurs de

Bruno Poucet Texte intĂ©gral 1 Martine Cohen, De l’école juive... aux Ă©coles juives. PremiĂšre approche sociologique » dans Brun ... 1Le financement du secteur privĂ© d’éducation rĂ©sulte d’un entrecroisement de lĂ©gislations, les unes prenant leur source au XIXe siĂšcle, les autres au XXe siĂšcle, voire au XXIe siĂšcle. Il faut par ailleurs distinguer ce qui est de l’ordre du fonctionnement des Ă©tablissements et de la rĂ©munĂ©ration des personnels, qui renvoie Ă  des questions d’ordre pĂ©dagogique, et ce qui est de l’ordre de l’investissement qui renvoie Ă  des questions de propriĂ©tĂ©. La propriĂ©tĂ© peut ĂȘtre individuelle ou collective. Il faut enfin distinguer les Ă©tablissements Ă  visĂ©e lucratives – peu nombreux – des Ă©tablissements Ă  visĂ©e Ă©ducative et idĂ©ologique issus, pour la plupart d’entre eux, de la tradition catholique dans les annĂ©es 1880, les protestants ont renoncĂ© Ă  l’essentiel de leurs Ă©tablissements privĂ©s, les Ă©tablissements juifs Ă©taient encore trĂšs peu dĂ©veloppĂ©s1. On se limitera Ă  rĂ©pondre Ă  la question suivante et apparemment simple qui finance les Ă©tablissements privĂ©s ? On s’interrogera ainsi sur l’augmentation constante de la part du financement public tout au long du XXe siĂšcle, augmentation qui a assurĂ© indĂ©niablement le maintien d’un ensemble d’établissements issus d’une tradition Ă©ducative catholique ; c’est ce qu’il nous appartient Ă  prĂ©sent de dĂ©couvrir, au travers des alĂ©as d’une histoire trĂšs complexe oĂč les strates successives se superposent. L’enseignement privĂ© ne reçoit qu’un financement rĂ©duit de la part de la puissance publique 2 Le directeur est en ce cas propriĂ©taire et transmet ce patrimoine Ă  ses hĂ©ritiers. 3 C’est le cas des Ă©coles catholiques qui, mĂȘme lorsqu’elles sont fondĂ©es par des individus, ne leur ... 4 En 1966, 40 % Ă©taient des sociĂ©tĂ©s, 33 % des associations, 17 % des personnes physiques ou congrĂ©g ... 5 Code de l’éducation, L. 151-3-151-6 ; Jean-Paul Durand, La libertĂ© des congrĂ©gations religieuses e ... 2Les grandes lois scolaires du XIXe siĂšcle loi Guizot de 1833 ; loi Falloux de 1850 ; loi Goblet de 1886 ; loi Dupanloup/Laboulaye de 1875, prĂ©cisent respectivement ce qu’il est permis de faire en matiĂšre de financement de l’enseignement privĂ© et de ses Ă©tablissements, Ă©tablissements qui sont la propriĂ©tĂ© d’individus2, d’associations3 ou de sociĂ©tĂ©s immobiliĂšres, voire de sociĂ©tĂ©s anonymes ou de congrĂ©gations reconnues4. Il faut en effet distinguer les diffĂ©rents ordres d’enseignement, car la lĂ©gislation n’est pas la mĂȘme. Elle est en grande partie toujours en vigueur aujourd’hui5. L’enseignement primaire 6 Une Ă©cole privĂ©e, selon la Cour de cassation se dĂ©fini ainsi Est constitutif d’une Ă©cole le fa ... 7 Selon Sabine Monchambert une seule exception en 1891 a Ă©tĂ© admise pour la ville d’Espalion qui ava ... 8 On comprend ainsi, dans les annĂ©es 1950, la virulence de l’opposition de certains menĂ©s par Mgr Ca ... 3En matiĂšre d’enseignement primaire, les Ă©tablissements privĂ©s ne peuvent, selon la loi Goblet du 30 octobre 1886, recevoir aucune subvention de l’État ou d’une commune6. Un avis du Conseil d’État du 19 juillet 1888 interprĂšte de façon absolue l’interdiction de tout financement, mĂȘme en cas de don ou de legs7. À noter que ce rĂ©gime d’interdiction de financement ne s’applique pas aux dĂ©partements d’Alsace-Moselle qui sont alors hors du territoire national. En revanche, un arrĂȘt du Conseil d’État du 20 fĂ©vrier 1891 prĂ©cise qu’une commune peut voter des secours en nature Ă  distribuer aux enfants des Ă©coles privĂ©es. Comment les Ă©coles privĂ©es vont-elles alors subsister ? Les rĂ©tributions des parents d’élĂšves, les dons et legs, l’aide fournie par de gĂ©nĂ©reux donateurs, les fonds rĂ©coltĂ©s lors des kermesses8 ou lors des patronages, les quĂȘtes pendant les cĂ©rĂ©monies religieuses s’avĂšrent une aide indispensable. La modestie du traitement versĂ© au personnel enseignant, souvent congrĂ©ganiste jusqu’en 1904 ou prĂȘtre, et aux personnels non enseignants, l’engagement des parents qui participent le plus souvent aux travaux d’entretien et de rĂ©novation des bĂątiments, rendent possible le fonctionnement de ces Ă©tablissements. On peut dire qu’il s’agit d’un vĂ©ritable engagement qui ressort de la vocation plus que du mĂ©tier. L’enseignement secondaire 9 Gaston Monin, L’enseignement libre, t. 1, Paris, Imprimerie Matot-Braine, 1953, p. 9. 10 Bruno Poucet, Entre l’Église et la RĂ©publique, Paris, Éditions de l’Atelier, 1998, p. 22-25. Voir ... 4En matiĂšre d’enseignement secondaire, la lĂ©gislation est diffĂ©rente puisque selon l’article 69 de la loi du 15 mars 1850, dite loi Falloux, les Ă©tablissements libres peuvent obtenir des communes, des dĂ©partements ou de l’État un local et une subvention, sans que cette subvention puisse excĂ©der le dixiĂšme des dĂ©penses annuelles de l’établissement ». Un avis prĂ©alable du Conseil acadĂ©mique et du Conseil supĂ©rieur de l’Instruction publique est requis sur l’opportunitĂ© de ces subventions. En cas d’avis dĂ©favorable, les communes ne sont pas liĂ©es par cet avis, toutefois le prĂ©fet peut, eu Ă©gard Ă  son pouvoir de tutelle, supprimer la dĂ©pense du budget communal9. Cette subvention est, bien entendu, insuffisante et l’essentiel des ressources provient de la rĂ©tribution scolaire versĂ©e par les familles, des dons, des kermesses, des produits financiers, etc. Les enseignants laĂŻcs sont souvent payĂ©s Ă  l’heure et reçoivent un contrat dit de louage. Dans les Ă©tablissements les plus prestigieux, souvent parisiens, des professeurs de l’enseignement public viennent complĂ©ter leur rĂ©munĂ©ration – ce qui sera progressivement interdit ; toutefois, les rappels constants par circulaires signifient assez que la rĂ©glementation n’est pas respectĂ©e. Le Syndicat des membres de l’enseignement libre, supĂ©rieur, secondaire, puis technique, fondĂ© en 1902, veille Ă  ce que la rĂ©munĂ©ration des professeurs leur permette un niveau de vie dĂ©cent et qu’ils ne subissent d’ailleurs pas trop la concurrence des collĂšgues de l’enseignement public10. 11 Gaston Monin, L’enseignement libre, op. cit., p. 124. 12 En 1940, le cardinal LiĂ©nart tentera – en vain – de s’appuyer sur ce prĂ©cĂ©dent afin d’obtenir une ... 5Une aide particuliĂšre a enfin Ă©tĂ© apportĂ©e Ă  titre personnel aux pupilles de la nation aprĂšs la guerre de 1914, par la loi du 27 juillet 1917 afin de pourvoir au placement dans les familles ou fondations ou dans les Ă©tablissements publics ou privĂ©s d’éducation ». Pour accorder des subventions en vue de faciliter l’entretien, l’éducation et le dĂ©veloppement normal des pupilles dont [...] le soutien manquerait des ressources nĂ©cessaires Ă  cet effet ». Les candidats aux bourses de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement primaire supĂ©rieur Ă©lĂšves dans l’enseignement privĂ© avaient dans ce cas droit exceptionnellement aux bourses11 alors que les autres Ă©lĂšves ne pouvaient y avoir accĂšs. Ces subventions spĂ©cifiques ont Ă©tĂ© confirmĂ©es par le dĂ©cret du 7 novembre 1929 sur les conditions d’attribution des subventions d’études aux pupilles de la Nation12 ». Une lĂ©gislation spĂ©cifique pour l’enseignement technique 13 UltĂ©rieurement les dispositions de la loi seront insĂ©rĂ©es dans le code de l’enseignement technique ... 14 BOEN no 25bis du 4 septembre 1947. 15 AN, CHAN, 5AG1/sol/272, procĂšs-verbal du 10 juillet 1959. 6En matiĂšre d’enseignement technique, les subventions sont libres lorsqu’il s’agit d’école reconnues par l’État soumis dans ce cas aux mĂȘmes contrĂŽles par les inspecteurs que dans l’enseignement public, sans limitation de plafond loi Astier du 25 juillet 1919, article 36 et dĂ©cret du 8 avril 193113, aprĂšs avis favorable de la commission permanente du Conseil supĂ©rieur de l’enseignement technique. Elles se prĂ©sentent sous forme de bourses et de contribution aux dĂ©penses de fonctionnement. Il faut que l’école ne poursuive pas de but lucratif. En contrepartie de cette aide de l’État, l’établissement est soumis Ă  un contrĂŽle budgĂ©taire de l’inspection de l’enseignement technique. Une autre source de subventionnement direct rĂ©sulte du fait que les maĂźtres de l’enseignement public peuvent ĂȘtre dĂ©tachĂ©s pour exercer leurs fonctions dans une Ă©cole reconnue par l’État. Cette rĂ©alitĂ© ne sera plus possible par circulaire du 5 novembre 194714. Des Ă©coles de mĂ©tiers peuvent ĂȘtre Ă©galement créées par une chambre de Commerce ou une association professionnelle. L’État peut subventionner ces Ă©tablissements tant pour l’acquisition d’immeuble que pour le fonctionnement courant, l’acquisition de matĂ©riel dĂ©cret du 12 juillet 1921 relatif aux Ă©coles pratiques de commerce et d’industrie, articles 36 et 52 ; des bourses d’internat ou d’entretien peuvent ĂȘtre Ă©galement attribuĂ©es. Une derniĂšre source de financement importante a Ă©tĂ© apportĂ©e par la loi du 13 juillet 1925 crĂ©ant la taxe d’apprentissage et un versement de 0,20 % assis sur la masse salariale des entreprises. Cette taxe est versĂ©e aux Ă©tablissements de formation professionnelle publics ou privĂ©s. Aucune limite n’étant Ă©tablie, certains Ă©tablissements prestigieux cannibalisent toutes les subventions, au point, reconnaĂźtra, plus tard en 1959, la commission Lapie, que certains reçoivent plus que leurs besoins15. Des Ă©tablissements particuliers et des situations singuliĂšres 16 Ordonnance du 21 fĂ©vrier 1821, confirmĂ© par l’arrĂȘtĂ© du recteur dĂ©partemental de l’acadĂ©mie de Par ... 17 AN, CHAN, 71AJ66, note Ă  l’attention de M. Lebettre du 2 octobre 1959. Convention du 11 novembre 1 ... 18 AD de la Somme, fonds du rectorat II T 80, Conseil acadĂ©mique, lettre du supĂ©rieur du Grand sĂ©mina ... 19 Ibid., fonds du rectorat II T 92, Rapport d’inspection du 22 avril 1828 du recteur Guillon, oĂč il s ... 20 Georges Hacquard, Histoire d’une institution française, l’école alsacienne, Paris, Pauvert/Suger, ... 7Le statut du 28 aoĂ»t 1821, procĂ©dant Ă  une extension de la loi sur l’UniversitĂ© impĂ©riale du 10 mai 1806 et au dĂ©cret du 17 mars 1808 article 5, prĂ©voyait l’existence d’établissements particuliers », c’est-Ă -dire d’établissements libres, contrĂŽlĂ©s par l’État, soumis Ă  la rĂ©tribution universitaire, oĂč des professeurs agrĂ©gĂ©s Ă©taient nommĂ©s dans des Ă©tablissements propriĂ©tĂ©s privĂ©s. Ce fut le cas de quelques Ă©tablissements secondaires en France dont le recensement exhaustif reste Ă  faire, tels Ă  Paris les collĂšges secondaire de plein exercice Stanislas depuis 182116 ou le collĂšge Sainte-Barbe depuis 182217. D’autres collĂšges essaieront d’obtenir ce statut, telle l’institution lazariste de Montdidier dans la Somme qui, en 1823, dispose d’une classe de philosophie18. S’il n’obtient pas en dĂ©finitive le statut, en revanche, la commune lui attribue pour quarante ans le bĂątiment oĂč s’est installĂ© l’établissement19. De plus, la situation exceptionnelle de la guerre de 1870 a conduit au financement d’un Ă©tablissement privĂ©, la perte de l’Alsace-Moselle entraĂźnant la crĂ©ation Ă  Paris d’un Ă©tablissement privĂ© aidĂ© par l’État pratiquant des mĂ©thodes pĂ©dagogiques novatrices – l’École alsacienne. Depuis 1873, cet Ă©tablissement, d’abord primaire, puis Ă©galement secondaire reçoit une aide de fonctionnement ; des personnels de l’enseignement public y sont dĂ©tachĂ©s20. 21 Bruno Poucet, La libertĂ© sous contrat, Paris, Fabert, 2010, p. 27. 8Par ailleurs, l’article 5 de la loi du 13 juillet 1900 prĂ©voit, qu’en cas d’impossibilitĂ© ou de refus pour une ville de crĂ©er un collĂšge dont l’utilitĂ© sera reconnue », le ministre sera autorisĂ© Ă  passer un traitĂ© avec une collectivitĂ© locale, une sociĂ©tĂ© ou un particulier, Ă©tant entendu que les Ă©tablissements ainsi créés auront les mĂȘmes programmes et seront soumis aux mĂȘmes inspections que les collĂšges communaux. Les professeurs sont mis par l’UniversitĂ© Ă  la disposition de ces Ă©tablissements et continueront Ă  faire partie des cadres en conservant leurs droits Ă  l’avancement et Ă  la retraite ». Les cours secondaires de jeunes filles de Vincennes et de Neuilly ont ainsi reçu une aide par lettres ministĂ©rielles des 21 juin 1916 et 22 aoĂ»t 1921, dont les sommes correspondantes sont chaque annĂ©e inscrites, comme pour les autres Ă©tablissements au budget du ministĂšre de l’Instruction publique. UltĂ©rieurement, le collĂšge laĂŻque SĂ©vignĂ©, fondĂ© en 1880, premier Ă©tablissement secondaire laĂŻque pour jeune fille, a reçu une aide de l’État Ă  partir de 1924. Ce sont des cas d’espĂšce dont il faut signaler l’existence mais qui montrent qu’avant la Seconde Guerre mondiale, alors que les revendications, quant Ă  un financement public des Ă©tablissements privĂ©s se faisaient jour autour de l’idĂ©e d’une proportionnelle scolaire, dĂ©veloppĂ©e par le dĂ©putĂ© lillois Groussau dĂšs les annĂ©es 1920 ou d’un accord avec le Saint-SiĂšge Ă  l’initiative du gouvernement Daladier Ă  la fin des annĂ©es 193021, la situation devenait de plus en plus prĂ©occupante, compte tenu de la crise financiĂšre et de la gratuitĂ© instaurĂ©e progressivement, Ă  partir de 1930 dans l’enseignement secondaire public. La prise de pouvoir par le Gouvernement dit de Vichy amorça un dĂ©but de solution, du moins pour une partie des responsables de l’Église catholique. Le moment Vichy » DĂ©velopper l’aide publique aux Ă©tablissements privĂ©s 22 MichĂšle Cointet, L’Église sous Vichy, Paris, Perrin, 1998, p. 64-136. 9Compte tenu des circonstances, la pĂ©riode de la Seconde Guerre mondiale et du Gouvernement de Vichy, est Ă©videmment fort particuliĂšre. Elle s’inscrit Ă  la fois en rupture avec ce qui prĂ©cĂšde – la loi de 1904 faisant interdiction aux congrĂ©ganistes d’enseigner, est rapportĂ©e dĂšs le 3 septembre 1940 – tout en satisfaisant Ă  la fois des demandes financiĂšres rĂ©currentes de l’épiscopat. Le Gouvernement procĂšde en deux temps d’abord en donnant des secours, puis en accordant une aide exceptionnelle. Il donne ainsi satisfaction Ă  l’épiscopat, satisfaction qui ne laisse pas d’instaurer entre l’État et ce dernier un rapport de rĂ©elle dĂ©pendance, mĂȘme si l’aide, principalement limitĂ©e Ă  l’enseignement primaire, est temporaire, due aux circonstances exceptionnelles22. Des secours, d’abord 10Dans un premier temps, il s’agit d’une habile utilisation des textes qui existent, utilisation qui ne fonde pas un droit pĂ©renne Ă  subventions. Tout cela montre que rien ne va de soi, en la matiĂšre. La loi du 6 janvier 1941 permet dĂ©sormais aux municipalitĂ©s de contribuer aux dĂ©penses de fonctionnement des Ă©coles primaires privĂ©es chauffage, Ă©clairage, fournitures scolaires, cantines pour les enfants ĂągĂ©s de moins de quatorze ans. C’est un prĂ©cĂ©dent. Cette loi est confortĂ©e par un dĂ©cret du 21 fĂ©vrier 1941 qui ouvre le droit aux bourses nationales Ă  l’ensemble des Ă©lĂšves. Incontestablement, c’est un progrĂšs pour les Ă©lĂšves dont les parents doivent s’acquitter des droits de scolaritĂ©. Toutefois, ce n’est pas suffisant pour assurer un fonctionnement rĂ©gulier. Tel est le sens de la lettre que les cardinaux adressent au chef de l’État le 1er mars 1941 23 Archives historiques du diocĂšse de Paris dĂ©sormais AHDP, 1D XIV/24. Nous voulons remercier votre Excellence d’avoir protĂ©gĂ© l’existence de l’enseignement libre [...]. Ainsi se trouve dĂ©clarĂ©e, par le fait [bourses, caisse des Ă©coles, etc.], votre volontĂ© de sauvegarder les droits de l’enseignement libre tout entier, primaire, secondaire, supĂ©rieur. Ainsi commencent d’ĂȘtre proclamĂ©s, pratiquement, ces droits que nous jugeons indispensables Ă  l’exercice de notre mission [...]. Nous pensons qu’à ce tournant de notre histoire nationale auquel la Providence a voulu que vous prĂ©sidiez, un acte de votre autoritĂ© en faveur de l’Enseignement libre sera la meilleure garantie de son maintien dans l’avenir23. » 24 Archives historiques du diocĂšse de Lille dĂ©sormais AHDL 2B 101, compte-rendu de l’AssemblĂ©e des ... 11On le voit la demande se fait pressante il faut aller plus loin pour l’épiscopat qui se fait de plus en plus exigeant afin d’obtenir non plus de simples secours mais des subventions24. Une aide exceptionnelle 25 On lira son tĂ©moignage dans JĂ©rĂŽme Carcopino, Souvenirs de Sept ans, Paris, Flammarion, 1957, p. 3 ... 26 AHDL, 9 Z 1, lettre de JĂ©rĂŽme Carcopino au Cardinal LiĂ©nart du 29 septembre 1941, et au cardinal S ... 27 Patrick Cabanel, La RĂ©publique du certificat d’études, Paris, Belin, 2002, p. 231-240. Ce diplĂŽme ... 12AprĂšs avoir beaucoup hĂ©sitĂ©, JĂ©rĂŽme Carcopino, secrĂ©taire d’État Ă  l’Éducation nationale, cĂšde aux pressions du cabinet du marĂ©chal PĂ©tain25 et donne plus largement satisfaction aux partisans de l’enseignement privĂ©, du moins au niveau financier. Les Ă©vĂȘques sont parvenus Ă  leurs fins. La loi du 2 novembre 1941, qui se substitue Ă  la prĂ©cĂ©dente, octroie des subventions dĂ©partementales aux Ă©coles Ă©lĂ©mentaires primaires privĂ©es Ă  l’exclusion des Ă©coles maternelles ou des Ă©coles primaires supĂ©rieures. Les subventions sont renouvelables chaque annĂ©e. Elles doivent servir Ă  revaloriser le traitement des maĂźtres du privĂ© qui ne doit pas ĂȘtre infĂ©rieur Ă  60 % du traitement moyen des enseignants du public. Elles comprennent l’engagement tacite de ne pas crĂ©er de nouvelles Ă©coles26. Elles entraĂźnent des contreparties de la part de l’État un contrĂŽle financier et – au plus tard au 1er octobre 1947 – les nouveaux maĂźtres devront possĂ©der les mĂȘmes titres que leurs homologues du public, Ă  savoir le baccalaurĂ©at – l’effort est considĂ©rable puisque, rappelons-le on peut exercer dans le privĂ©, en Ă©tant titulaire seulement du brevet Ă©lĂ©mentaire, alors que dans l’enseignement public, il fallait possĂ©der le brevet supĂ©rieur. Elles permettent Ă©galement de les soumettre aux mĂȘmes inspections, de prĂ©senter les Ă©lĂšves aux mĂȘmes examens que ceux de l’enseignement public, c’est-Ă -dire au certificat d’études primaires, alors que certains se prĂ©sentaient Ă  un certificat de l’enseignement libre qui s’appelait certificat d’instruction primaire ou plus souvent certificat libre d’études primaires Ă©lĂ©mentaires27. 13Les subventions sont provisoires, liĂ©es aux circonstances. Ce n’était donc ni une subvention globale qui aurait Ă©tĂ© perçue comme un dĂ©saveu de l’école publique », selon les mots mĂȘme du ministre, ni une subvention municipale, trop compliquĂ©e Ă  mettre en Ɠuvre, mais une subvention dĂ©partementale, sous la responsabilitĂ© du prĂ©fet, attribuĂ©e en fonction des demandes de l’évĂȘque, aprĂšs avis et vote de la commission administrative dĂ©partementale. Ces subventions sont mandatĂ©es au directeur de l’établissement mais peuvent, si l’évĂȘque concernĂ© le demande, lui ĂȘtre attribuĂ©es directement, Ă  charge ensuite pour lui de procĂ©der Ă  la rĂ©partition entre les diffĂ©rentes Ă©coles. La subvention est majorĂ©e de 10 %, somme rĂ©servĂ©e Ă  l’usage de l’évĂȘque pour frais de gestion, notamment pour la formation des maĂźtres et la retraite des vieux instituteurs comme l’indique la circulaire du 21 fĂ©vrier 1942. Elle ne peut excĂ©der les trois quarts du budget de l’établissement considĂ©rĂ©. 28 Philippe Dazet-Brun, Auguste Champetier de Ribes, Un catholique social en politique 1882-1947, S ... 29 AHDL, 9J 3 2322, note d’Henri Chappoulie au marĂ©chal PĂ©tain du 27 fĂ©vrier 1944. Ainsi, en 1944, ... 30 AN, CAC 800085, article 12, lettre de l’évĂȘque Lucien Martin au prĂ©fet G. Mumber du 10 fĂ©vrier 194 ... 31 AN, CAC 840085, article 14, l’instruction n’a pas Ă©tĂ© envoyĂ©e mais transmise verbalement. 14Ce n’était pas encore rĂ©pondre Ă  la totalitĂ© des demandes formulĂ©es dans le document du cardinal Verdier remis en 1939 au Gouvernement28, mais c’était incontestablement un geste significatif et cela fut compris comme tel par les reprĂ©sentants de l’épiscopat. Toutefois, les plus lucides y virent, non sans raison, un piĂšge obĂ©rant largement l’avenir. Les subventions pouvaient ĂȘtre, comme on l’a vu, directement versĂ©es Ă  l’évĂȘque du lieu, par le prĂ©fet. Elles faisaient chaque annĂ©e l’objet d’une nĂ©gociation de la part de l’évĂȘque avec instruction du dossier par l’inspection acadĂ©mique, puis avec le prĂ©fet, aprĂšs rĂ©union d’une commission consultative29. Les discussions sont souvent animĂ©es, comme dans le diocĂšse d’Amiens afin d’augmenter le montant perçu. L’évĂȘque paie directement de sa personne. L’inspecteur d’acadĂ©mie de la Somme veille au grain, de son cĂŽtĂ©, afin de rectifier ce qui lui paraĂźt excessif tant du point de vue du calcul du nombre de personnels Ă  rĂ©tribuer que de la prise en compte des fournitures ou des assurances responsabilitĂ© civile Ă  la charge habituellement des parents d’élĂšves ou du personnel de l’enseignement privĂ©, selon le cas30. De plus, une instruction du 7 septembre 1942 du ministĂšre de l’IntĂ©rieur au prĂ©fet enjoint celui-ci de suspendre les mandatements » et d’en rĂ©fĂ©rer si l’attitude de l’évĂȘque est hostile Ă  la politique gĂ©nĂ©rale du Gouvernement31. C’était pour le moins net pour qui n’aurait pas compris leur signification. À Amiens, comme ailleurs, on se montra assez comprĂ©hensif. Un jugement contrastĂ© 32 AN, CAC 1990252, article 3, dossier LiĂ©nart ». 33 Archives historiques du diocĂšse de Bordeaux AHDB, 1D 8/70, lettre Ă  l’archevĂȘque de Bordeaux. 34 AHDL, J31, rapport au marĂ©chal PĂ©tain du 15 mai 1941. 35 AN, CHAN, 2 AG/496, proposition du 17 avril 1941. 36 AHDP, 1D XIV/24, lettre d’Emmanuel Suhard Ă  Carcopino du 3 octobre 1941 sur le projet de loi A ... 15De lĂ  les inquiĂ©tudes de quelques catholiques quant au financement, inquiĂ©tudes relevĂ©es par le prĂ©fet de la rĂ©gion de Lille, Fernand Carles, dans un rapport mensuel Certains ecclĂ©siastiques [...] ont manifestĂ© l’inquiĂ©tude que trop d’avantages consentis Ă  l’enseignement privĂ© risqueraient d’amener tĂŽt ou tard une rĂ©action dĂ©favorable Ă  l’égard de l’Église32. » De son cĂŽtĂ©, l’archevĂȘque de Cambrai, Mgr Guerry, considĂšre, non sans luciditĂ©, que la solution totale par l’État seul nous apporte une chaĂźne et nous crĂ©era des difficultĂ©s devant l’opinion publique33 ». Jugements prĂ©monitoires, on le sait ! De fait, l’aide apportĂ©e, mĂȘme limitĂ©e aux Ă©coles primaires, ne correspond en aucun cas au bon scolaire ou Ă  une allocation attribuĂ©e aux parents concernĂ©s qui aurait permis de tenir l’épiscopat Ă  l’écart du Gouvernement et l’aurait moins compromis. Le Cardinal LiĂ©nart a d’ailleurs tentĂ©, jusqu’au bout, de nĂ©gocier dans cette direction, en envoyant sur place un Ă©missaire, Joseph Toulemonde. Il avait pour mission explicite de dĂ©fendre l’idĂ©e d’un bon scolaire de 600 francs par an remis au chef de famille34. De son cĂŽtĂ©, l’Union nationale des associations des parents d’élĂšves de l’enseignement libre prĂ©sente une proposition de loi sur les allocations familiales scolaires. Elles seraient attribuĂ©es Ă  tous les enfants de l’enseignement primaire libre et aux enfants de famille nombreuse de l’enseignement secondaire public ou privĂ© dans la mesure oĂč, comme le prĂ©voit la nouvelle loi scolaire, il doit ĂȘtre de nouveau payant35. Le cardinal Suhard est allĂ© dans le mĂȘme sens36. LĂ  aussi, en vain. 37 AN, CHAN, F17 13 390, rapport du 6 juin 1944. 16Bref, les plus lucides sont conscients qu’un vĂ©ritable statut de l’enseignement privĂ© reste Ă  dĂ©finir et Ă  nĂ©gocier les circonstances ne s’y prĂȘtent guĂšre. L’enseignement privĂ© se trouve en effet au cƓur d’un paradoxe d’un cĂŽtĂ©, il est entrĂ© dans une concurrence exacerbĂ©e avec l’enseignement public et s’est, contrairement aux engagements pris, dĂ©veloppĂ© dans l’enseignement primaire, en particulier dans l’Ouest, en ouvrant nombre d’écoles pour les garçons ; de l’autre, il lui est de plus en plus difficile de satisfaire les demandes, faute de financement suffisant. Or, en juin 1944, dans un rapport sur l’enseignement libre, l’inspecteur gĂ©nĂ©ral Louis Garrone, frĂšre du futur cardinal, explique que l’absence de contrĂŽle met l’enseignement libre dans une situation extrĂȘmement dĂ©licate et grĂšve lourdement son avenir [...]. L’enseignement privĂ© que les subventions aident Ă  prospĂ©rer ne peut pas se rendre compte que cette prospĂ©ritĂ© mĂȘme suscite contre lui des prĂ©ventions et qu’un retour des choses est inĂ©vitable37 ». La question du financement est donc loin d’ĂȘtre rĂ©glĂ©e. Une situation financiĂšre de plus en plus prĂ©occupante 1945-1959 17NĂ©gocier des subventions est donc plus que jamais Ă  l’ordre du jour alors mĂȘme que les aides octroyĂ©es provisoirement par le gouvernement de Vichy sont supprimĂ©es le 14 juillet 1945. On revient ainsi Ă  la situation antĂ©rieure l’absence quasi-totale d’aide publique, mĂȘme si de nombreux dĂ©bats et tentatives de financements ont lieu ici oĂč lĂ . Une organisation associative des organismes de gestion des Ă©tablissements se met en place en 1947 la FĂ©dĂ©ration nationale des AEP – en 1969, elle deviendra la FNOGEC, fĂ©dĂ©ration d’associations, sous le rĂ©gime de la loi de 1901 qui fĂ©dĂšre les associations des Ă©tablissements. Il s’agissait aussi de crĂ©er une structure patronale, un groupe de pression, mais Ă©galement d’éviter trop de concurrence interne, afin de tenter de rĂ©guler les questions de financement. Des tentatives limitĂ©es et des situations particuliĂšres 18Des dĂ©bats ont lieu sur la rĂ©partition des bourses dĂ©partementales ; ainsi un avis du Conseil d’État du 9 mars 1950 admet qu’il est possible de rĂ©partir les bourses dĂ©partementales proportionnellement Ă  l’importance respective des Ă©tablissements secondaire publics et privĂ©s. Des tentatives pour octroyer des subventions aux enfants nĂ©cessiteux sont faites ici et lĂ  par les dĂ©partements, mais sont annulĂ©es par le Conseil d’État c’est le cas le 13 avril 1950 d’une dĂ©libĂ©ration du Conseil gĂ©nĂ©ral des Alpes-Maritimes du 25 fĂ©vrier 1950 qui accordait un secours aux familles nĂ©cessiteuses frĂ©quentant les Ă©coles libres. Il en va de mĂȘme des tentatives pour subventionner la formation des maĂźtres ou leur apporter des secours, comme le rappelle le Conseil d’État par un dĂ©cret du 18 novembre 1950 portant annulation d’une dĂ©libĂ©ration du Conseil gĂ©nĂ©ral de Loire-InfĂ©rieure ou encore pour telle municipalitĂ© qui accorde la gratuitĂ© des fournitures aux Ă©lĂšves de l’école privĂ©e comme Ă  ceux de l’école publique – les premiers ne peuvent y prĂ©tendre, s’ils ne sont pas nĂ©cessiteux, rappelle le ministre de l’Éducation nationale en rĂ©ponse Ă  une question Ă©crite du 7 janvier 1952. En rĂ©alitĂ©, la situation est contrastĂ©e selon les ordres d’enseignement car dans l’enseignement technique, le subventionnement reste de mise et il est mĂȘme organisĂ© pour les Ă©tablissements privĂ©s de formation mĂ©nagĂšre familiale qui jusqu’à prĂ©sent Ă©chappaient Ă  toute rĂ©glementation. L’ordonnance du 2 novembre 1945 prĂ©cise en son article 15 que dans la limite des crĂ©dits ouverts chaque annĂ©e Ă  cet effet, l’État peut participer par des subventions aux dĂ©penses d’installation et de fonctionnement des Ă©tablissements visĂ©s par la prĂ©sente ordonnance ». Cela ne peut, comme Ă  l’habitude, concerner ni les Ă©tablissements Ă  but lucratif ni les internats. 38 AN, CHAN 71J66, note du 2 octobre 1959 de Jacques Voisin Ă  l’attention de M. Lebettre, conseiller ... 39 AN, CHAN 71 J 66, note du 2 octobre. En 1958, 30 milliards de francs sont inscrits au budget pour ... 19Les territoires recouvrĂ©s d’Alsace-Moselle contraignent Ă  adopter une lĂ©gislation particuliĂšre. AprĂšs un temps d’interrogation, il n’est pas revenu sur la situation concordataire, afin d’éviter tout risque de sĂ©paratisme. Des solutions sont finalement trouvĂ©es devant des situations financiĂšres difficiles. Ainsi, dans l’Est, le gymnase Jean Sturm rĂ©ussit Ă  obtenir le maintien de sa qualitĂ© d’établissement subventionnĂ© par l’État sous le rĂ©gime allemand par lettre du 16 septembre 1946, sous rĂ©serve d’un contrĂŽle de l’inspection gĂ©nĂ©rale de l’Éducation nationale quant Ă  la dĂ©signation des enseignants et des contenus des enseignements. Le collĂšge de jeunes filles Lucie Berger Ă©tant dans une situation financiĂšre impossible, mais les Ă©tablissements publics du voisinage Ă©tant Ă  saturation, sont incapables d’accueillir les Ă©lĂšves de cet Ă©tablissement, l’État dĂ©cide de le subventionner Ă  partir de 1957. Il en va de mĂȘme pour l’Institut mĂ©dico-pĂ©dagogique de Saint-Maximin dans l’Oise qui est lui aussi subventionnĂ© pour ses dĂ©penses de personnel depuis 195838. NĂ©anmoins, il s’agit d’exceptions, dĂ»ment prĂ©vues chaque annĂ©e au budget et qui ont un impact trĂšs militĂ©, le vrai changement idĂ©ologiquement et financiĂšrement – intervient avec le vote de la loi BarangĂ©39. La gĂ©nĂ©ralisation de l’accĂšs aux bourses nationales les lois Marie-BarangĂ© 40 1 000 francs initialement par trimestre de scolaritĂ©. 20Ces deux lois ont Ă©tĂ© pensĂ©es, en leur temps, surtout pour la seconde, pour une vĂ©ritable rupture, malgrĂ© la modestie du financement environ 60 euros par an et par Ă©lĂšve scolarisĂ©40. Il s’agit pour la premiĂšre fois d’un financement public concernant tous les Ă©lĂšves dans le cadre d’un rĂ©gime rĂ©publicain, mĂȘme si ce financement est posĂ©, dĂšs le dĂ©part comme provisoire, en l’attente d’une solution dĂ©finitive. La premiĂšre loi est plus banale. La loi du 21 septembre 1951 ouvre en effet un crĂ©dit dans le cadre des bourses nationales pour les Ă©lĂšves boursiers les plus mĂ©ritants qu’ils soient inscrits dans l’enseignement public ou dans l’enseignement privĂ©. Cette attribution entraĂźne ipso facto un contrĂŽle de la qualitĂ© de l’enseignement et des conditions de diplĂŽme circulaire du 31 octobre 1951. Les boursiers ne concernent, en 1958, que 5 % du total des Ă©lĂšves de l’enseignement privĂ©. 41 Commission chargĂ©e de l’étude des rapports entre l’État et l’enseignement privĂ©, rapport gĂ©nĂ©ral, p ... 21En revanche, la loi BarangĂ© du 28 septembre 1951 et la circulaire d’application du 15 septembre 1952, suite au rĂšglement d’administration publique du 5 dĂ©cembre 1951 rompt avec les pratiques anciennes, non qu’elle finance une Ă©glise, contrairement Ă  ses dĂ©tracteurs – l’école n’est pas une structure cultuelle – mais elle rompt avec la pratique de non-financement admise depuis 1886 pour l’école primaire. Elle institue un compte spĂ©cial du TrĂ©sor et crĂ©e ainsi une allocation Ă  la disposition de tout chef de famille – c’est bien une aide directe apportĂ©e Ă  l’enseignement privĂ©, puisque l’argent est versĂ© non aux familles, mais Ă  l’association des parents d’élĂšves de l’établissement. L’objet est avant tout d’amĂ©liorer le traitement des maĂźtres qui doit ĂȘtre ainsi revalorisĂ© et Ă©ventuellement d’aider au lancement des travaux prĂ©sentant un caractĂšre d’urgence sĂ©curitĂ© et hygiĂšne des locaux, santĂ© des enfants. Dans l’enseignement privĂ©, l’allocation est donc directement mandatĂ©e Ă  l’association gĂ©rant l’école ; dans l’enseignement public, elle est gĂ©rĂ©e par une caisse dĂ©partementale scolaire du Conseil gĂ©nĂ©ral. Un bilan de son application en 1957 par la commission Lapie fait Ă©tat de 82,9 % des sommes versĂ©es dans l’enseignement public et 17,1 % dans l’enseignement privĂ©. En 1957, l’enseignement public a reçu 23,7 milliards de francs de crĂ©dits et l’enseignement privĂ© 4,8 milliards. Dans l’enseignement privĂ©, selon les donnĂ©es de la commission, 478 millions ont servi Ă  amĂ©liorer le traitement des maĂźtres, 24 millions Ă  construire ou Ă  entretenir des bĂątiments, 23 Ă  acquĂ©rir ou Ă  entretenir du matĂ©riel41. 42 Émile Poulat, À Ă©cole publique, fonds publics », Les idĂ©es en mouvement, aoĂ»t 2000, p. 15 dĂ©ba ... 22La loi BarangĂ© devait ĂȘtre l’objet d’une intense campagne de mobilisation du ComitĂ© national d’action laĂŻque CNAL afin de demander son abrogation, rĂ©activant le slogan aux Ă©coles publiques, fonds publics, aux Ă©coles privĂ©es, fonds privĂ©s », slogan rĂ©fĂ©rĂ© Ă  la loi de 1886 mais qui ne s’y trouve pas prĂ©sent en tant que tel42. Le cas particulier du collĂšge Stanislas Ă  Paris 43 Georges Sauve, Le collĂšge Stanislas, Deux siĂšcles d’éducation, Paris, Ă©ditions patrimoine et mĂ©dia ... 23Pour autant, la mĂ©moire de la lĂ©gislation du XIXe siĂšcle demeure, notamment celle des collĂšges particuliers. Ainsi, par lettre du 25 juin 1951, l’ensemble des classes prĂ©paratoires du collĂšge Stanislas est passĂ© Ă  la charge de l’État, les professeurs Ă©tant intĂ©grĂ©s ou mutĂ©s aprĂšs un temps de rĂ©flexion de deux ans et remplacĂ©s par des professeurs nommĂ©s par l’inspection gĂ©nĂ©rale, les Ă©lĂšves restant internes dans l’établissement privĂ©43. Aussi Ă  la veille de la loi DebrĂ©, la situation est-elle la suivante financement de l’ensemble du fonctionnement des Ă©tablissements dans le cadre de la loi Marie-BarangĂ©, aides Ă  l’investissement des Ă©tablissements techniques, financement trĂšs rĂ©duit des Ă©tablissements secondaires, absence total de financement des Ă©coles primaires, financement Ă  hauteur de 110 000 000 francs anciens de huit Ă©tablissements secondaires privĂ©s soit 15 % de leur dĂ©pense de fonctionnement courant, selon l’enquĂȘte du ministĂšre – ce qui est un dĂ©passement lĂ©ger du montant autorisĂ© par la loi Falloux, mais ne prĂ©juge pas de l’avenir financier de ces Ă©tablissements. Pour dire les choses simplement, la question de la survie est dĂ©sormais un enjeu rĂ©el. La loi DebrĂ© vient ainsi fort Ă  point. Elle entraĂźne une profonde transformation de la logique du financement. La loi DebrĂ© 1959 et ses consĂ©quences 44 MinistĂšre de l’Éducation nationale, RepĂšres et rĂ©fĂ©rences statistiques pour les enseignements et l ... 24C’est Ă©videmment la loi fondatrice. Elle rĂ©organise profondĂ©ment les sources de financement mais n’annule pas la lĂ©gislation antĂ©rieure puisque celle-ci continue de s’appliquer Ă  l’ensemble des Ă©tablissements et en particulier Ă  ceux dits hors contrat » qui n’entrent pas dans le processus lĂ©gislatif de la nouvelle loi. On distinguera les dĂ©penses de fonctionnement et les dĂ©penses d’investissement des 11 400 Ă©tablissements sous contrat dont 7900 en premier degrĂ© en 2007. La part du financement privĂ© sous contrat en 2007 par le ministĂšre de l’Éducation programme 139, s’élevait Ă  11,4 % de la mission Enseignement scolaire » soit 6,8 milliards d’euros sur 60 milliards €. Si l’on inclut, les autres ministĂšres, les mĂ©nages, les entreprises, en 2005, le chiffre Ă©tait sensiblement le mĂȘme 6,7 milliards d’euros auxquels s’ajoutent 2,3 milliards d’euros par les collectivitĂ©s, 2 milliards d’euros par les entreprises, 2,4 milliards par les mĂ©nages sur un total de 15 milliards d’euros enseignement public 82 milliards d’euros. Les Ă©tablissements non subventionnĂ©s par la loi DebrĂ© vivent pour 3,8 milliards d’euros des entreprises et pour 2 milliards d’euros des mĂ©nages et 0,7 milliard des collectivitĂ©s territoriales, sur un total de 7 milliards d’euros44. Fonctionnement 25Il faut distinguer ce qui relĂšve de l’externat, qui entre dans le cadre du contrat avec l’État, et le reste garderie, Ă©tude, demi-pension, internat. Ces diffĂ©rentes prestations sont financĂ©es par les parents d’élĂšves au prix coĂ»tant, sans prise en charge par l’État. Par ailleurs, un certain nombre de frais sont Ă©galement Ă  la charge des familles dans le cadre de l’externat les frais affĂ©rents Ă  l’enseignement religieux et Ă  l’exercice du culte, le financement des investissements immobiliers, l’acquisition de matĂ©riel d’équipement scientifique, scolaire ou sportif, la participation aux frais de fonctionnement des structures de l’enseignement catholique. Le montant de la contribution des familles – la scolaritĂ© » – est fixĂ© librement par les responsables de l’établissement mais ils sont soumis au contrĂŽle du comptable public ou ne peuvent dĂ©passer un certain seuil. 26On distinguera ensuite les Ă©tablissements sous contrat simple des Ă©tablissements sous contrat d’association ; les premiers sont depuis 1980 uniquement situĂ©s dans le premier degrĂ© et sont minoritaires 30 %. Sous le rĂ©gime du contrat simple, le salaire des maĂźtres de droit privĂ© et les charges affĂ©rentes sont pris en compte par l’État. Par ailleurs, selon l’article 5 de la loi, les communes peuvent participer aux dĂ©penses de fonctionnement des classes et passer convention avec l’association gestionnaire. Elles peuvent verser tout ou partie des dĂ©penses de fonctionnement ou les assumer directement, sans que ce montant puisse ĂȘtre supĂ©rieur Ă  celui consenti pour l’école publique. Pour le reste, les kermesses, lotos, aide matĂ©rielle des parents ont encore de beaux jours devant eux. Sous le rĂ©gime du contrat d’association, la rĂšgle commune de financement est la suivante prise en charge du salaire et des charges sociales des maĂźtres de droit public par l’État, forfait communal ou d’externat entretien des locaux, frais de chauffage, d’éclairage, de nettoyage, entretien et remplacement du mobilier n’ayant pas le caractĂšre de biens d’équipements, achat d’imprimĂ©s et de registres, rĂ©munĂ©ration des agents de service, de secrĂ©tariat et de surveillance. Les frais de grosses rĂ©parations et d’investissement ne sont pas pris en charge. Dans le Premier degrĂ© 45 Charles Conte, Les Factures commencent Ă  tomber », Les IdĂ©es en mouvement, no 184, dĂ©cembre 2010 ... 27Dans les Ă©coles, a Ă©tĂ© créé un forfait communal. Depuis la loi Guizot ne peuvent ĂȘtre prises en charge les dĂ©penses liĂ©es au loyer de l’établissement car les communes ne paient pas de loyer pour les Ă©coles publiques qui sont propriĂ©tĂ© communale. Par ailleurs, le champ d’intervention des communes est restreint aux Ă©lĂšves des classes Ă©lĂ©mentaires et rien n’est obligatoire pour les classes maternelles ou enfantines et il faut que cela ait Ă©tĂ© expressĂ©ment prĂ©vu dans le contrat. La loi Carle du 28 octobre 2009 a prĂ©cisĂ© que les communes ne pouvaient financer une Ă©cole privĂ©e hors de leur territoire ou d’un regroupement pĂ©dagogique que dans des limites trĂšs restreintes, maladie, absence de place dans l’école publique, regroupement de fratrie, distance. L’avenir dira si loi qui ne devrait concerner, au plus, que 40 000 Ă©lĂšves est le dĂ©but, comme, cela a parfois Ă©tĂ© dit, d’une gĂ©nĂ©ralisation du financement des Ă©coles Ă©lĂ©mentaires privĂ©es, au dĂ©triment de l’école publique45. Dans le Second degrĂ© 46 AndrĂ© Robert, École privĂ©e et Ă©conomie le poids Ă©conomique des Ă©tablissements et la question f ... 28Le forfait d’externat a d’abord Ă©tĂ© versĂ© par l’État puis partagĂ© avec les collectivitĂ©s territoriales depuis les lois de dĂ©centralisation des 22 juillet 1983 et 25 janvier 1985. Son montant a Ă©tĂ© l’objet de nombreux contentieux ; depuis la loi du 20 juillet 1992 une rĂšgle de calcul a Ă©tĂ© adoptĂ©e, avec un montant rĂ©visable tous les trois ans, grĂące Ă  une enquĂȘte. Le forfait est variable selon le type d’établissement, le nombre d’élĂšves, etc. Le forfait d’externat du second degrĂ© prend en charge la rĂ©munĂ©ration des personnels de droit privĂ© direction, administration, surveillance de l’externat et toutes les dĂ©penses affĂ©rentes Ă  l’externat chauffage, Ă©clairage, impĂŽts, assurances, petites rĂ©parations, loyer Ă©ventuellement Ă  l’exception de celles qui concernent l’enseignement religieux ou les investissements. D’aprĂšs une Ă©tude de la FNOGEC FĂ©dĂ©ration nationale des organismes de gestion de l’enseignement catholique, confirmĂ©e par RepĂšres et RĂ©fĂ©rences statistiques, Ă©tude reprise par AndrĂ© Robert dans le colloque État et enseignement privĂ© », 21 % des dĂ©penses restent Ă  la charge des familles contre 3,5 % dans l’enseignement public46. Pour environ 1/3 des familles, un quotient familial a Ă©tĂ© instaurĂ© pour fixer le niveau de rĂ©tribution scolaire. Les aides aux familles 47 Ferdinand Bellengier, Le chef d’établissement et l’État, Berger-Levrault, Paris, 2004, p. 66-68. 48 Circulaire du 5 octobre 1960. 29Il s’agit bien d’un financement de l’enseignement privĂ©, mĂȘme s’il est indirect puisqu’il bĂ©nĂ©ficie aux familles concernĂ©es. L’article 7 de la loi DebrĂ© devenu l’article 553-1 du Code de l’éducation prĂ©cise que les collectivitĂ©s territoriales peuvent faire bĂ©nĂ©ficier de mesures Ă  caractĂšre social tout enfant sans considĂ©ration de l’établissement d’enseignement qu’il frĂ©quente ». C’est donc une facultĂ©, mais pas une obligation, mĂȘme s’il y a dĂ©bat sur ce point entre les juridictions47. Les prestations sociales sont principalement48 les bourses, les fournitures scolaires, la distribution de prix, la prise en charge du transport des Ă©lĂšves vers leur Ă©tablissement, l’octroi d’une aide aux cantines ou l’organisation d’une restauration scolaire par la municipalitĂ©, mais aussi des subventions pour voyages de classes, classes de neige ou de dĂ©couverte, Ă©tudes surveillĂ©es, aide Ă  l’internat, Ă  l’exclusion de tout aide au fonctionnement de l’établissement lui-mĂȘme il s’agit d’aide apportĂ©e aux familles – ainsi une aide au chauffage ne peut ĂȘtre attribuĂ©e. Investissement 49 Bruno Poucet, La libertĂ© sous contrat, Paris, Fabert, 2009, p. 185-198. 30Les collectivitĂ©s publiques peuvent accorder librement toutes formes d’aides aux Ă©tablissements techniques privĂ©s subventions, prĂȘts, mise Ă  disposition de matĂ©riel. Toutefois, les collectivitĂ©s doivent respecter le schĂ©ma rĂ©gional des formations et toute aide doit faire l’objet d’une convention qui prĂ©cise l’affectation de l’aide, la durĂ©e d’amortissement, les conditions de remboursement des sommes non amorties en cas de cessation de l’activitĂ© d’enseignement Code de l’éducation, L. 442-7. Il en va de mĂȘme pour les Ă©tablissements agricoles, Ă  l’exception des dĂ©penses de premiĂšre construction qui sont interdites. L 442-21. On sait que selon l’article 69, la loi Falloux autorise L151-4 la possibilitĂ© d’une subvention du 1/10e ou permet d’obtenir un local pour l’enseignement secondaire. Toutefois, l’interprĂ©tation du Conseil d’État est la suivante, depuis le 6 avril 1990 le local ne doit pas avoir Ă©tĂ© construit ou acquis spĂ©cialement Ă  cet effet, le 1/10e des dĂ©penses doit ĂȘtre calculĂ© hors des subventions reçues des collectivitĂ©s publiques, bref doit ĂȘtre calculĂ© uniquement Ă  partir des contributions des familles et des dons. En revanche, la rĂ©forme de la loi Falloux dite loi Bourg-Broc, qui visait Ă  financer les investissements Ă  hauteur de 50 % de la dĂ©pense totale a Ă©tĂ© repoussĂ©e en janvier 1994 par la sĂ©rie de manifestations que l’on sait49. Par ailleurs, une aide Ă  la construction est possible sous forme de garantie d’emprunt aux associations propriĂ©taires, le plus souvent diffĂ©rentes des associations gestionnaires que sont les OGEC au nombre d’environ 6 000 pour gĂ©rer les 85 000 Ă©tablissements existant aujourd’hui, Ă©tablissements qui emploient environ 200 000 personnes de droit privĂ© l’État ou les collectivitĂ©s territoriales peuvent apporter depuis la loi du 2 dĂ©cembre 1964 article 51 des garanties aux emprunts contractĂ©s par des groupements ou associations Ă  caractĂšre national pour la construction et l’amĂ©nagement d’établissements scolaires privĂ©s. La loi de dĂ©centralisation du 19 aoĂ»t 1986 a prĂ©cisĂ© que la mĂȘme facultĂ© est ouverte aux collectivitĂ©s territoriales au profit des groupements ou associations Ă  caractĂšre local. En revanche, il est toujours strictement interdit de subventionner un Ă©tablissement du 1er degrĂ©. Signalons pour mĂ©moire, car cette loi n’est plus opĂ©ratoire, que l’État a contribuĂ© Ă  l’équipement des Ă©tablissements privĂ©s dans le cadre du plan informatique pour tous en 1986, que des ateliers de technologie ont pu ĂȘtre construits dans le cadre de la rĂ©forme Haby au dĂ©but des annĂ©es 1980. L’enseignement supĂ©rieur 50 Christian Bonrepeaux, Le Monde, 14 dĂ©cembre 2009, p. 10 ; Didier Peiron, La Croix, 28 dĂ©cembre 200 ... 31En l’absence de disposition contraire prĂ©vue dans la loi de 1875, rien n’interdit Ă  une collectivitĂ© locale de subventionner un Ă©tablissement d’enseignement supĂ©rieur privĂ©. Toutefois, aprĂšs avoir hĂ©sitĂ©, les pouvoirs publics en 1959, ont retirĂ© l’enseignement supĂ©rieur du processus lĂ©gislatif. Il n’y a donc pas de contractualisation avec l’État, mais une subvention renouvelable chaque annĂ©e depuis le milieu des annĂ©es 1960 pour les instituts catholiques. Ceux-ci ne l’avaient pas demandĂ© pour des raisons d’indĂ©pendance et, en particulier, Ă  cause de l’existence des diplĂŽmes canoniques de thĂ©ologie, de philosophie et de droit canon. L’idĂ©e de contractualisation a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e au niveau gouvernemental mais il ne s’agit pas, contrairement Ă  certaines interprĂ©tations, d’une contractualisation sur le modĂšle de la loi DebrĂ© mais d’une sorte de convention pluriannuelle dans le cadre des contrats quadriennaux des universitĂ©s50. Par ailleurs, depuis la loi du 3 fĂ©vrier 1953, les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur habilitĂ©s peuvent recevoir des boursiers nationaux. PrĂ©cisons, afin d’ĂȘtre Ă  peu prĂšs complet, que d’autres structures d’enseignement supĂ©rieur ont Ă©tĂ© financĂ©es par l’État, tel l’Institut de philosophie comparĂ©e jusqu’en 1982, puis par la municipalitĂ© de Paris, ou mĂȘme par les dĂ©partements, tel le pĂŽle universitaire LĂ©onard de Vinci dans le dĂ©partement des Hauts-de-Seine. 32Le financement de l’enseignement privĂ© reste bien au XXe siĂšcle, en dĂ©pit de tentative contradictoire, un financement mixte, mi-public, mi privĂ©, mĂȘme si la part des fonds publics a Ă©tĂ© croissante, Ă  partir du moment oĂč la loi DebrĂ© a Ă©tĂ© promulguĂ©e. Sans me prononcer ici sur le bien-fondĂ© ou non d’un tel financement qui reste objet de dĂ©bat rĂ©current, bien entendu se pose la question de savoir si cette extension des fonds publics permet un accĂšs plus diversifiĂ© socialement aux Ă©tablissements privĂ©s, dans la mesure oĂč ils ne s’inscrivent pas dans une dynamique de concurrence par rapport Ă  l’enseignement public ou, si au contraire, ils participent Ă  la dĂ©sagrĂ©gation de ce dernier. Il y a lĂ  un vaste champ de recherche Ă  explorer. Notes 1 Martine Cohen, De l’école juive... aux Ă©coles juives. PremiĂšre approche sociologique » dans Bruno Poucet dir., État et enseignement privĂ©, Rennes, PUR, 2011, p. 237-259. 2 Le directeur est en ce cas propriĂ©taire et transmet ce patrimoine Ă  ses hĂ©ritiers. 3 C’est le cas des Ă©coles catholiques qui, mĂȘme lorsqu’elles sont fondĂ©es par des individus, ne leur appartiennent pas en propre et sont transmis par le biais d’association ou de sociĂ©tĂ©. 4 En 1966, 40 % Ă©taient des sociĂ©tĂ©s, 33 % des associations, 17 % des personnes physiques ou congrĂ©gations, 10 % des sociĂ©tĂ©s Ă  capitaux, Nicole Fontaine, Un bilan, dix ans d’application de la loi DebrĂ©, Paris, Imp. Les Nouvelles, 1969, p. 96. 5 Code de l’éducation, L. 151-3-151-6 ; Jean-Paul Durand, La libertĂ© des congrĂ©gations religieuses en France, Paris, Cerf, 1899, 3 vol. ; LibertĂ© religieuse et rĂ©gime des cultes en droit français, Paris, Cerf, 2005. 6 Une Ă©cole privĂ©e, selon la Cour de cassation se dĂ©fini ainsi Est constitutif d’une Ă©cole le fait de donner un enseignement habituellement en commun Ă  trois enfants appartenant Ă  deux familles diffĂ©rentes », DĂ©cret 1887, dames Martin et Gauthier. Sabine Monchambert, La LibertĂ© d’enseignement, Paris, PUF, 1992, p. 103-104. 7 Selon Sabine Monchambert une seule exception en 1891 a Ă©tĂ© admise pour la ville d’Espalion qui avait des classes primaires annexĂ©es Ă  un Ă©tablissement secondaire Sabine Monchambert, La LibertĂ© d’enseignement, op. cit., p. 103. 8 On comprend ainsi, dans les annĂ©es 1950, la virulence de l’opposition de certains menĂ©s par Mgr Cazaux, Ă©vĂȘque de VendĂ©e, lorsqu’il s’est agi de mettre sur pieds un impĂŽt » sur les bĂ©nĂ©fices rĂ©alisĂ©s dans les kermesses. 9 Gaston Monin, L’enseignement libre, t. 1, Paris, Imprimerie Matot-Braine, 1953, p. 9. 10 Bruno Poucet, Entre l’Église et la RĂ©publique, Paris, Éditions de l’Atelier, 1998, p. 22-25. Voir aussi Bulletin du Syndicat de l’enseignement libre secondaire et supĂ©rieur, l’Enseignement libre qui paraĂźt depuis 1902. 11 Gaston Monin, L’enseignement libre, op. cit., p. 124. 12 En 1940, le cardinal LiĂ©nart tentera – en vain – de s’appuyer sur ce prĂ©cĂ©dent afin d’obtenir une gĂ©nĂ©ralisation des aides Ă  l’ensemble des Ă©coles de son diocĂšse, au prĂ©texte qu’elles ont rĂ©pondu Ă  une situation exceptionnelle de fait de la guerre et de l’invasion de cette partie du territoire par les allemands. 13 UltĂ©rieurement les dispositions de la loi seront insĂ©rĂ©es dans le code de l’enseignement technique Ă©tablis par application de la loi du 28 novembre 1955 et annexĂ© au dĂ©cret du 14 septembre 1956. 14 BOEN no 25bis du 4 septembre 1947. 15 AN, CHAN, 5AG1/sol/272, procĂšs-verbal du 10 juillet 1959. 16 Ordonnance du 21 fĂ©vrier 1821, confirmĂ© par l’arrĂȘtĂ© du recteur dĂ©partemental de l’acadĂ©mie de Paris du 29 mars 1851 pour le collĂšge Stanislas Ă©tablissement fondĂ© en 1804, voir Philippe Savoie, Les enseignants du secondaire, textes officiels, t. 1, 1802-1914, Paris, INRP/Economica, 2000, p. 177-178, 305. 17 AN, CHAN, 71AJ66, note Ă  l’attention de M. Lebettre du 2 octobre 1959. Convention du 11 novembre 1896 passĂ©e en application d’une loi du 24 juin 1897 !, une nouvelle convention sera signĂ©e le 16 aoĂ»t 1901 et une autre le 3 mai 1944. Les inspecteurs gĂ©nĂ©raux peuvent inspecter les classes ainsi que les inspecteurs de l’ordre administratif et Ă©conomique. 18 AD de la Somme, fonds du rectorat II T 80, Conseil acadĂ©mique, lettre du supĂ©rieur du Grand sĂ©minaire d’Amiens du 15 avril 1823. 19 Ibid., fonds du rectorat II T 92, Rapport d’inspection du 22 avril 1828 du recteur Guillon, oĂč il souligne que l’institution accueille 207 Ă©lĂšves dont 140 se destinent Ă  l’état ecclĂ©siastique. L’annĂ©e suivante, il compte 254 Ă©lĂšves. 20 Georges Hacquard, Histoire d’une institution française, l’école alsacienne, Paris, Pauvert/Suger, 1982. 21 Bruno Poucet, La libertĂ© sous contrat, Paris, Fabert, 2010, p. 27. 22 MichĂšle Cointet, L’Église sous Vichy, Paris, Perrin, 1998, p. 64-136. 23 Archives historiques du diocĂšse de Paris dĂ©sormais AHDP, 1D XIV/24. 24 Archives historiques du diocĂšse de Lille dĂ©sormais AHDL 2B 101, compte-rendu de l’AssemblĂ©e des cardinaux et archevĂȘques ACA du 15 janvier 1941. 25 On lira son tĂ©moignage dans JĂ©rĂŽme Carcopino, Souvenirs de Sept ans, Paris, Flammarion, 1957, p. 316-335. 26 AHDL, 9 Z 1, lettre de JĂ©rĂŽme Carcopino au Cardinal LiĂ©nart du 29 septembre 1941, et au cardinal Suhard, 1D XIV/24. 27 Patrick Cabanel, La RĂ©publique du certificat d’études, Paris, Belin, 2002, p. 231-240. Ce diplĂŽme disparaitra avec la loi DebrĂ©. 28 Philippe Dazet-Brun, Auguste Champetier de Ribes, Un catholique social en politique 1882-1947, SĂ©guier, 2008, p. 387-404 ; Bruno Poucet, NĂ©gociations publiques et nĂ©gociations secrĂštes au cƓur des tensions scolaires entre enseignement public et enseignement privĂ© entre 1950 et 1970 » dans Jean-François Condette dir., Éducation, religion, laĂŻcitĂ© XVIe-XXe siĂšcle, Lille, CEGES, UniversitĂ© de Lille III, p. 509-528. 29 AHDL, 9J 3 2322, note d’Henri Chappoulie au marĂ©chal PĂ©tain du 27 fĂ©vrier 1944. Ainsi, en 1944, il est demandĂ© que le crĂ©dit passe de 490 Ă  600 millions de francs afin de tenir compte du relĂšvement du traitement des instituteurs de l’enseignement public. 30 AN, CAC 800085, article 12, lettre de l’évĂȘque Lucien Martin au prĂ©fet G. Mumber du 10 fĂ©vrier 1942, rapport de l’inspecteur d’acadĂ©mie Meyer au prĂ©fet de la Somme du 27 dĂ©cembre 1943. Entre 1942 et 1944, on passe de 36 Ă  38 Ă©coles subventionnĂ©es et d’une somme de 1,6 million Ă  2, 2 millions. 31 AN, CAC 840085, article 14, l’instruction n’a pas Ă©tĂ© envoyĂ©e mais transmise verbalement. 32 AN, CAC 1990252, article 3, dossier LiĂ©nart ». 33 Archives historiques du diocĂšse de Bordeaux AHDB, 1D 8/70, lettre Ă  l’archevĂȘque de Bordeaux. 34 AHDL, J31, rapport au marĂ©chal PĂ©tain du 15 mai 1941. 35 AN, CHAN, 2 AG/496, proposition du 17 avril 1941. 36 AHDP, 1D XIV/24, lettre d’Emmanuel Suhard Ă  Carcopino du 3 octobre 1941 sur le projet de loi Au surplus, il avait Ă©tĂ© demandĂ© au gouvernement de venir en aide aux pĂšres de familles qui veulent pour leurs enfants une Ă©ducation chrĂ©tienne. » 37 AN, CHAN, F17 13 390, rapport du 6 juin 1944. 38 AN, CHAN 71J66, note du 2 octobre 1959 de Jacques Voisin Ă  l’attention de M. Lebettre, conseiller technique du ministre. 39 AN, CHAN 71 J 66, note du 2 octobre. En 1958, 30 milliards de francs sont inscrits au budget pour la loi BarangĂ© dont 5 milliards pour l’enseignement privĂ©, contre 110 millions pour les crĂ©dits des huit Ă©tablissements financĂ©s par l’État. 40 1 000 francs initialement par trimestre de scolaritĂ©. 41 Commission chargĂ©e de l’étude des rapports entre l’État et l’enseignement privĂ©, rapport gĂ©nĂ©ral, p. 81. 42 Émile Poulat, À Ă©cole publique, fonds publics », Les idĂ©es en mouvement, aoĂ»t 2000, p. 15 dĂ©bat avec Louis Astre milliards de francs sont Boussinesq. 43 Georges Sauve, Le collĂšge Stanislas, Deux siĂšcles d’éducation, Paris, Ă©ditions patrimoine et mĂ©dias, 1994, texte de la convention avec l’archevĂȘchĂ© de Paris, p. 421 ; MinistĂšre de l’Éducation nationale, Commission chargĂ©e de l’étude des rapports entre l’État et l’enseignement privĂ©, Rapport gĂ©nĂ©ral, Paris, SEVEPEN, 1959, p. 110. 44 MinistĂšre de l’Éducation nationale, RepĂšres et rĂ©fĂ©rences statistiques pour les enseignements et la formation, Paris, MEN, 2007, p. 331. 45 Charles Conte, Les Factures commencent Ă  tomber », Les IdĂ©es en mouvement, no 184, dĂ©cembre 2010, p. 7. 46 AndrĂ© Robert, École privĂ©e et Ă©conomie le poids Ă©conomique des Ă©tablissements et la question financiĂšre » dans Bruno Poucet dir., État et enseignement privĂ©, Rennes, PUR, 2011, p. 199-209. 47 Ferdinand Bellengier, Le chef d’établissement et l’État, Berger-Levrault, Paris, 2004, p. 66-68. 48 Circulaire du 5 octobre 1960. 49 Bruno Poucet, La libertĂ© sous contrat, Paris, Fabert, 2009, p. 185-198. 50 Christian Bonrepeaux, Le Monde, 14 dĂ©cembre 2009, p. 10 ; Didier Peiron, La Croix, 28 dĂ©cembre 2009 ; La lettre du Monde de l’éducation no 650. Auteur

Pourles Ă©coles publiques, cette question est traitĂ©e par l'article L. 212-8 du code de l'Ă©ducation. En vertu de l'article L. 442-9 du code de l'Ă©ducation, le principe de la rĂ©partition des dĂ©penses de fonctionnement par accord entre commune d'accueil et commune de rĂ©sidence Ă©tait dĂ©jĂ  applicable au financement des Ă©coles privĂ©es MENU phone_callback mail_outline pin_drop search Bienvenue sur le nouveau site du SNUipp-FSU 70 Fermer Alerte Nouveau circulaire disponible dans votre section phone_callback Redirection en cours... Financementdes Ă©coles privĂ©es : la proposition de loi Carle se veut un compromis - Louise Fessard, MĂ©diapart, 28 septembre 2009 mardi 29 septembre 2009 , par Laurence L’AssemblĂ©e nationale a entĂ©rinĂ© dĂ©finitivement lundi 28 septembre la proposition de loi sur le « forfait communal » du sĂ©nateur UMP de Haute-Savoie, Jean-Claude Carle, dĂ©jĂ  adoptĂ©e en
PostĂ© par PRISME le 16 Juin 2010 In La Gazette des communes, le 15 Juin 2010 AccĂ©der au site source de notre article. Par un arrĂȘt du 2 juin 2010, le Conseil d’Etat affirme que la circulaire fixant les modalitĂ©s de financement des Ă©coles privĂ©es par les communes de rĂ©sidence de leurs Ă©lĂšves est lĂ©gale. L’annexe de la circulaire, relative aux dĂ©penses obligatoires et facultatives Ă  prendre en compte pour la contribution communale et intercommunale l’est par consĂ©quent aussi ; le juge ajoutant mĂȘme que cette liste n’est pas exhaustive.
DaprĂšs un rapport de la Cour des Comptes, les versements du forfait communal aux Ă©coles privĂ©es sous contrat sont trĂšs variables selon les communes : pour les maternelles en Si les lois DebrĂ© de 1959 ont apaisĂ© les esprits sur la question scolaire, tout n’est pas rĂ©glĂ©. Certaines difficultĂ©s, nĂ©es des ƓdisparitĂ©s et des imprĂ©cisions de la rĂ©glementation en matiĂšre de dĂ©penses occasionnĂ©es aux communes par l’école privĂ©e, demeurent, comme le relĂšve la Cour des comptes dans un rĂ©cent rapport. [*Comment les communes procĂšdent-elles pour calculer le montant de leurs dĂ©penses? Et comment le versent-elles ?*] Ces questions font-elles vraiment dĂ©bat ? RĂ©ponses à travers trois exemples. Jusqu’à l’entrĂ©e en vigueur de la loi du 13 août 2004, à dĂ©faut d’un accord entre la commune d’accueil et la commune de rĂ©sidence, aucune contribution financiĂšre ne pouvait ĂȘtre exigĂ©e de la commune de rĂ©sidence pour les dĂ©penses des Ă©tablissements privĂ©s extĂ©rieurs à la commune. Ce n’était qu’une simple facultĂ©. Lors de l’examen du projet de loi relatif aux libertĂ©s et responsabilitĂ©s locales, le SĂ©nat a adoptĂ©, sur proposition de Michel Charasse, un amendement qui a modifiĂ© les modalitĂ©s de la participation des communes aux dĂ©penses concernant les Ă©lĂšves scolarisĂ©s hors de leur commune de rĂ©sidence dans des Ă©coles privĂ©es sous contrat d’association. Absence de paritĂ© Objectif [*Mettre un terme à l’abus d’un Ɠcertain nombre de maires de communes de rĂ©sidence qui incitaient les familles à envoyer leurs enfants à l’école privĂ©e de la commune voisine pour Ă©viter le paiement de la participation aux dĂ©penses de fonctionnement*], selon l’exposĂ© du sĂ©nateur. Depuis, l’article 89 de la loi du 13 août 2004 prĂ©voit que la commune de rĂ©sidence d’un enfant scolarisĂ© dans une Ă©cole privĂ©e sous contrat d’association situĂ©e dans une autre commune doit contribuer aux frais de fonctionnement de cette Ă©cole sous forme de forfait. Mais avec un bĂ©mol la contribution à la charge de chaque commune ne peut ĂȘtre supĂ©rieure au coût qu’aurait reprĂ©sentĂ© l’élĂšve s’il avait Ă©tĂ© scolarisĂ© dans une Ă©cole publique de la commune, ou, en l’absence d’école dans la commune, au coût moyen dĂ©partemental des classes publiques. Cette disposition, rajoutĂ©e en 2005 dans la loi d’orientation, n’a toutefois pas empĂȘchĂ© de mettre à mal le principe de paritĂ©, du fait de l’obligation rigoureuse de financement par les mairies des Ă©coles privĂ©es. [Lire la suite
-> EnmatiĂšre de financement des Ă©coles privĂ©es pour l'accueil des Ă©lĂšves non rĂ©sidents, deux actualitĂ©s sont Ă  signaler: - Un dĂ©cret d'application de la loi dite « Carle », trĂšs attendu par les petites communes rurales, est paru au Journal Officiel du 9 novembre 2010 (cf. ATD ActualitĂ© n°201, dĂ©cembre 2010).
Marianne Morizot Journaliste spĂ©cialisĂ©e en tourisme/gastronomie/bien-ĂȘtre/parental PubliĂ© le 28/07/2021 Ă  16h25 , mis Ă  jour le 28/07/2021 Ă  16h25 en collaboration avec Catherine Pierrat psychologue DĂ©sormais, scolariser son enfant est obligatoire dĂšs l’ñge de 3 ans. Mise Ă  part l’école Ă  la maison, deux solutions s’offrent aux parents l’école privĂ©e ou publique. Quelles sont leurs diffĂ©rences ? Comment choisir ? Directrice, enseignants et psy nous Ă©clairent
 Depuis la rentrĂ©e scolaire 2019, l’instruction est obligatoire dĂšs l’ñge de 3 ans. Les parents ont alors le choix entre l’école publique, privĂ©e ou encore d’assurer eux-mĂȘme l’instruction. En France, plus de 99 % des bambins sont scolarisĂ©s de façon classique, dans une Ă©cole. Alors que pour certains l’inscription dans le privĂ© ou le public est une Ă©vidence, d’autres s’interrogent. Quelles sont les diffĂ©rences ? Comment bien choisir l’école de son enfant ? On fait le point. Les diffĂ©rents types d’école Pour bien comprendre de quoi on parle, il faut revenir aux sources. Selon l’article 1 de la loi du 30 octobre 1886, les Ă©coles publiques “sont fondĂ©es et entretenues par l'Etat, les dĂ©partements ou les communes.” C’est ce que l’on appelle l’école de La RĂ©publique. L’école publique est donc laĂŻque, selon les valeurs de la RĂ©publique, et se doit d’accueillir tous les enfants, en fonction de la carte scolaire. Les enseignants sont payĂ©s par l’État, mais le fonctionnement et l’entretien de l'Ă©cole relĂšvent des communes. A la rentrĂ©e 2020, 8 Ă©lĂšves sur 10 Ă©taient scolarisĂ©s dans le public, selon les chiffres de l’éducation nationale. Mais Ă  en croire Isabelle des Bourboux, directrice de l’enseignement catholique en Gironde, “ un Ă©lĂšve sur deux passera par le privĂ© au cours de sa scolaritĂ© ”. Du cĂŽtĂ© du privĂ©, il existe deux statuts l’école privĂ©e sous contrat avec l’État et l’école privĂ©e, hors contrat avec l’État. Dans le premier cas, les enseignements sont conformes aux rĂšgles et aux programmes de l’enseignement public et le corps enseignant est rĂ©tribuĂ© par l’État. Par contre, le fonctionnement et l’entretien des locaux est supportĂ© par la structure gĂ©rant l’école. “ Actuellement, plus de 95 % des Ă©tablissements privĂ©s associĂ©s Ă  l’État par contrat sont catholiques en France, mais il existe aussi quelques Ă©tablissements laĂŻcs, juifs ou musulmans ”, souligne la directrice. Quant aux Ă©coles privĂ©es hors contrat, laĂŻque ou religieuse, leur fonctionnement est autonome et elles ne sont pas tenues de suivre le programme de l’éducation nationale. Par contre, elles ne reçoivent aucune subvention de l’État. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les Ă©coles privĂ©es peuvent ĂȘtre créées par une association, une personne physique ou encore une sociĂ©tĂ© et sont soumises Ă  une autorisation de la commune, de l’Education nationale et de la prĂ©fecture, avant l’ouverture. Formation des enseignants et inspection les points communs entre Ă©cole privĂ©e et publique Parmi les critĂšres de choix des parents, la qualitĂ© de l’enseignement. Bonne nouvelle, que vous optiez pour une Ă©cole publique ou une Ă©cole privĂ©e sous contrat avec l’État, la formation des enseignants est la mĂȘme. “ Ils ont le mĂȘme rĂ©fĂ©rentiel de compĂ©tences ”, confirme Isabelle des Bourboux. “ D 'un point de vue pĂ©dagogique, il n'y a pas de diffĂ©rence entre privĂ© et public. La façon d'enseigner ne dĂ©pend pas de l'Ă©tablissement, mais de chaque enseignant qui dispose d'une libertĂ© pĂ©dagogique, sauf dans les Ă©coles type Montessori, Waldorf... etc qui imposent forcĂ©ment une pĂ©dagogie. Mais attention, face Ă  la difficultĂ© de recruter des enseignants, que ce soit dans le privĂ© ou dans le public, il y a de plus en plus d'enseignants contractuels, c'est Ă  dire qui exercent sans formation, ni mĂȘme avoir passĂ© le concours ”, prĂ©cise Juliette, professeure des Ă©coles dans un Ă©tablissement public. Autre point commun rassurant pour les parents le contrĂŽle. Tous les Ă©tablissements scolaires, privĂ©s ou publics en France, sont soumis Ă  des inspections. Quant Ă  ceux hors contrat, une inspection est obligatoirement effectuĂ©e dĂšs la premiĂšre annĂ©e de leur fonctionnement ; d’autres contrĂŽles peuvent ĂȘtre organisĂ©s par la suite, de maniĂšre inopinĂ©e ou non. A en croire la directrice de l’enseignement catholique, “ pour ces structures, le contrĂŽle est axĂ© sur la qualitĂ© de la scolarisation ”. Gaelle Bieth, enseignante et directrice d’une Ă©cole privĂ©e Montessori confirme “ lors de la deuxiĂšme annĂ©e d’ouverture, il y a un contrĂŽle pĂ©dagogique par un inspecteur de l’Education nationale ”. À voir aussi Choix de l’établissement et coĂ»ts de la scolaritĂ© les grandes diffĂ©rences entre privĂ© et public Parmi les grands points de diffĂ©rence entre les Ă©tablissements privĂ©s et publics, la fameuse carte scolaire. En effet, en inscrivant votre enfant dans le public, vous n’avez pas le choix de l’école sur votre commune, qui est en principe la plus proche de votre domicile. S’il existe plusieurs Ă©coles publiques, c’est la mairie de laquelle vous dĂ©pendez. Seule une dĂ©rogation permettra de d’inscrire votre enfant dans une autre Ă©cole publique. En pratique, l’inscription se fait auprĂšs de la mairie, gĂ©nĂ©ralement entre mars et juin. AprĂšs l’inscription administrative, la mairie dĂ©livre un certificat d’inscription qui permet de connaĂźtre l’affectation de son enfant. A la diffĂ©rence du public, le privĂ© laisse la libertĂ© de choix aux familles qui peuvent demander une inscription dans l’établissement de leur choix. “ ConcrĂštement, il n’y a pas de carte scolaire et l’enseignement catholique est ouvert Ă  tous, quelle que soit sa confession ”, assure Isabelle des Bourboux Il est recommandĂ© d’inscrire son enfant dĂšs le premier trimestre de l’annĂ©e de rentrĂ©e en maternelle. Cependant, si vous envisagez de le scolariser dans le privĂ©, au cours du primaire ou du collĂšge, il faudra, selon les cas, vous y prendre encore plus tĂŽt. En effet, dans les zones Ă  forte pression dĂ©mographique, oĂč les Ă©coles privĂ©es sont rĂ©putĂ©es, les places sont chĂšres car les Ă©coliers poursuivent souvent toute leur scolaritĂ© dans le mĂȘme Ă©tablissement. En clair, peu de places se libĂšrent. Quant Ă  l’inscription proprement dite, contrairement au public, elle n’est pas automatique. Un entretien est systĂ©matique, au cours duquel la famille est reçue par le directeur de l’établissement ou son reprĂ©sentant. Objectif vĂ©rifier que les familles sont d’accord avec le projet d’enseignement catholique et le projet de l’école. La question se pose alors de la sĂ©lection “ Ă  l’entrĂ©e ” opĂ©rĂ©e dans le privĂ©. Sachez que l’apprĂ©ciation est laissĂ©e Ă  chaque chef d’établissement. “ Dans les zones Ă  forte pression dĂ©mographique, la tentation est grande de faire une sĂ©lection, d’ailleurs davantage en fonction du profil de l’enfant, plutĂŽt que de son niveau “, concĂšde Ia directrice de l’enseignement catholique, avant d’ajouter “ la prioritĂ© peut aussi ĂȘtre donnĂ©e aux enfants du rĂ©seau. NĂ©anmoins, beaucoup de chefs d’établissements optent pour un systĂšme d’inscriptions par ordre d’arrivĂ©e ”. Autre point de diffĂ©rence entre le privĂ© et le public le coĂ»t de la scolaritĂ©. En effet, l’école de la RĂ©publique est gratuite hors cantine et garderie, contrairement au privĂ© oĂč elle est payante, car le fonctionnement est en partie supportĂ© par les familles. Cependant, contrairement aux idĂ©es reçues, le privĂ© sous contrat avec l’État n’est pas rĂ©servĂ© aux plus riches. Selon les chiffres de l’enseignement catholique, le prix moyen de la contribution des familles par Ă©lĂšve et par an serait de 420 € pour une annĂ©e scolaire en maternelle hors cantine et garderie. “ Ce n’est pas dans nos valeurs de refuser une famille motivĂ©e, dĂ©sireuse d’inscrire son enfant dans le privĂ© et qui n’aurait pas les finances pour le faire ”, tient Ă  prĂ©ciser Isabelle des Bourboux. Pour les Ă©coles privĂ©es hors contrat, en revanche, dans la grande majoritĂ©, le financement salaire, locaux , matĂ©riel... est directement assurĂ© Ă  100 % par les familles, les coĂ»ts de scolaritĂ© peuvent alors s’avĂ©rer trĂšs Ă©levĂ©s. Comptez entre 5000 et 7000 € par an pour une annĂ©e en maternelle, hors cantine et pĂ©riscolaire. Enfin, sachez que dans certains Ă©tablissements privĂ©s, les familles participent peu, voire pas du tout aux frais de scolaritĂ©, ces derniers Ă©tant financĂ©s par des donateurs ou fondations. 5 idĂ©es reçues sur les Ă©coles privĂ©es et publiques 1 la mixitĂ©. On reproche souvent au privĂ© son manque de mixitĂ© face au public. Selon Ia directrice de l’enseignement catholique, “ ceci s’explique en partie par le fait que la plupart des Ă©coles privĂ©es sont en centre-ville, lĂ  oĂč la mixitĂ© sociale est peu forte ”. De son cĂŽtĂ©, Juliette estime “ qu’il y a forcĂ©ment plus de mixitĂ© sociale et culturelle dans le public, bien que celle-ci soit de moins en moins flagrante. ”. 2 les grĂšves. Certains parents jugent les grĂšves dans le public trop frĂ©quentes et c’est l’un des arguments pour les mettre dans le privĂ©. InterrogĂ©e sur ce sujet, la professeur des Ă©coles dans l’enseignement public, estime “ qu’il n’y a pas davantage de grĂšve dans le public par rapport au privĂ©. Les enseignants des Ă©tablissements privĂ©s sous contrat sont des agents publics payĂ©s par l'Etat. Je pense qu'ils ont les mĂȘmes revendications que dans le public. Mais statistiquement, peut ĂȘtre font-ils moins grĂšve que dans le public, car il y a moins d'Ă©lan syndical dans le privĂ© ? “. La directrice de l’enseignant catholique nuance “ il y a moins d’affrontement en terme de conflits syndicaux dans le privĂ©. Ces derniers sont rĂ©glĂ©s diffĂ©remment par rapport au public ”. 3 les effectifs en classe. Vous pensez que les Ă©coliers sont moins nombreux dans les classes privĂ©es ? HĂ©, bien non ! Une mesure phare du gouvernement Macron a Ă©tĂ© de rĂ©duire les effectifs des classes depuis la rentrĂ©e 2020 et ce jusqu’en 2022. En clair, les effectifs des classes de grande section de maternelle, de CP et de CE1 hors Ă©ducation prioritaire, sont rĂ©duits pour atteindre maximum 24 Ă©lĂšves par classe, afin d’amĂ©liorer les conditions d’apprentissage des Ă©lĂšves et favoriser ainsi la rĂ©ussite de tous. Une mesure qui ne s’applique pas au privĂ©, oĂč les classes peuvent ĂȘtre plus chargĂ©es. 4 la qualitĂ© des activitĂ©s scolaires. En fait, dans le public tout dĂ©pendra des moyens et des projets mis en Ɠuvre conjointement par les communes et les Ă©tablissements scolaires. Isabelle des Bourboux explique “ prenons Bordeaux en exemple. Sous l’impulsion de la mairie, il y a un programme qualitatif d’activitĂ©s culturelles et sportives, avec la mise Ă  disposition d’animateurs au sein des Ă©coles publiques. Dans le privĂ©, nous avons moins de moyens mais une plus grande cohĂ©sion quant au projet mis en place ”. De son cĂŽtĂ©, Juliette souligne “ que dans le public, les moyens varient Ă©normĂ©ment d'une Ă©cole Ă  une autre, car ce sont les mairies qui attribuent les budgets ”. Quant au privĂ© hors contrat, la qualitĂ© et la diversitĂ© des activitĂ©s dĂ©pendra directement de l’engagement financier demandĂ© aux parents. 5 la rĂ©ussite. Souvent qualifiĂ© d’élitiste, le privĂ© est rĂ©putĂ© pour ses performances aux examens. “ Dans le discours actuel, on ne parle plus trop de rĂ©ussite, meilleur classement au bac, etc. On parle beaucoup plus de bien-ĂȘtre Ă  l'Ă©cole et de prise en compte de chaque enfant dans son individualitĂ©. RĂ©ussir sa scolaritĂ©, ce n'est plus ĂȘtre premier de la classe. C'est avoir vĂ©cu une scolaritĂ© Ă©panouie, avoir Ă©tĂ© accompagnĂ© dans sa singularitĂ©. En tant que parent, je vĂ©rifierai plutĂŽt la façon d'enseigner et d'accompagner les Ă©lĂšves de l'Ă©quipe enseignante, plutĂŽt que le classement de l'Ă©tablissement dans les rĂ©sultats au bac ”, assure la professeure des Ă©coles. On ne connaĂźt pas toujours bien leur fonctionnement, d’autant qu’il en existe beaucoup car cette pĂ©dagogie est Ă  la mode. D’abord, sachez que le nom “ Montessori ” n’est pas protĂ©gĂ©. Aussi il peut ĂȘtre utilisĂ© par n’importe quelle Ă©cole, privĂ©e ou publique. “ NĂ©anmoins, il existe la charte internationale des Ă©coles Montessori, ainsi qu’un diplĂŽme d’éducation reconnu par l’État et dispensĂ© par l’institut supĂ©rieur Maria Montessori, le seul dĂ©livrĂ© officiellement en France ”, souligne Gaelle Bieth, enseignante et formatrice Montessori. Aussi, pour vĂ©rifier le “ sĂ©rieux ” de l’école, mieux vaut s’assurer qu’elle respecte la charte et que les Ă©ducateurs soient formĂ©s. “ Et le fait que ces derniers aient une expĂ©rience dans l’enseignement peut s’avĂ©rer un plus ”, souligne Gaelle Bieth. Dans les grandes lignes, la pĂ©dagogie Montessori accompagne chaque enfant Ă  son rythme, avec notamment du matĂ©riel en libre accĂšs. Il y a une centaine d’activitĂ©s mises Ă  disposition. Les Ă©lĂšves peuvent travailler seul, Ă  deux. Il y a souvent deux adultes dans les classes de plus de 15 Ă©lĂšves. Autre particularitĂ© les classes sont multi-niveaux, mais les Ăąges sont Ă©quilibrĂ©s. Le but Ă©tant de favoriser la coopĂ©ration entre les bambins. A en croire l’enseignante-formatrice ” cette façon de travailler met davantage en Ă©vidence les compĂ©tences des enfants. On les accompagne lĂ  oĂč ils peuvent aller. Cette pĂ©dagogie est basĂ©e sur du concret. Elle permet aux Ă©lĂšves d’avoir beaucoup d’assurance, de confiance en soi. Et les situations d’apprentissage sont dĂ©multipliĂ©es. En moyenne section, par exemple, certains enfants, en lecture, peuvent dĂ©coder des messages De leur cĂŽtĂ©, les enseignants doivent aussi beaucoup observer les enfants ”. Face aux dĂ©tracteurs de Montessori, reprochant du laisser-aller, trop de libertĂ©, la directrice rĂ©pond “ Il y a un cadre. Par exemple, le matin, on fait un regroupement, on explique les projets en cours, on dirige. Il y a des rĂšgles. LibertĂ© ne veut pas dire faire n’importe quoi. Maria Montessori a d’ailleurs Ă©crit un texte discipline et libertĂ©. Le respect des parents et des enfants est essentiel. Il faut de la bienveillance et de la fermetĂ©. Et savoir aussi, en tant qu’enseignant, recadrer, dire non, si nĂ©cessaire ”. Julie, maman d’une petite fille scolarisĂ©e dans une Ă©cole Montessori tĂ©moigne “ Mon aĂźnĂ©e est rentrĂ©e Ă  2 ans 1/2 dans une Ă©cole Montessori. Elle Ă©tait gardĂ©e par mon Ă©poux. Nous pratiquions dĂ©jĂ  la pĂ©dagogie Montessori Ă  la maison et nous savions qu'elle ne serait pas Ă  son aise dans le systĂšme classique. Elle s'est Ă©panouie Ă  l'Ă©cole, beaucoup de changement du point de vue social. Ma fille termine sa 2Ăšme annĂ©e. Dans cette Ă©cole, elle est prise en charge pour ce qu'elle est et non pas en fonction d'un Ăąge. Les Ă©ducateurs rĂ©pondent Ă  ses demandes, au moment oĂč elle en a besoin. Elle Ă©volue ainsi Ă  son rythme dans son apprentissage. ConcrĂštement, elle peut parfois faire du travail de CP comme des gommettes de petite section. Elle apprend l'anglais et l'espagnol. Des intervenants sont prĂ©sents chaque jour pour de la musique, du yoga, du sport, du jardinage, des arts plastiques ... C'est l'Ă©cole du bonheur. Le prix est bien sĂ»r un frein. Malheureusement ces Ă©coles ne sont pas subventionnĂ©es. Mais, on prĂ©fĂšre manger des pĂątes et lui offrir la meilleure instruction possible pour elle dans ce cadre ”. Les critĂšres pour choisir l’école de son enfant conseils de psy Ecole privĂ©e ou publique, sur quels critĂšres se baser en tant que parent pour bien choisir l’établissement de son enfant ? Catherine Pierrat, psychologue, livre ses choix entre Ă©cole privĂ©e et Ă©cole publique pour son enfant est souvent un choix difficile Ă  faire pour les parents. Les critĂšres de choix peuvent ĂȘtre divers Le critĂšre Ă©conomique l’école publique est accessible Ă  tous, sans aucun coĂ»t. Tout cela est possible grĂące Ă  l’État qui gĂšre et prend en charge la grande partie des dĂ©penses. Pour les Ă©coles privĂ©es ayant signĂ© un contrat d’association, elles obtiennent une subvention consĂ©quente en Ă©change d’un contrĂŽle poussĂ© de l’État dans son fonctionnement. Cela permet de proposer des frais de scolaritĂ© plus abordables aux parents, et mĂȘme dans certaines Ă©coles, d’avoir la possibilitĂ© d’adapter les charges Ă  leurs ressources cantine, fourniture, soutien.... Quant aux Ă©tablissements privĂ©s hors contrat, et donc non subventionnĂ©s, ils sont donc logiquement plus chers et plus difficiles d’accĂšs pour les budgets critĂšre gĂ©ographique parfois l’école privĂ©e est mieux situĂ©e et plus pratique d’accĂšs pour accompagner ses enfants Ă  l’école que l’école critĂšre religieux selon le degrĂ© d’implication dans une culture religieuse, les parents peuvent souhaiter que leur enfant se retrouve avec d’autres de la mĂȘme religion et reçoive une Ă©ducation religieuse qui se fait par des cours supplĂ©mentaires d’enseignement et la place des parents Ă  l’école dans le privĂ©, il apparaĂźt que les parents sont davantage sollicitĂ©s et impliquĂ©s dans la vie scolaire de leurs enfants Ă  travers des activitĂ©s auxquelles ils sont invitĂ©s Ă  participer. Mais cette implication a tendance Ă  se dĂ©velopper depuis quelques annĂ©es Ă  l’école publique activitĂ©s de nombreuses activitĂ©s sont proposĂ©es dans les Ă©coles privĂ©es mais c’est encore un critĂšre financier qui intervient car les parents qui ont les moyens de payer la scolaritĂ© de leurs enfants peuvent souvent se permettre de dĂ©bourser de l’argent pour des sorties, voyages... alors que dans l’école publique, il est difficile voire impossible de demander une participation financiĂšre aux parents et pour Ă©viter de voir des enfants “ privĂ©s “ de sortie par manque de financement des rythmes scolaires les horaires et jours scolaires peuvent varier entre le public et le privĂ© et selon que les enfants vont Ă  l’école 4 ou 5 jours par semaine. L’ amplitude horaire diffĂ©rente avec des garderies et aide aux devoirs peut Ă©galement ĂȘtre un critĂšre de gestion de la discipline la sĂ©curitĂ©, la protection des enfants contre le harcĂšlement, le racket
 sont des prĂ©occupations importantes pour les parents et ce point doit ĂȘtre abordĂ© et vĂ©rifiĂ© lors des inscriptions. Les parents pensent souvent que leurs enfants seront mieux “ protĂ©gĂ©s “ dans des Ă©tablissements privĂ©s, ce qui est possible si le nombre d’encadrants et les rĂšgles intĂ©rieures sont plus strictes que dans certains Ă©tablissements publics. Mais il y a aussi des Ă©tablissements publics trĂšs bien “ tenus “, cela dĂ©pend surtout de la volontĂ© des nombre d’enfants par classe on pourrait s’attendre Ă  ce que les classes du privĂ© soient moins chargĂ©es et ce serait donc un critĂšre trĂšs positif envers le privĂ©, mais ce n’est pas forcement le cas, surtout depuis la rĂ©cente loi du gouvernement Macron. Il faut bien se renseigner sur le nombre d’enfants maximum accueillis par classe dans l’école cadre et les Ă©quipements l’argent peut encore une fois jouer un rĂŽle dans l’état des Ă©tablissements, mais il n’y a pas vraiment de rĂšgles car certains Ă©tablissements publics sont neufs et trĂšs bien Ă©quipĂ©s, alors que d’autres relevant du privĂ© peuvent ĂȘtre qualitĂ© de l’enseignement il faut Ă©viter des gĂ©nĂ©ralitĂ©s en la matiĂšre, car des “ bons “ des “ mauvais “ profs, il y en a dans les deux enseignements. Si la qualitĂ© de l’enseignement et le classement des Ă©tablissements se fait parfois par le taux de rĂ©ussite au bac, il faut garder Ă  l’esprit qu’un Ă©tablissement privĂ© a souvent le chiffre de 100 % de rĂ©ussite au bac comme objectif. Aussi, tout est fait pour l’atteindre et/ou le conserver, sachant que ce rĂ©sultat peut passer par une sĂ©lection “ en cours de route “ avec le renvoi des Ă©lĂšves qui risquent de faire baisser les stats, alors que dans l’enseignement public, l’objectif est d’atteindre le meilleur pourcentage pour l’obtention du bac, mais avec tous les Ă©lĂšves sans sĂ©lection !Et enfin la “ rĂ©putation “ ! A tort ou Ă  raison, on connaĂźt souvent les Ă©tablissements qui ont bonne ou mauvaise rĂ©putation. Il peut ĂȘtre rassurant pour les parents, avant d’inscrire leur enfant dans une Ă©cole, d’avoir des amis qui y ont eu leurs enfants et qui en ont Ă©tĂ© satisfaits. Tous ces critĂšres sont des choix parentaux, d’adulte, mais il est Ă©galement possible que l’enfant souhaite aller dans tel ou tel Ă©tablissement, et le plus souvent pour y retrouver des amies ou parce qu’il y a des activitĂ©s sportives spĂ©cifiques qui les intĂ©ressent. Il est Ă©videmment important de tenir au courant son enfant de l’école dans laquelle il va aller, en discuter avec lui et surtout bien lui expliquer les raisons de vos choix de parents. TĂ©moignage d’AurĂ©lie, maman de 3 enfants, scolarisĂ©s dans le public et le privĂ© en Province“J'avais choisi un collĂšge privĂ© Ă  Aix-en-Provence pour mon fils aĂźnĂ© qui avait besoin d'ĂȘtre canalisĂ©. Le 2Ăšme a suivi. J’ai apprĂ©ciĂ© le suivi scolaire, l’aspect pĂ©dagogique avec transversalitĂ© entre plusieurs disciplines, l’exposition au bĂ©nĂ©volat, Ă  la culture musĂ©e, théùtre, voyages. Mais, j’ai Ă©tĂ© déçue par le cadre parfois trop rigide qui n' a pas convenu Ă  mon aĂźnĂ©. Il n’avait pas beaucoup d'espace pour exprimer son unicitĂ© et son originalitĂ©. Mes deux fils y sont restĂ©s jusqu’en troisiĂšme, puis ont rĂ©intĂ©grĂ© un lycĂ©e public. Par contre, ma fille n’est jamais allĂ©e dans le privĂ©e. Dans le public, il y a davantage d'autonomie et de libertĂ©. Mais Ă  l’inverse, beaucoup moins de suivi scolaire, pas d'exposition Ă  la culture, pas de voyage. J’ai aussi constatĂ© une implication quasiment nulle des enseignants dans leur mĂ©tier. Maintenant aussi peut-ĂȘtre moins machine Ă  bachotage ? En rĂ©sumĂ©, pas de solution idĂ©ale. J'aurais aimĂ© une structure sĂ©rieuse avec un corps enseignant impliquĂ© et passionnĂ© qui communique entre eux avec de projets pĂ©dagogiques je l'avais trouvĂ© dans le privĂ© pas dans le public, mais dans un cadre moins rigide, qui ne met pas de “ grosse ” pression psychologique sur les Ă©lĂšves ce qu'on trouve dans le public et non dans le privĂ©.”
Enclair les communes devront rĂ©munĂ©rer des Atsems dans les Ă©coles privĂ©es comme dans le public. L'impact mĂȘme de la loi sur ce point est probablement sous estimĂ© car ce financement par l'argent public va permettre aux Ă©coles privĂ©es de baisser leurs demandes aux familles et les rendre plus attractives pour toute l'offre primaire. Cela va crĂ©er un effet
>> À lire aussi. Sarlat les Ă©coles dans les starting-blocks » pour la rentrĂ©eQuand le maire Jean-Jacques de Peretti n’a pas trop envie de discuter, il rĂ©torque que c’est l’ancien Ă©dile communiste Louis Delmon qui l’a instaurĂ©e, que cette dotation est maintenant obligatoire de par la loi, que c’est une aide pour les enfants et non pas pour l’école et que chaque enfant doit ĂȘtre soutenu, qu’il soit scolarisĂ© dans le privĂ© ou le mandature, nouveaux interlocuteurs. Mardi 29 septembre, lors de la rĂ©union du Conseil municipal au centre culturel, devant une vingtaine de spectateurs !, c’est Luis Ferreyra qui s’est collĂ© au dossier, avec d’autres arguments que par le passĂ©. L’élu d’opposition Les Insoumis, issu de la liste citoyenne Ma commune-Ma planĂšte, n’a pas attaquĂ© sur une base idĂ©ologique en opposant privĂ© et public, lui-mĂȘme Ă©tant enseignant et ayant exercĂ© au collĂšge Saint-Joseph. Avec un Ă©tendard de laĂŻcitĂ©, il s’est demandĂ© si la dotation n’était pas trop Ă©levĂ©e, pointant le fait qu’il n’y ait pas de dĂ©tails chiffrĂ©s dans la dĂ©libĂ©ration.>> À lire aussi. Dordogne l’élu d’opposition, attaquĂ© pour diffamation Ă  Sarlat, est restĂ© de marbreComparaison avec d'autres villesAvec ironie, l’élu a soulignĂ© l’avant-gardisme et la gĂ©nĂ©rositĂ© du maire dans le financement des Ă©coles privĂ©es. En effet, vous n’avez pas attendu que le prĂ©sident Macron oblige les communes Ă  financer les Ă©coles privĂ©es maternelles en rendant l’enseignement obligatoire dĂšs 3 ans. Vous avez toujours financĂ© la maternelle Sainte-Croix, mĂȘme quand cela Ă©tait facultatif pour une commune, jusqu’à 2019. Dans ce sens, vous ĂȘtes un protomacroniste, un macroniste avant l’heure. Ce qui nous Ă©claire, par ailleurs, sur votre propre Ă©volution politique. » Vous ĂȘtes un protomacroniste, un macroniste avant l’heure. Ce qui nous Ă©claire, par ailleurs, sur votre propre Ă©volution politique »Plus pragmatique, Ferreyra s’interroge sur le montant de la subvention qu’il juge trop Ă©levĂ©, au-delĂ  de la part obligatoire. Il en veut pour preuve la Ville d’Apt Vaucluse, de mĂȘme dimension que Sarlat, qui verserait 355 euros pour chaque Ă©lĂšve d’élĂ©mentaire et 505 euros pour les maternelles, soit quatre fois moins qu’à Sarlat. Ferreyra est allĂ© plus loin, en disant qu’à Paris, la moyenne ne serait que de 827 euros par petit, et qu’au niveau national elle serait de 1 200 la dĂ©viationLe premier magistrat a expliquĂ© que l’école Sainte-Croix comptait 44 Ă©lĂšves, 16 en maternelle et 28 en Ă©lĂ©mentaire. Selon un principe d’égalitĂ© avec les Ă©coles publiques de la ville, pour lesquelles le coĂ»t » d’un Ă©lĂšve a Ă©tĂ© Ă©valuĂ© Ă  2 045 euros en maternelle et 1 163 euros en Ă©lĂ©mentaire, les mĂȘmes sommes sont allouĂ©es par Ă©lĂšve Ă  Sainte-Croix. Si vous voulez baisser, c’est possible, est revenu Ferreyra, et dĂ©ployer cet argent autrement. » Pour le maire Nous ne subventionnons pas uniquement l’école, nous subventionnons les enfants qui vont Ă  l’école, surtout. » Ferreyra, en invoquant des valeurs de laĂŻcitĂ© et de prioritĂ© Ă  l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral », un manque de transparence » de la dĂ©libĂ©ration, a motivĂ© son vote contre » et invitĂ© les membres de la majoritĂ© de sensibilitĂ© de gauche » Ă  faire de mĂȘme. Il n’a pas Ă©tĂ© suivi.
Lescommunes bientÎt obligées de financer les écoles privées ? Une nouvelle disposition légale a vu le jour pour « le calcul des contributions des communes aux dépenses obligatoires concernant les classes des écoles privées ». Contacter le comité; Adhérer; Les listes d'Attac93Sud; La lettre d'information; Facebook Attac 93 Sud; Rechercher : Rechercher dans MENU phone_callback mail_outline pin_drop search Bienvenue sur le nouveau site du SNUipp-FSU 72 Fermer Alerte Nouveau circulaire disponible dans votre section phone_callback Redirection en cours...
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préélĂ©mentairesdes Ă©coles publiques et privĂ©es sous contrat entre l’annĂ©e scolaire 2018-2019, qui est l’annĂ©e de rĂ©fĂ©rence, et l’annĂ©e scolaire 2019-2020. Il s’agit de comparer le montant total de ces dĂ©penses pour vĂ©rifier si la commune connait une hausse des dĂ©penses de fonctionnement obligatoires pour les Ă©coles entre les deux annĂ©es scolaires mentionnĂ©es. l'essentiel Le montant de ce forfait communal est calculĂ© en fonction du coĂ»t moyen d’un Ă©lĂšve scolarisĂ© dans les Ă©coles publiques Isabelle Baillet-Sudre, adjointe au maire, a prĂ©sentĂ© l’attribution du forfait communal Ă  verser aux deux Ă©coles privĂ©es de la commune lors de la derniĂšre sĂ©ance publique du conseil municipal. Le soutien au domaine scolaire constitue l’un des axes forts de la politique municipale. Le Code de l’Education stipule que le financement des classes d’établissements d’enseignement privĂ©s sous contrat d’association est une dĂ©pense obligatoire pour la commune oĂč se situe le siĂšge de l’école et fait Ă©galement obligation aux communes de verser aux Ă©coles privĂ©es des participations financiĂšres calculĂ©es par paritĂ© avec les moyens qu’elles accordent aux Ă©coles publiques. Ce financement est opĂ©rĂ© sous la forme d’un forfait attribuĂ© pour chaque Ă©lĂšve rĂ©sidant sur le territoire communal frĂ©quentant une Ă©cole privĂ©e de Luc-la-Primaube sous contrat, Ă©coles Saint-Jean Ă  La Primaube ou Ă©cole Saint-Joseph Ă  Luc. Le montant du forfait communal Ă  leur verser est calculĂ© en fonction du coĂ»t moyen d’un Ă©lĂšve scolarisĂ© dans les Ă©coles publiques. Les dĂ©penses de fonctionnement sur l’exercice 2020, des Ă©coles publiques Jean-Boudou et Jacques-PrĂ©vert, s’élĂšvent Ă  129 861,43 € ainsi rĂ©parties entre classes primaires et maternelles 92 € pour 92 Ă©lĂšves en classes maternelles soit un coĂ»t moyen de 1 002,72 € par Ă©lĂšve, et 37 611,04 € pour 215 Ă©lĂšves en classes primaires, soit un coĂ»t moyen de 174,94 € par Ă©lĂšve. Compte tenu des effectifs enregistrĂ©s dans les Ă©coles privĂ©es au 1er janvier 2021, le conseil municipal a fixĂ© et approuvĂ© le montant du forfait communal 2021 Ă  100 207,22 €. Soit 53 275,88 € Ă  l’école Saint-Joseph de Luc qui comptait 39 Ă©lĂšves en maternelle et 81 en primaire rĂ©sidant sur la commune au 1er janvier 2021 et 46 931,33 € Ă  l’école Saint-Jean de La Primaube qui comptait 40 Ă©lĂšves en maternelle et 39 Ă©lĂšves en primaire.
\n\n \n \n financement des écoles privées par les communes
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