CODESNSF : 412 Formacode : 15054 Code Rome : D1214 OBJECTIFS Cette formation professionnelle propose la découverte des métiers liés aux activités du commerce et de la vente. Elle vise les objectifs suivants : - Se représenter plusieurs métiers du commerce et de la vente liés à différents secteurs afin de valider un projet professionnel avisé - Acquérir les savoirs et les
Toutes les entreprises sont tenues de conserver pendant un certain dĂ©lai divers documents, justificatifs, registres, factures, etc. Cette obligation vise Ă la fois les documents comptables, commerciaux, fiscaux et sociaux. Les dĂ©lais de conservation diffĂšrent selon la nature des documents. Ce document prĂ©sente un rĂ©capitulatif des durĂ©es lĂ©gales de conservation des principaux documents de l'entreprise. Des durĂ©es variables de conservation selon les documents La durĂ©e de conservation est variable selon la nature du document. La durĂ©e indiquĂ©e ci-aprĂšs est une durĂ©e minimale, l'entreprise peut dĂ©cider de les conserver au-delĂ si elle le juge nĂ©cessaire. L'intĂ©rĂȘt pour l'entreprise L'entreprise doit respecter les rĂšgles en vigueur afin de ne pas se mettre en contravention avec la loi. La conservation de certains documents lui permettra par ailleurs de - prĂ©server ses droits car c'est au moyen d'Ă©crits que l'on prouve le plus facilement la rĂ©alitĂ© et l'Ă©tendue de ses droits, - prouver qu'elle a bien rempli ses obligations, notamment vis-Ă -vis de l'administration fiscale, des caisses sociales ou encore Ă l'Ă©gard d'un co-contractant. - prouver la date de rĂšglement d'une dette un justificatif Ă©crit de paiement donne "date certaine" au rĂšglement, - prĂ©senter "un commencement de preuve par Ă©crit" en cas de diffĂ©rend tout document Ă©crit peut constituer un commencement de preuve par Ă©crit s'il rend vraisemblable le fait que l'on veut prouver; par exemple, un relevĂ© de banque oĂč apparaĂźt le versement d'une somme peut constituer le commencement de preuve par Ă©crit d'une dette qui n'a pas fait l'objet d'un engagement Ă©crit. A noter en l'absence d'Ă©crits clairs, pour des dossiers qui peuvent ĂȘtre sources de diffĂ©rends, il peut ĂȘtre utile de garder les tĂ©lĂ©copies, e-mails, ...car ces documents seront des commencements de preuve par Ă©crit. Le lien entre durĂ©e lĂ©gale de conservation et prescription Le plus souvent, la durĂ©e obligatoire de conservation d'un document correspond Ă la prescription au-delĂ de laquelle il ne peut plus y avoir de contestation la prescription correspond au principe selon lequel l'Ă©coulement d'un dĂ©lai entraĂźne l'extinction d'un droit, ce qui rend toute poursuite impossible. A noter la prescription commence Ă courir au jour oĂč le titulaire du droit ou de l'action a eu connaissance des faits lui permettant de l'exercer Article 2224 du code civil. La forme de conservation des documents de l'entreprise Original ou copie ? Dans le cadre d'une procĂ©dure judiciaire, il arrive qu'une partie ait perdu son document original. Dans ce cas, la loi accepte qu'elle fournisse une copie du document pour prouver l'existence d'un acte, Ă condition que cette copie soit une reproduction "fidĂšle et durable indĂ©lĂ©bile" de l'original. Il faut ensuite que les juges reconnaissent la force probante de cette copie. A noter en dehors des copies de lettres et des factures Ă©tablies par l'entreprise Ă l'appui de ses ventes, tous les documents qui doivent ĂȘtre reprĂ©sentĂ©s Ă toute rĂ©quisition des agents des finances publiques doivent ĂȘtre conservĂ©s dans leur forme originale. Format papier ou format Ă©lectronique ? Le support du document conservĂ© peut ĂȘtre le papier ou la forme Ă©lectronique, pourvu que la personne qui a Ă©tabli cet Ă©crit puisse ĂȘtre identifiĂ©e, et que le document Ă©lectronique soit Ă©tabli et conservĂ© dans des conditions de nature Ă en garantir son intĂ©gritĂ© article 1316-1 du code civil. L'Ă©crit Ă©lectronique est admis comme preuve au mĂȘme titre que l'Ă©crit sur support papier sous rĂ©serve que l'on puisse identifier la personne dont il Ă©mane, et qu'il soit Ă©tabli et conservĂ© dans des conditions de nature Ă en garantir l'intĂ©gritĂ©. D'ailleurs, le code de commerce autorise le commerçant Ă tenir son livre-journal et son livre d'inventaire sous forme Ă©lectronique, Ă condition qu'ils soient identifiĂ©s, numĂ©rotĂ©s et datĂ©s dĂšs leur Ă©tablissement par des moyens offrant toute garantie en matiĂšre de preuve. La durĂ©e de conservation d'un document sur support informatique Les documents Ă©tablis ou reçus sur support informatique doivent ĂȘtre obligatoirement conservĂ©s sous la forme Ă©lectronique pendant au moins 3 ans, dĂ©lai pendant lequel l'administration fiscale peut exercer un droit de reprise. L'entreprise n'est pas tenue de constituer d'archivage supplĂ©mentaire sur papier. PassĂ© ce dĂ©lai, ils doivent ĂȘtre conservĂ©s sur tout support, au choix, pendant un dĂ©lai de 3 ans. Les sanctions encourues Il n'existe pas de sanction spĂ©cifique Ă la non-conservation de documents, toutefois, des sanctions peuvent ĂȘtre encourues notamment en matiĂšre fiscale. Les documents Ă conserver Documents et piĂšces comptables Nature du document DĂ©lai lĂ©gal de conservation Textes de rĂ©fĂ©rence Commentaires Livre-journal, Grand-livre,Livre d'inventaires, Bilan, compte de rĂ©sultat, annexeLivre de caisse, Balances, ... 10 ans Article L 123-22 du code du commerce Le dĂ©lai court Ă compter de la date de clĂŽture de l'exercice social. Les documents comptables peuvent ĂȘtre demandĂ©s en consultation par les associĂ©s ou actionnaires. L'entreprise peut ĂȘtre tenue de les communiquer en justice dans des affaires de succession, communautĂ©, partage de sociĂ©tĂ©, litige sur le prix de parts cĂ©dĂ©es, et en cas de redressement ou liquidation judiciaires. Enfin, l'administration fiscale a un droit de communication, d'enquĂȘte et de contrĂŽle sur les livres, registres, documents pendant 6 ans Ă compter de la date de la derniĂšre opĂ©ration, ou de la date Ă laquelle ils ont Ă©tĂ© Ă©tablis. article L102 B du LPF. Les entreprises qui tiennent leur comptabilitĂ© au moyen de systĂšmes informatisĂ©s, doivent, en cas de contrĂŽle, prĂ©senter leur comptabilitĂ© sous une forme dĂ©matĂ©rialisĂ©e selon les normes fixĂ©es par l'article A 47 A-1 du LPF. Le dĂ©faut de prĂ©sentation de la comptabilitĂ© selon les modalitĂ©s prĂ©vues est passible d'une amende article 1729 D du CGI. Toutes piĂšces comptables justificatives factures, bons de commande, bons de livraison ou de rĂ©ception, contrats de prĂȘt/emprunt/avance, contrats d'assurance, de leasing, ... 10 ans Article L 123-22 du code du commerce Documents fiscaux Nature du document DĂ©lai lĂ©gal de conservation Textes de rĂ©fĂ©rence Commentaires Justificatifs du paiement de - l'impĂŽt sur le revenu IR ou sur les sociĂ©tĂ©s IS, - la CFE, la CVAE, - la taxe sur le chiffre d'affaires, - la TVA, - ... 6 ans Article L 102B du livre des procĂ©dures fiscales DĂ©lai de reprise de l'administration Pour l'impĂŽt sur le revenu et l'impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s, le droit de reprise de l'administration des impĂŽts s'exerce jusqu'Ă la fin de la troisiĂšme annĂ©e qui suit celle au titre de laquelle l'imposition est due. Article L169 du livre des procĂ©dures fiscales. Attention, en cas d'activitĂ© occulte pas de dĂ©pĂŽt de dĂ©claration de revenus dans le dĂ©lai lĂ©gal, pas d'immatriculation de l'entreprise ou illicite, l'administration fiscale peut contrĂŽler les comptes sur une pĂ©riode de 10 ans en arriĂšre. Taxe fonciĂšre 1 an + l'annĂ©e en cours Article L 173 du livre des procĂ©dures fiscales Documents sociaux Nature du document DĂ©lai lĂ©gal de conservation Textes de rĂ©fĂ©rence Commentaires Contrats de travail, lettres d'engagement, de dĂ©mission, de sanction disciplinaire, de licenciement et fiche individuelle concernant l'intĂ©ressement et la participation 5 ans Article 2224 du Code Civil Registre unique du personnel 5 ans Ă partir du dĂ©part du salariĂ© Article R 1221-26 du code du travail Bulletins de paie remis sous forme papier ou Ă©lectronique 5 ans Article L 3243-4 du code du travail En pratique, l'entreprise conserve souvent un double Ă vie, dans le cas oĂč les salariĂ©s en auraient besoin pour faire valoir leurs droits Ă la retraite. Documents justifiant la comptabilisation des horaires de travail des salariĂ©s, des heures d'astreinte et leur compensation 1 an Article D 3171-16 du code du travail Ces documents peuvent ĂȘtre rĂ©clamĂ©s par l'Inspection du travail Documents justifiant la comptabilisation des jours de travail des salariĂ©s sous convention de forfait 3 ans Article D 3171-16 du code du travail Ces documents peuvent ĂȘtre rĂ©clamĂ©s par l'Inspection du travail Documents relatifs aux charges sociales 3 ans + l'annĂ©e en cours Article L 244-3 du code de la sĂ©curitĂ© sociale En cas d'infraction constatĂ©e pour travail illĂ©gal, ce dĂ©lai passe Ă 5 ans + l'annĂ©e en cours Documents relatifs Ă la taxe sur les salaires 3 ans + l'annĂ©e en cours Article L 169 A du livre des procĂ©dures fiscales DĂ©clarations et autres documents en rapport avec un accident du travail 5 ans Article D 4711-3 du code du travail Il est prĂ©fĂ©rable de conserver indĂ©finiment tous les documents liĂ©s Ă un accident de travail, en cas de rechute ou d'aggravation de l'Ă©tat de santĂ© du salariĂ©. Documents Ă©manant de l'inspection du travail observation, mise en demeure VĂ©rification et contrĂŽle du CHSCT 5 ans Article D 4711-3 du code du travail Documents bancaires Nature du document DĂ©lai lĂ©gal de conservation Textes de rĂ©fĂ©rence Commentaires Remises de chĂšque Talons de chĂšques, relevĂ©s de comptes bancaires ou postaux, ordres de virement, ... 5 ans Article L110-4 du code de commerce Lorsqu'ils contiennent des informations sur des crĂ©ances dont la nature fait courir une prescription plus longue, les talons de chĂšque et relevĂ©s de compte doivent ĂȘtre conservĂ©s plus longtemps. Documents relatifs Ă l'assurance Nature du document DĂ©lai lĂ©gal de conservation Textes de rĂ©fĂ©rence Commentaires Quittances, avis d'Ă©chĂ©ance, courriers de rĂ©siliation, preuves du rĂšglement 2 ans Article L114-1 du code des assurances Contrats DurĂ©e du contrat + 2 ans Article L114-1 du code des assurances Attention, le contrat d'assurance est Ă©galement une piĂšce comptable et Ă ce titre doit ĂȘtre conservĂ© pendant 10 ans Dossier de sinistre corporel factures, expertises, certificats mĂ©dicaux, 10 ans aprĂšs la fin de l'indemnisation Article 2226 du code civil Ces documents doivent ĂȘtre gardĂ©s plus longtemps si des sĂ©quelles sont prĂ©visibles. Documents liĂ©s au fonctionnement d'une sociĂ©tĂ© Nature du document DĂ©lai lĂ©gal de conservation Textes de rĂ©fĂ©rence Commentaires Statuts de la sociĂ©tĂ© et piĂšces modificatives 5 ans Ă compter de la radiation de la sociĂ©tĂ© du RCS Article 2224 du code civil Registre des procĂšs-verbaux d'assemblĂ©es et de conseils d'administration 5 ans Ă compter du dernier PV enregistrĂ© Article 2224 du code civil Feuilles de prĂ©sence et pouvoirs 3 ans Article L225-117 du code de commerce Tout associĂ© ou actionnaire a le droit d'obtenir communication des comptes annuels, rapports du conseil d'administration ou directoire, des commissaires aux comptes, soumis Ă l'assemblĂ©e qui concernent les 3 derniers exercices. Rapports du gĂ©rant ou du conseil d'administration, Rapport du commissaire aux comptes 3 ans Article L225-117 du code de commerce Conventions rĂ©glementĂ©es 3 ans Article L225-42 du code de commerce Contrats Nature du document DĂ©lai lĂ©gal de conservation Textes de rĂ©fĂ©rence Commentaires Contrats conclus dans le cadre d'une relation commerciale 5 ans Article L110-4 du code de commerce Les obligations nĂ©es Ă l'occasion de leur commerce entre commerçants ou entre commerçants et non-commerçants se prescrivent par 5 ans si elles ne sont pas soumises Ă des prescriptions spĂ©ciales plus courtes. Contrats d'acquisition et de cession de biens immobiliers et fonciers 30 ans Article 2227 du code civil Contrats conclus par voie Ă©lectronique d'un montant Ă©gal ou supĂ©rieur Ă 120⏠10 ans Article L134-2 du code de la consommation Cette obligation vise Ă protĂ©ger le consommateur qui a le droit de demander communication du contrat Ă©lectronique. Divers Nature du document DĂ©lai lĂ©gal de conservation Textes de rĂ©fĂ©rence Commentaires Jugements ou ordonnances concernant l'entreprise, Actes de transaction amiable homologuĂ©s A conserver sans limitation dans le temps Avez-vous créé votre Pass Entrepreneur ?
mentionnĂ©sĂ l'article l. 823-16 du Code de commerce Remplace la norme 2-107 du rĂ©fĂ©rentiel normatif CNCC de juillet 2003. Adaptation de la norme ISA 260. HomologuĂ©e par arrĂȘtĂ© du 21 juin 2011 publiĂ© au J.O. n°0178 du 3 aoĂ»t 2011. NEP-265. Communication des faiblesses du contrĂŽle interne Adaptation de la norme ISA 265.
Un rĂ©gime propre appliquĂ© Ă lâacte de commerce A une diffĂ©rence de nature correspond une diffĂ©rence de rĂ©gime. Si il y a une diffĂ©rence de qualification juridique, a cette diffĂ©rence doit logiquement corresponde une diffĂ©rence de rĂ©gime, rĂ©gime spĂ©cifique. Câest un principe fondamental en droit. La qualification dâacte de commerce est importante car elle dĂ©termine le rĂ©gime juridique de lâacte. 1° Les actes doublement commerciaux ou acte purement commerciaux Certains actes sont commerciaux pour toutes les parties, ils sont soumis de maniĂšre homogĂšne au droit commercial. Tel est le cas notamment du contrat passĂ© entre deux commerçants dans le cadre de leur commerce est purement commercial. Par exemple achat de fournitures par un commerçant auprĂšs de son fournisseur. Le droit applicable Ă cet acte purement commercial se caractĂ©rise par des rĂšgles dĂ©rogatoires au droit commun câest Ă dire au droit civil. Le rĂ©gime de lâacte commercial va ĂȘtre irriguĂ© par ces impĂ©ratifs du monde des affaires, de souplesse, rapidité⊠A La compĂ©tence dâattribution des tribunaux de commerce Le principe est posĂ© par lâarticle L721-3 3° du code de commerce qui Ă©nonce notamment que les tribunaux de commerce connaissent des contestations relatives aux actes de commerce entre toute personne. Les Tribunaux de Commerce sont compĂ©tents pour statuer sur les litiges opposants les parties a un acte de commerce. Toutefois la compĂ©tence des Tribunaux de Commerce est plus gĂ©nĂ©rale, elle sâapplique encore Ă toute contestation entre commerçant 1° ou encore Ă toute contestation relative Ă des sociĂ©tĂ©s commerciale 2°. B La preuve des actes de commerce entre commerçants 1° Le principe du droit civil la limitation des modes de preuve En droit civil, les obligations qui dĂ©coulent dâun acte juridique et relatives Ă un acte dâun montant supĂ©rieur Ă 1500euros doivent ĂȘtre prouvĂ©es au moyen dâun Ă©crit prĂ© constituĂ©. Ce principe câest lâarticle 1359 du Code Civil. LâĂ©crit sâimpose au-delĂ dâun certain montant. Aujourdâhui câest lâarticle 1377 qui restreint les conditions dâadmission de la date certaine des actes juridiques. Les rĂšgles de preuve en droit commun sont trĂšs rigoureuses mais cette rigueur est aujourdâhui assouplie Ă bien des Ă©gards. Il existe de nombreuses exceptions civiles câest notamment lâarticle 1361 et suivants du Code Civil relatifs aux rĂšgles du commencement de preuve par Ă©crit. Exception en cas dâimpossibilitĂ© matĂ©rielle ou morale de se procurer un Ă©crit ou sâil est dâusage de ne pas Ă©tablir un Ă©crit ou lorsque lâĂ©crit a Ă©tĂ© perdu par force majeure. Lâexception la plus grande câest lâexception qui concerne la matiĂšre commerciale. Jusqu Ȉ la rĂ©forme de 2016, exception exprimĂ© par lâarticle 1341 alinĂ©a 2 du Code Civil qui indiquait Ă propos de la rĂšgle de lâalinĂ©a 1 quâil en allait ainsi sans prĂ©judice de ce qui est prescrit dans les lois relatives au commerce. 2° Lâexception du droit commercial le principe de libertĂ© de la preuve Le principe de libertĂ© de la preuve est une rĂšgle emblĂ©matique propre au droit commercial câest lâarticle L110-3 du code de commerce Ă lâĂ©gard des commerçants, les actes de commerce peuvent se prouver par tous moyens Ă moins quâil nâen soit autrement disposĂ© par la loi ». Les exigences relatives Ă la date certaine des actes juridiques ne sâappliquent pas dans la matiĂšre commerciale. On peut alors prouver par Ă©crit mais aussi par les factures, par des correspondances, par les livres tenus par les commerçants ou encore par simple tĂ©moignages. Le juge apprĂ©ciera souverainement ces preuves qui sont toutes recevables devant lui. Lâapplication de la libertĂ© de la preuve est cependant subordonnĂ©e Ă une double condition LâopĂ©ration doit ĂȘtre qualifiĂ©e dâacte de commerce La preuve doit ĂȘtre apportĂ©e contre un commerçant. Ces deux critĂšres sont cumulatifs câest dire que la seule qualification objective de lâopĂ©ration litigieuse en acte de commerce ne suffit pas Ă lâapplication du principe. En pratique, le non commerçant qui participe Ă un acte de commerce ne risque pas de se voir opposer une rĂšgle propre au monde des commerçants alors quâil nâa pas intĂ©grĂ© ce monde des commerçants. Il faut aussi ajouter que dans certains il y a des exceptions comme le cas oĂč la loi Ă©carte spĂ©cifiquement ce systĂšme. On peut Ă©voquer deux exemples. 1 hypothĂšse des opĂ©rations sur fonds de commerce, article L141-1 du Code de commerce. 2 hypothĂšse des contrats de sociĂ©tĂ©, article 1835 du Code Civil. Lâancien article 1330 du Code Civil disposait que les livres des marchands font preuve contre eux mais celui qui veut en tirer avantage ne peut les diviser en ce quâils contiennent de contraire Ă sa prĂ©tention. Mais cette rĂšgle ne saurait jouer contre un non commerçant. Lâancien article 1329 du Code Civil prĂ©voyait que les registres des marchands ne jouent pas contre les personnes non marchandes des preuves. Nul ne peut en principe se constituer preuve Ă soit mĂȘme mais ce fameux principe de libertĂ© de la preuve en matiĂšre commerciale est un principe contraire. Aujourdâhui câest lâarticle 1378 du Code Civil remplace lâancien article 1330 et 1329. La rĂ©forme remplace le mot marchand par le mot professionnel car le mot marchand a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme obsolĂšte pour dĂ©crire le monde des affaires contemporain. Expansion du droit commercial qui sâapplique aussi aux autres professionnels indĂ©pendants qui apparaissent de plus en plus comme acteurs du monde des affaires au mĂȘme titre que les commerçants. C la solidaritĂ© des dĂ©biteurs tenus commercialement 1° DĂ©finition de la notion de solidaritĂ© en droit commun Quâest-ce que la solidaritĂ© ? Câest une modalitĂ© de lâobligation comportant une pluralitĂ© de sujets qui en empĂȘche la division. Lâobligation est un lien de droit entre un dĂ©biteur et un crĂ©ancier. Une modalitĂ© de lâobligation renvoie alors Ă lâidĂ©e dâune spĂ©cificitĂ© qui peut affecter lâobligation pas tout le temps puisque lâobligation peut ĂȘtre pure et simple si elle ne lâest pas, elle peut ĂȘtre affectĂ© par une modalitĂ© particuliĂšre, spĂ©cificitĂ© qui tient Ă son exigibilitĂ© ou Ă son existence mĂȘme. LâidĂ©e câest que lorsquâils y a plusieurs dĂ©biteurs qui sâengagent envers un mĂȘme crĂ©ancier, la solidaritĂ© autorisera le crĂ©ancier Ă demander le paiement de la totalitĂ© de la dette a lâun quelconque des dĂ©biteurs Ă©tant prĂ©cisĂ© que le paiement fait par lâun des dĂ©biteur libĂšre les autres. Exemple si A et B sâengagent envers un crĂ©ancier Ă payer 1000euros, si pas de solidaritĂ©, la dette se divise entre les deux dĂ©biteurs, le crĂ©ancier pourra que rĂ©clamer que 500 Ă lâun et 500 Ă lâautre. Alors que si on ajoute une solidaritĂ©, le crĂ©ancier peut rĂ©clamer les 1000euros Ă A ou B. Celui des dĂ©biteurs qui a payĂ© dispose dâun recourt contre son codĂ©biteur pour obtenir le remboursement de sa part. Or en droit commun, la solidaritĂ© ne se prĂ©sume pas, le principe câest que la dette se divise de plein droit entre les dĂ©biteurs. La rĂ©forme de 2016 consacre de maniĂšre plus claire le principe de la division de plein droit de la dette qui sâoppose Ă la solidaritĂ©. La solidaritĂ© si elle ne prĂ©sume pas peut ĂȘtre prĂ©vue dans certains cas par la loi ou stipuler conventionnellement. Exemple les Ă©poux dont les dettes qui ont pour objet lâentretien du mĂ©nage ou lâĂ©ducation des enfants, sont gouvernĂ©s par le principe de solidaritĂ©, article 220 du Code Civil. 2° Application de la rĂšgle en matiĂšre commerciale La rĂšgle selon laquelle la solidaritĂ© ne se prĂ©sume pas nâest pas applicable en droit commercial. Au contraire, il faut ici Ă©voquer la prĂ©somption de solidaritĂ© des dĂ©biteurs tenus commercialement. Cette prĂ©somption rĂ©sulte dâun usage du droit commercial consacrĂ© par la jurisprudence. Les dĂ©biteurs sont tenus commercialement, selon lâexpression de la cour de cassation, ils sont obligĂ©s de maniĂšre solidaire mais les parties ou la loi peut Ă©carter cette solidaritĂ©. Cette rĂšgle semble remonter Ă un arrĂȘt de la cour de cassation de 1929. Cet usage paraĂźt contra legem et Ă©vince lâancien article 1202 qui posait la rĂšgle de la dette de plein droit, aujourdâhui, article 1309. On retrouve le dĂ©bat entre commercialitĂ© objective et commercialitĂ© subjective. La question est de savoir si la prĂ©somption de commercialitĂ© est applicable aux obligations nĂ©es dâun acte de commerce objective ou si elle participe au rĂ©gime juridique applicable aux commerçants subjective ? La doctrine est divisĂ©e sur ce point, certains estiment quâun non commerçant participant Ă un acte de commerce devrait ĂȘtre tenu solidairement autrement dit prise en compte de la qualification objective de lâacte. Dâautres estiment que seuls les commerçants devraient ĂȘtre tenus solidairement par cette rĂšgle coutumiĂšre, qualification surjective. La commercialitĂ© objective prime pour la cour de cassation => arrĂȘt de la cour de cassation du 16 Janvier 1990. La cour de cassation Ă©nonce que la solidaritĂ© sâattache de plein droit Ă lâobligation de nature commerciale qui Ă©tait contractĂ©e. Cependant cette solution est critiquable car conduit a imposĂ© la rĂšgle de la solidaritĂ© a des non commerçants, alors quâen droit commun câest lâinverse. La rigueur de la solidaritĂ© prĂ©sumĂ©e en matiĂšre commerciale ne devrait pas ĂȘtre imposĂ©e aux non commerçants. D les autres rĂšgles rattachĂ©es Ă la sphĂšre commerciale Certaines rĂšgles Ă©taient traditionnellement rattachĂ©es au droit commercial, il en va ainsi de lâadmission facilitĂ© de ce quâon appelle lâanatocisme. 1° Lâadmission facilitĂ© de lâanatocisme On enseigne traditionnellement que le droit commercial autorise par rapport au droit civil un recourt facilitĂ© Ă lâanatocisme. Câest un procĂ©dĂ© favorable au crĂ©ancier impayĂ©. Ce procĂ©dĂ© permet la capitalisation des intĂ©rĂȘts Ă©chus dâune somme dâargent de maniĂšre que les intĂ©rĂȘts capitalisĂ©s produisent Ă leur tour des intĂ©rĂȘts. Exemple un dĂ©biteur doit 10000euros Ă la banque avec un taux dâintĂ©rĂȘt de 5% par an, au bout dâun an il doit Ă son crĂ©ancier 500euros dâintĂ©rĂȘt. Lâanatocisme consiste en lâintĂ©gration de cet intĂ©rĂȘt dans le capital, le dĂ©biteur doit donc Ă titre principe 10500euros. Ces intĂ©rĂȘts vont Ă leur tour produire de nouveaux intĂ©rĂȘts. Au terme de la deuxiĂšme annĂ©e, il devra 10 500euros + 5%. Lâanatocisme a longtemps Ă©tĂ© interdit car considĂ©rĂ© comme une pratique dangereuse, admit de maniĂšre restreinte par le code de 1804, article 1343-2 du Code Civil, interdit pas lâanatocisme mais lâinsert dans dâĂ©troite limite, procĂ©dĂ© exceptionnel. Cette admission restreinte en droit commun se justifie par un souci de production, pas de dette trop grande. Il en va diffĂ©remment en matiĂšre commerciale, lâarticle 1343-2 du Code Civil est exclu en matiĂšre commerciale. Les conditions posĂ©es par les textes en droit civil ne trouvent pas Ă sâappliquer dans la sphĂšre commerciale. Par consĂ©quent, la capitalisation des intĂ©rĂȘts est possible en matiĂšre commerciale mĂȘme pour une pĂ©riode infĂ©rieure Ă une annĂ©e. Cette exclusion de la rĂšgle civile ne tient pas Ă la qualitĂ© des parties câest Ă dire quâon ne peut pas dire que cette rĂšgle est exclue entre les commerçants, la rĂšgle civile ne tient pas non plus la nature de lâacte. On ne peut pas dire que lâexclusion de lâarticle 1343-2 est valable pour les actes de commerce. Cette exclusion ne sâapplique quâen matiĂšre de compte courant. Cette exclusion de la rĂšgle civile câest une exception jurisprudentielle qui ne concerne pas toute la matiĂšre commerciale. Câest la cour de cassation qui a prĂ©vu cette dĂ©rogation Ă la matiĂšre civile dans un arrĂȘt, civ 1 en date du 4 DĂ©cembre 1990 â> la dĂ©rogation admisse Ă lâarticle 1343-2 ancien 1154 est limitĂ© aux seuls comptes courants. Lâanatocisme nâest pas donc pas admit de maniĂšre plus souple au droit commercial, cette admission nâest que pour la technique du compte courant. Le compte courant câest un prĂ©cĂ©dĂ© usitĂ© dans les relations dâaffaires par lequel deux personnes en prĂ©vision des opĂ©rations quâelles feront ensemble, conviennent de fusionner leurs droits et obligations rĂ©ciproques en un solde unique au rĂ©gime unitaire. Il est prĂ©vu que les opĂ©rations inscrite dans ce compte ne donne pas lieu Ă un rĂšglement sĂ©parĂ© mais elles se balanceront entre elles, pour ne laisser subsister quâun solde indiffĂ©renciĂ© non exigible avant la clĂŽture du compte .les opĂ©rations rĂ©alisĂ©es par les parties entrent dans le rĂ©ceptacle du compte courant, elles perdent donc leur individualitĂ© en se transformant en article de compte on appelle ça lâeffet novatoire. Ce mĂ©canisme particulier sur lequel repose le compte courant autorise une intĂ©gration automatique des crĂ©ances dâintĂ©rĂȘt produites par le capital impayĂ© sans que les conditions de lâarticle 1343-2 nâaient Ă ĂȘtre remplies. La crĂ©ance dâintĂ©rĂȘt lorsquâelle fusionne avec les autres obligations des parties perd son individualitĂ© et devient apte Ă produire des intĂ©rĂȘts supplĂ©mentaires. 2° LâexĂ©cution renforcĂ©e des obligations On enseigne classiquement une spĂ©cificitĂ© du droit commercial, une des grandes spĂ©cificitĂ©s câest que les exigences particuliĂšres du commerce commanderaient un traitement simplifiĂ© et facilitĂ© de lâexĂ©cution forcĂ©e des obligations commerciales. Une personne qui est tenue commerciale lorsquâelle est confrontĂ©e au dĂ©faut dâexĂ©cution de son partenaire, elle doit pouvoir rĂ©agir au plus vite afin de ne pas rencontrer des difficultĂ©s financiĂšres fĂącheuses, il faut ĂȘtre trĂšs rĂ©actif en droit commercial. Les rĂšgles doivent ĂȘtre plus efficaces pour ne pas nuire Ă la bonne marche des affaires. Certaines rĂšgles spĂ©cifiques Ă la matiĂšre commerciale seraient lâexpression de cet impĂ©ratif dâefficacitĂ©. Cette spĂ©cificitĂ© du droit commercial est a nuancĂ©. En rĂ©alitĂ©, beaucoup dâexemples que lâon avance habituellement ce nâest pas trĂšs convaincant. a la facultĂ© de remplacement Illustre bien que lâefficacitĂ© prĂ©tendument supĂ©rieure du droit commercial est relative. Câest une possibilitĂ© qui permet au crĂ©ancier dâobtenir satisfaction en procĂ©dant lui-mĂȘme Ă lâexĂ©cution de la prestation oĂč en la confiant Ă un tiers, tout en faisant peser le poids financier de ces dĂ©marches sur le dĂ©biteur. La facultĂ© de remplacement existe en droit civil mais le droit commercial lâadmet largement, mĂ©canisme que lâon rencontre souvent. En droit commercial, celui qui nâobtient pas livraison dâun bien promit va pouvoir sâadresser Ă une autre personne que son cocontractant initial pour obtenir un bien semblable. Son cocontractant initial va lui devoir la diffĂ©rence de prix + dommages et intĂ©rĂȘts, or en matiĂšre commerciale, la jurisprudence admet cette facultĂ© de remplacement sans la subordonnĂ©e Ă une demande en justice prĂ©alable. Alors que, du cĂŽtĂ© du droit civil, lâarticle 1222 du Code Civil offre aussi une facultĂ© de remplacement au crĂ©ancier insatisfait, sauf quâen principe il faut pour subordonner cette facultĂ© de remplacement, une demande en justice. Le mĂ©canisme diffĂšre donc dans ces modalitĂ©s de mise en Ćuvre. En matiĂšre commerciale, on disait que la facultĂ© de remplacement Ă©tait de droit, le juge ne pouvait pas la refuser si lâune des parties conteste le remplacement opĂ©rĂ©. En matiĂšre civile, le mĂ©canisme nâopĂ©rait pas de droit, intervention judiciaire et juge peut refuser dâautoriser le remplacement. Depuis la rĂ©forme des obligations de 2016, lâarticle 1222 du Code Civil nâest plus aussi clair que lâancien article 1144 du Code Civil sur la facultĂ© de remplacement, dĂ©sormais aprĂšs mise en demeure le crĂ©ancier peut aussi dans un dĂ©lai et un court raisonnable pour faire exĂ©cuter lui-mĂȘme lâobligation⊠». Il semblerait que la facultĂ© de remplacement en droit civil sâaligne sur celle du droit commercial, autorisation prĂ©alable pas nĂ©cessaire. MĂȘme avant la rĂ©forme, les contractants en droit civil pouvaient toujours stipuler une clause de remplacement extra judiciaire. FacultĂ© de remplacement pas lĂ©gale mais conventionnelle, pas besoin du juge pour la mettre en Ćuvre. b la rĂ©faction du contrat Câest un mĂ©canisme qui permet de sanctionner une inexĂ©cution partielle dâune obligation par une rĂ©vision du contrat qui consiste Ă diminuer de façon proportionnelle lâobligation rĂ©ciproque. MĂ©canisme de diminution de prix en cas dâinexĂ©cution partielle du contrat. Ce mĂ©canisme est avant tout commercial, notamment utilisĂ© dans les contrats de vente commerciale. On admet dans ce type de contrat que lâacquĂ©reur tenu commercialement peut en cas de non-conformitĂ© du bien acquit demander au juge la rĂ©faction du contrat câest Ă dire en pratique obtenir une diminution judiciaire du prix. Si le prix a dĂ©jĂ Ă©tĂ© payĂ© on obtention le remboursement dâune fraction du prix, or jusquâĂ trĂšs rĂ©cemment rĂ©forme de 2016, le droit commun de la vente ne lâautorisait pas, permit dans le ventes commerciales mais pas dans le droit commun de la vente. Plus grande efficacitĂ© de la matiĂšre commerciale par rapport au droit civil. Lâarticle 1223 du Code Civil consacre aujourdâhui la possibilitĂ© de rĂ©faction du contrat. Il faut la encore relativiser fortement cette spĂ©cificitĂ© du droit commercial qui ne lâest plus. Sorte dâalignement entre droit commercial et civil. Avant la rĂ©forme, lâacheteur pouvait en droit civil obtenir des DOMMAGES ET INTĂRĂTS pour dĂ©faut de conformitĂ© de lâobjet livrĂ© au crĂ©ancier, DOMMAGES ET INTĂRĂTS venaient sâimputer sur le prix de vente. MĂȘme avant la rĂ©forme on avait en droit civil une forme de diminution indirecte du prix. c la mise en demeure DĂ©finition câest une formalitĂ© nĂ©cessaire et prĂ©alable Ă lâexercice dâune action et au prononcĂ© de la sanction en cause. La mise en demeurer Ă©tait traditionnellement perçue comme la notification dâun retard dans lâobligation. Aujourdâhui, on lâanalyse dâavantage comme un prĂ©cĂ©dĂ© qui vise dâabord Ă avertir le dĂ©biteur de la sanction qui va tomber dessus si il ne sâexĂ©cute pas. MĂ©canisme quâon retrouve dans les deux matiĂšres. On enseigne traditionnellement quâen matiĂšre commerciale le mise ne demeurer est facilitĂ©e car elle peut se faire librement notamment par lettre simple. En rĂ©alitĂ©, quand on regarde du cĂŽtĂ© de la mise en demeure en droit civil, pas flagrant. Aujourdâhui, selon article 1344 du Code Civil le dĂ©biteur est mis en demeurer de payĂ© soit par une sommation ou un acte portant interpellation suffisante soit si le contrat le prĂ©voit par la seule exigibilitĂ© de lâobligation. La somation câest un acte huissier, procĂ©dure lente, longue, coĂ»teuse. Le Code Civil, acte portant interpellation suffisante â> lettre recommandĂ©e avec avis de rĂ©ception en pratique. La prĂ©tendue plus grande efficacitĂ© du droit commercial est une idĂ©e fausse, une lettre simple » suffit aussi en droit civil. d la rĂ©ticence au dĂ©lai de paiement Le souci de rapiditĂ© qui caractĂ©rise le droit commerciale le rendrait retissent aux dĂ©lais de paiement pour les dĂ©biteurs en retard pour sâexĂ©cuter dans leurs obligations, lĂ oĂč le Code Civil se montrait quant Ă lui plus accueillant. Selon lâarticle 1343-5 du Code Civil, le juge peut compte tenu de la situation du dĂ©biteur et en considĂ©ration des besoins du crĂ©ancier, reporter ou Ă©chelonner dans la limite de deux annĂ©es, le paiement des sommes dues. On appelle cela aussi les dĂ©lais de grĂące. En rĂ©alitĂ©, lĂ encore, il faut relativiser la diffĂ©rence entre le droit civil et le droit commercial. Tout au plus indique-on quâil existerait une certaine tendance du juge commercial Ă refuser dans les contrats dâaffaire dâaccorder des dĂ©lais de paiement. Ponctuellement certains textes commerciaux excluent la possibilitĂ© de demander des dĂ©lais de paiement sur ce fondement. Ici, lâexemple câest la lettre de change article L511-81 du code de commerce. Mise Ă part cette exclusion ponctuelle, pas de grand particularisme du droit des affaires, simple pratique judiciaire. Les textes ponctuels qui excluent la possibilitĂ© des demander des dĂ©lais de paiement existe aussi en matiĂšre civile. Exemple dettes dâaliments, obligation alimentaire. Lâarticle 1343-5 alinĂ©a 6 du Code Civil prĂ©voit que les dĂ©lais de grĂące ne sâappliquent pas aux dettes dâaliments. Les dĂ©rogations ne sont pas propres Ă la matiĂšre commerciale. 3° LâaccĂ©lĂ©ration de la prescription commerciale RĂ©forme importante du droit de la prescription en 2008. Avant la rĂ©forme, les rĂšgles relatives Ă la prescription des crĂ©ances commerciales illustraient la soumission de la matiĂšre Ă un besoin de rapiditĂ© alors que le dĂ©lai du droit commun Ă©tait de 30 ans, lâarticle L110-4 du code de commerce prĂ©voyait un dĂ©lai plus court, 10 ans, pour les obligations nĂ©es Ă lâobligation de leur commerce entre commerçants ou entre commerçants et non commerçants. Le nouveau droit de la prescription, loi du 17 Juin 2008, a alignĂ© les dĂ©lais. La particularitĂ© du droit commercial est effacĂ©e. La rĂ©forme a abaissĂ© le dĂ©lai de droit commun Ă 5 ans article 2224 du Code Civil, lâarticle L110-4 du Code de commerce a aussi Ă©tĂ© abaissĂ© Ă 5 ans. Affaiblissement de la spĂ©cificitĂ© du droit commercial en matiĂšre de prescription dĂšs lors que le dĂ©lai de prescription est maintenant identique Ă celui du droit commun. Cependant, le lĂ©gislateur a prĂ©vu des dĂ©lais de prescription raccourci spĂ©cifique. Exemple cas de lâaction relative aux baux commerciaux, le dĂ©lai est de 2 ans. Cas aussi des actions contre le transporteur, dĂ©lai de prescription dâ1 an. Pour lâaction des professionnels pour les biens et services quâils fournissent aux consommateurs, dĂ©lai de 2 ans, article L137-2 du code de la consommation. Est ce quâil y a une survie de la spĂ©cificitĂ© de la prescription commerciale depuis 2008 ? Il reste encore une diffĂ©rence entre la prescription commerciale et de droit commun. Les deux prescriptions ont des modalitĂ©s de fonctionnement distinctes. En droit commun, le dĂ©lai de prescription ne court quâĂ compter du jour oĂč le titulaire dâun droit a connu ou aurait dĂ» connaĂźtre les faits lui permettant de lâexercer article 2224 du Code Civil. Lâarticle L110-4 du code de commerce ne prĂ©voit pas cela, il ne prĂ©voit pas un tel diffĂ©rĂ© du point de dĂ©part du dĂ©lai de prescription. Les deux prescriptions ne fonctionnent donc pas de la mĂȘme façon, pas le mĂȘme point de dĂ©part. La jurisprudence nâest pas encore trĂšs claire sur la question et on peut encore se demander si elle ne va pas unifier sa conception du point de dĂ©part de la prescription dans les deux matiĂšres. Conclusion du I tant la rĂšgle de lâanatocisme que les rĂšgles de prescription, que les mĂ©canismes qui sont communs Ă la matiĂšre civile et commerciale, tous les points abordĂ©s convergent vers la mĂȘme idĂ©e câest lâeffacement du particularisme du droit commercial. Effacement qui ne date pas dâaujourdâhui. Les rĂ©formes rĂ©centes vont dans le sens dâun effacement encore plus fort du particularisme du droit commercial, câest Ă dire de la prescription du 2008 mais aussi ordonnance du 10 FĂ©vrier 2016 qui manifeste encore dâavantage cet effacement. Le monde civil est de moins en moins conçu comme Ă©tranger au monde des affaires. La matiĂšre commerciale sâĂ©tend, il faut plutĂŽt parler de droit des affaires. 2° Les actes simplement commerciaux Actes commerciaux pour lâune des parties seulement, câest les actes mixtes. Lâexemple type câest la vente rĂ©alisĂ©e par un professionnel commerçant avec un consommateur â> acte commercial pour le vendeur, intention pour e vendeur de revente spĂ©culative mais pas pour le consommateur, juste un achat personnel. Ces actes mixtes ne mĂ©ritent pas dâĂȘtre intĂ©gralement soumis au droit commercial dĂšs lors que pour lâune des parties lâacte nâest pas commercial mais personnel. Cet acte va ĂȘtre soumit a un rĂ©gime dualiste câest Ă dire que les rĂšgles commerciales mais aussi les rĂšgles civiles vont avoir vocation Ă sâappliquer. Mais ce rĂ©gime dualiste peut prĂ©senter des inconvĂ©nients, on lui prĂ©fĂšre parfois un rĂ©gime unitaire aux termes duquel on va appliquer aux deux parties Ă lâacte mixte une rĂšgle unique. A le rĂ©gime dualiste Lâacte mixte est un acte hybride, il est mi civil, mi commercial. Il peut se voir appliquer les rĂšgles de chacune des matiĂšres considĂ©rĂ©es. Le commerçant tenu commercialement peut se voir opposer les rĂšgles du droit commercial tandis que celui qui nâest pas tenu commercialement consommateur ne se verra pas opposer les rĂšgles du droit commercial. Câest le principe de lâapplication distributive symĂ©trique des rĂšgles commerciales et civiles câest Ă dire que chaque partie Ă lâacte se voit appliquer de maniĂšre symĂ©trique les rĂšgles de la matiĂšre dont ils relĂšvent. Lâarticle L110-3 du code de commerce ne prĂ©voit le principe de libertĂ© de la preuve quâen ce qui concerne les actes de commerce et Ă lâĂ©gard des commerçants. Un non commerçant peut prouver librement un acte de commerce Ă encontre dâun commerçant mais en revanche, un commerçant ne peut bĂ©nĂ©ficier du principe de libertĂ© de la preuve pour prouver contre un non commerçant. La prĂ©somption de solidaritĂ© ne joue quâĂ lâencontre de ceux pour lesquels lâacte revĂȘt dâune nature commerciale quâils soient ou non commerçants. Celui pour qui lâacte revĂȘt une nature commercial est tenu solidairement tandis que celui pour qui lâacte ne revĂȘt pas cette nature, reste tenu de maniĂšre divise â> principe de division de la dette de plein droit en matiĂšre civile, totalitĂ© de la dette indiffĂ©remment aux dĂ©biteurs. Parfois, il arrive que lâapplication distributive du droit commercial ne soit pas parfaitement symĂ©trique, chacune des parties Ă lâacte mixte peut se voir appliquer les rĂšgles dont il relĂšve mais lâune dâelle se voit accorder compte tenu de sa situation la facultĂ© dâobtenir lâapplication dâautres rĂšgles. Le droit positif offre pour celui pour qui lâacte nâest pas commercial une option, il peut choisir entre lâapplication des rĂšgles du droit commercial et celle du droit civil, on parle dâapplication distributive dissymĂ©trique des rĂšgles. Le principe en procĂ©dure civile câest que la juridiction compĂ©tente pour trancher un litige est dĂ©terminĂ© en fonction de la qualitĂ© du dĂ©fendeur câest Ă dire que si pour le dĂ©fendeur lâacte est commercial, on va aller devant les juridictions commerciales, si pour le dĂ©fendeur lâacte est civil, on va trancher le litige devant les juridictions civiles. On admet nĂ©anmoins que le dĂ©fendeur pour qui lâacte nâest pas commercial peut choisir entre les juridictions commerciales et les juridictions civiles. B le rĂ©gime unitaire On applique un rĂ©gime unitaire aux actes mixtes chaque fois que les effets de la convention nâont pas Ă ĂȘtre morcelĂ©s entre les deux parties. Il en va ainsi naturellement des rĂšgles communes aux obligations civiles et commerciales. Exemple article 1343-5 sur les dĂ©lais de paiement, mĂȘme article qui sâapplique Ă la matiĂšre civile et commerciale. Aussi, facultĂ© de rĂ©solution judiciaire offerte aux crĂ©anciers victimes dâune inexĂ©cution contractuelle, mĂȘme fondement pour les deux matiĂšres article 1224 du Code Civil. Le rĂ©gime unitaire conserve encore certaines rĂšgles propre Ă la matiĂšre commerciale mais ayant pour particularitĂ© de ne pas pouvoir faire lâobjet dâune application distributive entre les parties Ă lâacte. Exemple clauses attributive de compĂ©tence territoriale, clause doit ĂȘtre prĂ©vue entre personnes ayant toutes contractĂ© en qualitĂ© de commerçant. Les rĂšgles relatives Ă la prescription nâavaient pas vocation Ă se diviser entre les parties Ă un acte mixte, dâaprĂšs lâarticle L110-4 du code de commerce. Cette application unitaire ne prĂ©sente plus dâintĂ©rĂȘt parce que le dĂ©lai de prescription est maintenant identique pour les deux matiĂšres. 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Codede la consommation DerniÚre modification: 2022-08-18 Edition : 2022-08-18 Production de droit.org. Ces codes ne contiennent que du droit positif, les articles et éléments abrogés ne sont pas inclus. 2083 articles avec 2947 liens Permet de voir l'article sur legifrance Permet de retrouver l'article dans le plan Permet de lancer une recherche de jurisprudence judiciaire sur legifrance
Dans un arrĂȘt du 1er octobre 2020, la cour de cassation sâest prononcĂ©e sur la question de la prescription de lâaction en garantie des vices cachĂ©s. Lorsque lâacquĂ©reur dâun bien veut agir en garantie des vices cachĂ©s contre son vendeur, il doit vĂ©rifier que son action nâest pas prescrite. Le dĂ©lai de prescription extinctive est celui de lâarticle 1648 du code civil selon lequel Lâaction rĂ©sultant des vices rĂ©dhibitoires doit ĂȘtre intentĂ©e par lâacquĂ©reur dans un dĂ©lai de deux ans Ă compter de la dĂ©couverte du vice. » Mais la loi du 17 juin 2008, qui a rĂ©formĂ© la prescription en matiĂšre civile, a modifiĂ© lâarticle 2232 du code civil loi n°2008-561 du 17 juin 2008 portant rĂ©forme de la prescription en matiĂšre civile. Selon le nouvel article 2232 du code civil Le report du point de dĂ©part, la suspension ou lâinterruption de la prescription ne peut avoir pour effet de porter le dĂ©lai de la prescription extinctive au-delĂ de vingt ans Ă compter du jour de la naissance du droit ⊠» Le 1er octobre 2020, la Cour de cassation a jugĂ© que le dĂ©lai de 20 ans prĂ©vu par lâarticle 2232 du code civil nâĂ©tait pas applicable Ă une situation nĂ©e avant lâentrĂ©e en vigueur de la loi du 17 juin 2008. Cour de cassation, 3Ăšme chambre civile, arrĂȘt n° 727 du 1er octobre 2020 Sommaire1 Trois ventes dâun mĂȘme bien immobilier se sont succĂ©dĂ©es avant la dĂ©couverte des dĂ©sordres2 Lâaction en rĂ©fĂ©rĂ© expertise judiciaire afin dâidentifier la cause des dĂ©sordres affectant la maison3 Lâassignation au fond en garantie lĂ©gale des vices cachĂ©s de la propriĂ©taire acheteuse contre les vendeurs successifs4 La condamnation Ă rĂ©parer le prĂ©judice matĂ©riel, le prĂ©judice de jouissance et le prĂ©judice moral jugĂ© par le tribunal de grande instance de Draguignan5 Lâexception de prescription et la bonne foi des premiers propriĂ©taires6 Lâabsence de connaissance du vice cachĂ© et la bonne foi des deuxiĂšmes propriĂ©taires7 La reconnaissance de la prescription de lâaction Ă lâĂ©gard des premiers propriĂ©taires et lâabsence de connaissance des vices par les deuxiĂšmes propriĂ©taires selon la cour dâappel dâAix-en-Provence8 La non application de la loi nouvelle jugĂ©e par la Cour de cassation9 La portĂ©e de lâarrĂȘt au regard des objectifs de la loi du 17 juin 2008 Trois ventes dâun mĂȘme bien immobilier se sont succĂ©dĂ©es avant la dĂ©couverte des dĂ©sordres PremiĂšre vente En 1970 puis en 1972, par deux actes notariĂ©s, deux Ă©poux les premiers propriĂ©taires ont achetĂ© deux bungalows dans un village de vacances dans le sud de la France, en Provence. Les propriĂ©taires ont effectuĂ© des travaux pour rĂ©unir les deux bungalows en une seule maison dâhabitation. DeuxiĂšme vente En 1990, aprĂšs le dĂ©cĂšs du mari, lâimmeuble a Ă©tĂ© revendu par son conjoint survivant et sa fille hĂ©ritiĂšre, Ă un couple dâacquĂ©reurs les deuxiĂšmes propriĂ©taires. Lâacte notariĂ© de 1990 mentionnait que les deux bungalows avaient Ă©tĂ© rĂ©unis en un seul immeuble. TroisiĂšme vente En 2010, les acquĂ©reurs ont vendu lâimmeuble Ă une troisiĂšme acquĂ©reur la troisiĂšme propriĂ©taire. Peu aprĂšs la troisiĂšme vente, la nouvelle propriĂ©taire a constatĂ© que le sous-sol de la maison prĂ©sentait des traces dâhumiditĂ© importantes et que les fondations de la maison Ă©taient dĂ©chaussĂ©es. Lâaction en rĂ©fĂ©rĂ© expertise judiciaire afin dâidentifier la cause des dĂ©sordres affectant la maison En septembre 2011, lâacheteuse, troisiĂšme propriĂ©taire, a assignĂ© en rĂ©fĂ©rĂ© expertise les premiers et deuxiĂšmes propriĂ©taires vendeurs. En juin 2013, lâexpert dĂ©signĂ© a conclu dans son rapport que les dĂ©sordres constatĂ©s portaient atteinte Ă la soliditĂ© de lâimmeuble et le rendaient impropre Ă sa destination. Le bĂątiment prĂ©sentait un risque dâĂ©croulement. Lâassignation au fond en garantie lĂ©gale des vices cachĂ©s de la propriĂ©taire acheteuse contre les vendeurs successifs En novembre et dĂ©cembre 2013, la troisiĂšme propriĂ©taire a alors assignĂ© au fond en garantie des vices cachĂ©s, les vendeurs, premiers et deuxiĂšmes propriĂ©taires, devant lâancien tribunal de grande instance de Draguignan, tribunal judiciaire. La troisiĂšme propriĂ©taire a exercĂ© une action estimatoire qui consiste Ă garder la chose, sa maison, mais de se faire rendre une partie du prix de vente. Selon lâarticle 1644 du code civil, alternativement, la propriĂ©taire aurait pu exercer lâaction rĂ©dhibitoire consistant Ă rendre la chose et Ă se faire restituer le prix. La condamnation Ă rĂ©parer le prĂ©judice matĂ©riel, le prĂ©judice de jouissance et le prĂ©judice moral jugĂ© par le tribunal de grande instance de Draguignan Par un jugement du 11 mai 2017, le tribunal de grande instance de Draguignan a condamnĂ© les premier et deuxiĂšme propriĂ©taires Ă indemniser la troisiĂšme propriĂ©taire Ă hauteur de 54719,04 euros avec intĂ©rĂȘts au taux lĂ©gal en rĂ©paration de son prĂ©judice matĂ©riel. Le tribunal a Ă©galement condamnĂ© in solidum les premier et deuxiĂšme propriĂ©taires Ă rĂ©parer le prĂ©judice de jouissance 13515,00 euros et le prĂ©judice moral 10000,00 euros de la troisiĂšme propriĂ©taire. Les premier et deuxiĂšme propriĂ©taires ont fait appel du jugement. Lâexception de prescription et la bonne foi des premiers propriĂ©taires Les premiers propriĂ©taires de la maison ont affirmĂ© que lâaction de la troisiĂšme propriĂ©taire Ă©tait prescrite. Elle avait agi dans le dĂ©lai de 2 ans Ă compter de la dĂ©couverte du vice en 2011. Mais le dĂ©lai de 20 ans de lâarticle 2232 du code civil Ă©tait dĂ©passĂ© selon eux. Les premiers propriĂ©taires ont affirmĂ© que la troisiĂšme propriĂ©taire ne pouvait plus agir contre eux, plus de 20 ans plus tard aprĂšs la signature des actes notariĂ©s de 1970 et 1972, date de naissance du droit dâagir. Lâabsence de connaissance du vice cachĂ© et la bonne foi des deuxiĂšmes propriĂ©taires Lâacte de vente prĂ©voyait une clause dâexonĂ©ration de la garantie des vices cachĂ©s. Cette clause est habituellement stipulĂ©e dans les contrats de ventes par les agents immobiliers et les notaires, lorsque le vendeur nâest pas un professionnel de lâimmobilier. Les deuxiĂšmes propriĂ©taires ont affirmĂ© que cette clause de non garantie des vices cachĂ©s devait recevoir application en leur faveur car ils ne connaissaient pas lâexistence des vices cachĂ©s rĂ©vĂ©lĂ©s en 2011 et quâils Ă©taient de bonne foi. Ils ont affirmĂ© que les premiers propriĂ©taires devaient voir leur responsabilitĂ© engagĂ©e puisquâils Ă©taient les auteurs des travaux litigieux Ă lâorigine des dĂ©sordres rĂ©vĂ©lĂ©s. La reconnaissance de la prescription de lâaction Ă lâĂ©gard des premiers propriĂ©taires et lâabsence de connaissance des vices par les deuxiĂšmes propriĂ©taires selon la cour dâappel dâAix-en-Provence Le 02 avril 2019, la cour dâappel dâAix-en-Provence a jugĂ© que lâaction de la troisiĂšme propriĂ©taire contre les premiers propriĂ©taires Ă©tait prescrite en application de lâarticle 2232 du code civil car intentĂ©e au-delĂ des 20 ans de la naissance du droit », correspondant Ă la date de signature des deux actes notariĂ©s de 1970 et 1972. La cour a Ă©galement jugĂ© que les deuxiĂšmes propriĂ©taires nâavaient pas connaissance des vices cachĂ©s. Les demandes de la troisiĂšme propriĂ©taire ont Ă©tĂ© rejetĂ©es en totalitĂ©. La cour dâappel a totalement infirmĂ© le jugement du tribunal de Draguignan. Cour dâappel dâAix-en-Provence, 2 avril 2019, 17/09899 La non application de la loi nouvelle jugĂ©e par la Cour de cassation La Cour de cassation a dâabord rappelĂ© lâexistence du nouveau dĂ©lai butoir de 20 ans Ă compter de la naissance du droit », qui emporte prescription extinctive, par application de lâarticle 2232 du code civil, issu de la loi du 17 juin 2008. La Cour a ensuite prĂ©cisĂ© que le dĂ©lai butoir de 20 ans qui court Ă compter de la date de signature des actes notariĂ©s successifs de 1970, 1972, 1990 et 2010, est, dans un souci de sĂ©curitĂ© juridique », la contrepartie » et encadre le point de dĂ©part glissant » de lâaction personnelle ou mobiliĂšre selon lâarticle 2224 du code civil qui prĂ©voit un dĂ©lai de 5 ans Ă compter du jour oĂč le titulaire dâun droit a connu ou aurait dĂ» connaĂźtre les faits lui permettant de lâexercer. » de lâaction en garantie des vices cachĂ©s selon lâarticle 1648 du code civil qui prĂ©voit un dĂ©lai de 2 ans Ă compter de la dĂ©couverte du vice» La Cour a ensuite visĂ© le dernier article 26 de la loi du 17 juin 2008 qui dispose I. â Les dispositions de la prĂ©sente loi qui allongent la durĂ©e dâune prescription sâappliquent lorsque le dĂ©lai de prescription nâĂ©tait pas expirĂ© Ă la date de son entrĂ©e en vigueur. Il est alors tenu compte du dĂ©lai dĂ©jĂ Ă©coulĂ©. â Les dispositions de la prĂ©sente loi qui rĂ©duisent la durĂ©e de la prescription sâappliquent aux prescriptions Ă compter du jour de lâentrĂ©e en vigueur de la prĂ©sente loi, sans que la durĂ©e totale puisse excĂ©der la durĂ©e prĂ©vue par la loi antĂ©rieure. ⊠» La Cour a ensuite visĂ© lâarticle 2 du code civil, inchangĂ© depuis 1804, qui dispose La loi ne dispose que pour lâavenir ; elle nâa point dâeffet rĂ©troactif. » La Cour de cassation a estimĂ© que le dĂ©lai butoir de lâarticle 2232 du code civil ne relevait pas des dispositions transitoires de la loi du 17 juin 2008 qui concerne les dispositions qui ⊠rĂ©duisent la durĂ©e de la prescription ». Selon la Cour, le dĂ©lai butoir de 20 ans de lâarticle 2232 du code civil qui encadre les dĂ©lais des actions dont le point de dĂ©part est glissant », des articles 2224 et 1648 du code civil, ne relĂšve pas des dispositions de la loi du 17 juin 2008 qui rĂ©duisent la durĂ©e de la prescription. En lâabsence de disposition transitoire applicable Ă lâarticle 2232 du code civil, la Cour de cassation a appliquĂ© le principe de la non rĂ©troactivitĂ© de la loi nouvelle Ă une situation ancienne selon lâarticle 2 du code civil. Les dĂ©sordres immobiliers sont survenus en 2011, postĂ©rieurement Ă lâentrĂ©e en vigueur de la loi du 17 juin 2008. Mais lâarticle 2232 du code civil nâĂ©tait pas applicable car il fait rĂ©fĂ©rence au jour de la naissance du droit », correspondant aux dates de signatures des actes de ventes, qui sont antĂ©rieures Ă lâentrĂ©e en vigueur de la loi du 17 juin 2008. En consĂ©quence, La Cour de cassation a jugĂ© que le dĂ©lai butoir de lâarticle 2232 du code civil nâĂ©tait pas applicable dans cette espĂšce oĂč le droit Ă©tait nĂ© avant lâentrĂ©e en vigueur de la loi du 17 juin 2008. La portĂ©e de lâarrĂȘt au regard des objectifs de la loi du 17 juin 2008 La prescription est dâune importance considĂ©rable pour le justiciable La loi du 17 juin 2008 a Ă©tĂ© votĂ©e dans un contexte de droit comparĂ©, en vue de la lisibilitĂ© et de la prĂ©visibilitĂ© du systĂšme juridique français. La loi du 17 juin 2008 avait entendu remĂ©dier Ă la prescription extinctive trentenaire de lâancien article 2262 du code civil, source dâinsĂ©curitĂ© juridique, en rĂ©duisant le dĂ©lai des actions personnelles et mobiliĂšres du Code civil Ă 5 ans et en instaurant le dĂ©lai butoir de 20 ans. La non application de lâarticle 2232 du code civil a pour consĂ©quence dâadmettre ici, plus de 40 ans aprĂšs la premiĂšre vente de 1970, lâaction en garantie des vices cachĂ©s contre les propriĂ©taires dâorigine, et leurs hĂ©ritiers. LâarrĂȘt de la Cour de cassation du 1er octobre 2020 a pour consĂ©quence de diffĂ©rer lâexigence de sĂ©curitĂ© juridique souhaitĂ©e par le lĂ©gislateur en 2008 puisque lâaction en garantie des vices cachĂ©s, qui doit ĂȘtre exercĂ©e dans un dĂ©lai de deux ans Ă compter de la dĂ©couverte du vice » selon lâarticle 1648 du code civil nâest plus encadrĂ©e par le dĂ©lai de droit commun de 30 ans de lâancien article 2262 du code civil, non applicable en lâespĂšce, nâest plus encadrĂ©e par le dĂ©lai de droit commun de 5 ans du nouvel article 2224 du code civil dont le point de dĂ©part Ă compter du jour oĂč le titulaire dâun droit a connu ou aurait dĂ» connaĂźtre les faits lui permettant de lâexercer» est, depuis 2008, identique Ă celui de lâarticle 1648 du code civil. Retour aux errements passĂ©s Ă propos du dĂ©lai de la garantie des vices cachĂ©s â Commentaire par Laurent LEVENEUR, Contrats Concurrence Consommation n° 10, Octobre 2018, comm. 169 Garantie des vices cachĂ©s la premiĂšre chambre civile persiste Ă lâenfermer dans un double dĂ©lai â Commentaire par Laurent LEVENEUR, Contrats Concurrence Consommation n° 3, Mars 2020, comm. 38 La Cour de cassation a ainsi cassĂ© partiellement lâarrĂȘt de la cour dâappel dâAix-en-Provence. Lâaffaire a Ă©tĂ© renvoyĂ©e devant la cour dâappel de Lyon qui devra statuer sur la connaissance des vices et sur la bonne foi des propriĂ©taires, vendeurs dâorigine, dont au moins lâun dâentre eux est dĂ©cĂ©dĂ©.
SommairedĂ©placer vers la barre latĂ©rale masquer DĂ©but 1 Ătymologie 2 Histoire Afficher / masquer la sous-section Histoire 2.1 PĂ©riode prĂ©colombienne (avant 1492) 2.2 PĂ©riode coloniale (1492-1775) 2.3 RĂ©volution, indĂ©pendance et nouvelles institutions (1775-1800) 2.4 ConquĂȘte de l'Ouest, industrialisation et fin de l'esclavage (1800-1917) 2.5 ĂlĂ©vation du pays au rang d
On dĂ©signe par le terme dâacte de commerce les faits qui relĂšvent du droit commercial. Câest-Ă -dire les faits qui ne sont pas soumis au droit civil ou au droit administratif. Lâacte de commerce, dĂ©finition Les actes de commerce sont les actes qui sont soumis au droit commercial. Câest donc les lois du Code de commerce qui prĂ©valent pour les aspects juridiques de ces actes, et non le code civil ou les rĂšgles du droit administratif. Cette spĂ©cificitĂ© a donc un impact sur les juridictions qui sont amenĂ©es Ă intervenir en cas de litige. Les actes commerciaux sont rĂ©alisĂ©s par des personnes physiques ou morale qui exercent une activitĂ© fondĂ©e sur des opĂ©rations commerciales. Ils sont catĂ©gorisĂ©s comme tels de par leurs natures, leurs formes ou selon la qualitĂ© de leurs auteurs. Il nâexiste pas de dĂ©finition prĂ©cise de lâacte de commerce mais tous les actes sont Ă©numĂ©rĂ©s dans le Code du commerce. On les oppose aux actes civils. Attention, en fonction des personnes impliquĂ©es dans la signature de lâacte, il peut sâagir dâun acte de commerce pour lâune des parties alors que câest un simple acte civil pour lâautre partie. Quelles sont les diffĂ©rentes formes dâactes de commerce ? Il existe trois formes dâactes de commerce lâacte de commerce par nature, lâacte de commerce par sa forme et lâacte de commerce par accessoire. Lâacte de commerce par nature Les actes considĂ©rĂ©s comme commerciaux par nature sont Ă©noncĂ©s dans le Code de commerce. Il est possible de trouver la liste complĂšte dans les articles L 110-1 et L 110-2 du Code de commerce. Ainsi, les actes de commerce listĂ©s dans lâarticle L 110-1 correspondent plus Ă des actes dâachats et de revente ou de location de biens. Voici des exemples dâactes de commerce par nature Les achats de biens meubles destinĂ©s Ă ĂȘtre revendus, Les achats de biens immeubles destinĂ©s Ă ĂȘtre revendus, Les locations de meubles, Les obligations entre nĂ©gociants, marchands et banquiers⊠Dans lâarticle L 110-2 sont Ă©noncĂ©s tous les actes de commerce par nature qui relĂšvent du domaine maritime ou fluvial, comme La construction de bĂątiments destinĂ©s Ă la navigation intĂ©rieure ou extĂ©rieure, Les expĂ©ditions maritimes, Les affrĂštements ou nolissements, Les assurances et autres contrats qui concernent le commerce de la mer⊠Lâacte de commerce par la forme Sont catĂ©gorisĂ©s comme tels tous les actes qui sont commerciaux par essence, sans prendre en compte la personne qui les rĂ©alise. Ainsi, câest la forme de lâacte qui prĂ©vaut et non le statut de la personne qui le signe. La lettre de change, par exemple, est un acte de commerce par la forme. Et cela, quâelle soit signĂ©e par un commerçant ou non. Lâacte de commerce par accessoire Ces actes sont Ă©galement appelĂ©s les actes de commerce au titre de lâaccessoire ». Dans ce cas, on parle des actes civils qui sont rĂ©alisĂ©s par des commerçants pour les besoins de leurs commerces. Câest le cas par exemple dâun bail locatif signĂ© pour un commerce.
Articlel 110-4 du code de commerce. VENTE IMMOBILIERE - Du double dĂ©lai pour agir en garantie des vices cachĂ©s. 04 AoĂ»t 2022. Avocat. Cass.civ.3e, 16 fĂ©vrier 2022, FS-B, n° 20-19.047 Lâaction rĂ©cursoire du constructeur, fondĂ©e sur la garantie des vices cachĂ©s, doit ĂȘtre introduite dans un dĂ©lai de deux ans suivant le jour oĂč Lire la suite. Ă©lĂ©ment d'Ă©quipement
obligations nées à l'occasion de leur commerce entre commerçants ou entre commerçants et non-commerçants se prescrivent par dix ans si elles ne sont pas soumises à des prescriptions spéciales plus courtes. prescrites toutes actions en paiement 1° Pour nourriture fournie aux matelots par l'ordre du capitaine, un an aprÚs la livraison ; 2° Pour fourniture de matériaux et autres choses nécessaires aux constructions, équipements et avitaillements du navire, un an aprÚs ces fournitures faites ; 3° Pour ouvrages faits, un an aprÚs la réception des ouvrages. actions en paiement des salaires des officiers, matelots et autres membres de l'équipage se prescrivent par cinq ans conformément à l'article 2277 du code civil.
LadĂ©nomination de magasin ou de dĂ©pĂŽt d'usine ne peut ĂȘtre utilisĂ©e que par les producteurs vendant directement au public la partie de leur production non Ă©coulĂ©e dans le
I Lâacte de commerce objet exclusif du droit commercial ? ==> Conception subjective du droit commercial Sous lâancien rĂ©gime, seuls les commerçants Ă©taient autorisĂ©s Ă accomplir des actes de commerce. Ainsi, le droit commercial Ă©tait-il attachĂ© Ă la qualitĂ© de commerçant. Cette conception du droit commercial a nĂ©anmoins Ă©tĂ© remise en cause Ă la RĂ©volution. ==> Conception objective du droit commercial En proclamant la libertĂ© du commerce et de lâindustrie, la loi Le Chapelier des 14 et 15 juin 1791 a aboli les corporations, notamment celles des commerçants. Quiconque le dĂ©sirait Ă©tait dorĂ©navant libre dâaccomplir des actes de commerce. Lors de lâĂ©laboration du Code de commerce de 1807, ses rĂ©dacteurs se sont alors demandĂ© si le pĂ©rimĂštre du droit commercial ne devait pas ĂȘtre dĂ©terminĂ© en considĂ©ration de la seule nature de lâacte accompli. Cette conception objective du droit commercial nâa cependant pas obtenu les faveurs de NapolĂ©on qui y Ă©tait opposĂ©. Ainsi, le Code de commerce de 1807 prĂ©voyait-il que la compĂ©tence des juridictions consulaires serait dĂ©terminĂ©e soit par la nature de lâacte sur lequel il y aurait contestation, soit par la qualitĂ© de la personne ». Câest donc une conception dualiste du droit commercial qui, in fine, a Ă©tĂ© retenue. ==> Conception dualiste du droit commercial Classiquement on enseigne que le lĂ©gislateur français retient, encore aujourdâhui, une conception dualiste du droit commercial. Autrement dit, le droit commercial sâattacherait, tant Ă la personne qui exerce une activitĂ© commerciale, le commerçant, quâaux actes accomplis dans le cadre de lâactivitĂ© commerciale, les actes de commerce. Au soutien de cette conception dualiste, il peut ĂȘtre avancĂ© que tous les actes accomplis par les commerçants ne sont pas nĂ©cessairement, par nature ou par la forme, des actes de commerce. Inversement, les actes de commerce, par nature ou par la forme, ne sont pas nĂ©cessairement accomplis par des commerçants. Dans les deux cas de figure pourtant, le droit commercial a vocation Ă sâappliquer. Bien que le droit positif soit le produit de la conception dualiste du droit commercial, lâacte de commerce nâen demeure pas moins au centre. Il est, en quelque sorte, son centre de gravitĂ© »[1] La raison en est que le Code de commerce dĂ©finit le commerçant Ă lâarticle L. 121-1 comme celui qui exerce des actes de commerce ». Pour dĂ©terminer qui est fondĂ© Ă se prĂ©valoir de la qualitĂ© de commerçant, cela suppose donc inĂ©vitablement de se tourner vers la notion dâacte de commerce. II DĂ©finition de lâacte de commerce Aucune dĂ©finition de lâacte de commerce nâa Ă©tĂ© donnĂ©e par le lĂ©gislateur. Celui-ci sâest contentĂ© de dresser une liste des actes de commerce Ă lâarticle L. 110-1 du Code de commerce. Cette disposition prĂ©voit que La loi rĂ©pute actes de commerce 1° Tout achat de biens meubles pour les revendre, soit en nature, soit aprĂšs les avoir travaillĂ©s et mis en oeuvre ; 2° Tout achat de biens immeubles aux fins de les revendre, Ă moins que lâacquĂ©reur nâait agi en vue dâĂ©difier un ou plusieurs bĂątiments et de les vendre en bloc ou par locaux ; 3° Toutes opĂ©rations dâintermĂ©diaire pour lâachat, la souscription ou la vente dâimmeubles, de fonds de commerce, dâactions ou parts de sociĂ©tĂ©s immobiliĂšres ; 4° Toute entreprise de location de meubles ; 5° Toute entreprise de manufactures, de commission, de transport par terre ou par eau ; 6° Toute entreprise de fournitures, dâagence, bureaux dâaffaires, Ă©tablissements de ventes Ă lâencan, de spectacles publics ; 7° Toute opĂ©ration de change, banque, courtage, activitĂ© dâĂ©mission et de gestion de monnaie Ă©lectronique et tout service de paiement ; 8° Toutes les opĂ©rations de banques publiques ; 9° Toutes obligations entre nĂ©gociants, marchands et banquiers ; 10° Entre toutes personnes, les lettres de change. » Trois enseignements peuvent ĂȘtre tirĂ©s de cette disposition Non-exhaustivitĂ© de la liste Ă©dictĂ©e Ă lâarticle L. 110-1 du Code de commerce Dans la mesure oĂč les rĂšgles du droit commercial dĂ©rogent au droit commun, il eĂ»t Ă©tĂ© lĂ©gitime de penser que lâarticle L. 110-1 du Code de commerce dĂ»t ĂȘtre interprĂ©tĂ© strictement, conformĂ©ment Ă lâadage Exceptio est strictissimae interpretationis. Tel nâest cependant pas la position retenue par la Cour de cassation. La haute juridiction nâa de cesse dâĂ©tendre le champ dâapplication du droit commercial, ce bien au-delĂ de la liste dressĂ©e Ă lâarticle L. 110-1 du Code de commerce Ainsi, a-t-elle estimĂ© que lâexpert en diagnostic immobilier exerçait une activitĂ© commerciale V. en ce sens com., 5 dĂ©c. 2006 JurisData n° 2006-036343 ; Contrats, conc. consom. 2007, comm. 87, obs. L. Leveneur, alors mĂȘme que cette activitĂ© Ă©tait antĂ©rieurement rangĂ©e dans la catĂ©gorie des professions libĂ©rales Cass. 3e civ., 5 mars 1971 JCP G 1971, IV, 97. MĂȘme solution sâagissant dâun expert exerçant dans le domaine maritime com., 21 mars 1995 JCP G 1995, IV, 1323. PrĂ©somption de commercialitĂ© Lâarticle L. 110-1 du Code de commerce pose une prĂ©somption de commercialitĂ© pour les actes quâil Ă©numĂšre Cela signifie que lâaccomplissement dâactes de commerce peut, dans certains cas, ne pas donner lieu Ă lâapplication du droit commercial Deux hypothĂšses peuvent ĂȘtre envisagĂ©es Lâacte de commerce a Ă©tĂ© accompli de façon isolĂ©e par une personne non-commerçante exerçant une activitĂ© civile Lâacte de commerce a Ă©tĂ© accompli Ă une fin autre que spĂ©culative La prĂ©somption de commercialitĂ© est, tantĂŽt simple, tantĂŽt irrĂ©fragable selon lâacte visĂ© Ă lâarticle L. 110-1 du Code de commerce La prĂ©somption de commercialitĂ© est simple pour les actes de commerce par nature La prĂ©somption de commercialitĂ© est irrĂ©fragable pour les actes de commerce par la forme Actes de commerce par nature, par la forme, par accessoire Il ressort de lâarticle L. 110-1 du Code de commerce que les actes de commerce peuvent ĂȘtre rangĂ©s dans trois catĂ©gories diffĂ©rentes Les actes de commerce par nature Les actes de commerce par la forme Les actes de commerce par accessoire III Classification des actes de commerce A Les actes de commerce par nature CaractĂ©ristiques ĂnumĂ©ration non-exhaustive des actes de commerce par nature Ă lâarticle L. 110-1 du Code de commerce. Les actes de commerce par nature sont visĂ©s du 1° au 8° de cette disposition. PrĂ©somption simple de commercialitĂ© des actes de commerce par nature indĂ©pendamment de leur forme Sâil est Ă©tabli que lâacte a Ă©tĂ© accompli de façon isolĂ©e par une personne non-commerçante exerçant une activitĂ© civile ou Ă une fin autre que spĂ©culative la prĂ©somption de commercialitĂ© sera Ă©cartĂ©e. Lâacte sera donc qualifiĂ© de civil Les actes de commerce par nature confĂšrent la qualitĂ© de commerçant Ă celui qui les accomplit de façon habituelle, professionnelle et indĂ©pendante. Conditions Pour ĂȘtre qualifiĂ© de commercial, lâacte de commerce par nature doit satisfaire deux conditions cumulatives, faute de quoi il encourra une requalification en acte civil, bien que visĂ© Ă lâarticle L. 110-1 du Code de commerce Lâacte doit ĂȘtre accompli Ă une fin spĂ©culative Son auteur doit chercher Ă rĂ©aliser du profit et des bĂ©nĂ©fices Câest lĂ un critĂšre de distinction entre les activitĂ©s commerciales et civiles Lâacte doit ĂȘtre accompli de façon rĂ©pĂ©tĂ©e Lâacte de commerce par nature accomplie Ă titre isolĂ©, sera systĂ©matiquement requalifiĂ© en acte civil DĂ©termination des actes de commerce par nature Actes dâachat de meubles en vue de la revente 110-1, 1° Exclusion de lâactivitĂ© agricole qui est rĂ©putĂ©e civile, conformĂ©ment Ă lâarticle L. 311-1 al. 1er du Code rural des activitĂ©s intellectuelles professions libĂ©rales, enseignement etc. des activitĂ©s dâextraction de matiĂšres premiĂšres Exception lâarticle L. 23 du Code minier prĂ©voit que lâexploitation de mine est considĂ©rĂ©e comme un acte de commerce » Actes dâachat dâimmeubles en vue de la revente 110-1, 2° Exclusion Achat dâimmeuble en vue de la revente si lâacquĂ©reur a agi en vue dâĂ©difier un ou plusieurs bĂątiments et de les vendre en bloc ou par locaux» Les opĂ©rations dâintermĂ©diaire 110-1, 3° IntermĂ©diaires visĂ©s Les courtiers Les commissionnaires Les agents dâaffaire Les agents commerciaux IntermĂ©diaires exclus Les mandataires Lâentreprise de location de meubles 110-1, 4° Lâentreprise de 110-1, 5° Manufacture Par entreprise de manufacture, il faut entendre lâactivitĂ© de transformation Transports Vente Ă lâencan Il sâagit des ventes aux enchĂšres â dont les commissaires-priseurs ont perdu le monopole â dans un lieu autre quâune salle publique Lâentreprise de fournitures 110-1, 6° De biens De services De loisirs Spectacles Agences de voyages HĂŽtellerie Les opĂ©rations financiĂšres 110-1, 7 et 8° OpĂ©rations de banque OpĂ©rations de change OpĂ©rations de courtage OpĂ©rations dâĂ©mission et de gestion de monnaie Ă©lectronique OpĂ©rations de bourse Lâassurance B Les actes de commerce par la forme CaractĂ©ristiques ĂnumĂ©ration exhaustive des actes de commerce par nature aux articles L. 110-1, 10° et L. 210-1 du Code de commerce PrĂ©somption irrĂ©fragable de commercialitĂ© des actes de commerce par la forme Les actes de commerce par la forme ne confĂšrent jamais la qualitĂ© de commerçant Ă celui qui les accomplit Ils sont soumis au droit commercial, aussi bien lorsquâils sont accomplis professionnellement par un commerçant, que lorsquâils sont accomplis Ă titre isolĂ© par un non-commerçant DĂ©termination des actes de commerce par la forme Il existe seulement deux types dâactes de commerce par la forme La lettre de change article L. 110-1, 10° du Code de commerce La lettre de change se dĂ©finit comme lâĂ©crit par lequel une personne appelĂ©e tireur, donne lâordre Ă une deuxiĂšme personne, appelĂ©e tirĂ©, de payer Ă une troisiĂšme personne, appelĂ©e porteur ou bĂ©nĂ©ficiaire, de payer Ă une certaine Ă©chĂ©ance une somme dĂ©terminĂ©e. Contrairement Ă la lettre de change, le chĂšque nâest assujetti au droit commercial que si lâopĂ©ration Ă laquelle il est rattachĂ© est commerciale Les sociĂ©tĂ©s commerciales article L. 210-1 du Code de commerce Si une sociĂ©tĂ© sâapparente certes Ă une personne morale, elle nâen est pas moins un acte juridique, en ce sens quâelle naĂźt de la conclusion dâun contrat conclu entre un ou plusieurs associĂ©s. Il sâagit donc bien dâun acte juridique Toutefois, seules les sociĂ©tĂ©s visĂ©es Ă lâarticle L. 210-1 du Code de commerce sont soumises au droit commercial, Ă savoir les sociĂ©tĂ©s en nom collectif les sociĂ©tĂ©s en commandite simple les sociĂ©tĂ©s Ă responsabilitĂ© limitĂ©e les sociĂ©tĂ©s par actions TempĂ©raments Le droit des entreprises en difficultĂ© a vocation Ă sâappliquer Ă toutes les personnes morales, sans distinctions CompĂ©tence des juridictions civiles pour lâacquisition ou le transfert de la propriĂ©tĂ© commerciale La cession de droits sociaux demeure une opĂ©ration civile, sauf sâil sâagit dâun transfert de contrĂŽle CompĂ©tence des juridictions civiles pour les sociĂ©tĂ©s dâexercice libĂ©rale commerciales par la forme Les sociĂ©tĂ©s commerciales par la forme dont lâobjet est civil sont exclues du bĂ©nĂ©fice de la propriĂ©tĂ© commerciale fonds de commerce Exception Peuvent ĂȘtre qualifiĂ©es de commerciales, les sociĂ©tĂ©s civiles exerçant une activitĂ© commerciale C Les actes de commerce par accessoire Principe Selon lâadage latin Accessorium sequitur principal, devenu principe gĂ©nĂ©ral du droit, lâaccessoire suit le principal Cela signifie que lâon va regrouper diffĂ©rents actes ou faits juridiques autour dâun principal en leur appliquant Ă tous les rĂ©gimes juridiques applicables Ă lâĂ©lĂ©ment prĂ©pondĂ©rant. Fondement juridique La jurisprudence fonde la thĂ©orie de lâaccessoire sur trois principaux textes Lâarticle L. 110-1, al. 9 du Code de commerce prĂ©voit que la loi rĂ©pute actes de commerce [âŠ] toutes obligations entre nĂ©gociants, marchands et banquiers» Lâarticle L. 721-3 du Code de commerce dispose quant Ă lui que les tribunaux de commerce connaissent [âŠ] des contestations relatives aux engagements entre commerçants, entre Ă©tablissements de crĂ©dit, entre sociĂ©tĂ©s de financement ou entre eux» Lâarticle L. 721-6 du Code de commerce prĂ©voit enfin que ne sont pas de la compĂ©tence des tribunaux de commerce les actions intentĂ©es contre un propriĂ©taire, cultivateur ou vigneron, pour vente de denrĂ©es provenant de son cru, ni les actions intentĂ©es contre un commerçant, pour paiement de denrĂ©es et marchandises achetĂ©es pour son usage particulier. » Domaine dâapplication de la thĂ©orie de lâaccessoire La thĂ©orie de lâaccessoire a vocation Ă sâappliquer dans deux cas Les actes de commerce subjectifs accessoires Principe Lâacte civil peut devenir commercial en raison de la qualitĂ© de la personne Conditions cumulatives Lâauteur de lâacte doit ĂȘtre commerçant Lâacte doit ĂȘtre accompli dans le cadre de lâactivitĂ© commerciale Les actes de commerce objectifs accessoires Principe Lâacte civil devient commercial car il se rattache Ă une opĂ©ration commerciale principale Conditions cumulatives Lâauteur de lâacte doit ĂȘtre non-commerçant Dans le cas contraire, il sâagirait dâun acte subjectif accessoire LâĂ©lĂ©ment principal peut ĂȘtre Soit un objet commercial Actes portant sur un fonds de commerce Actes portant sur lâorganisation dâune sociĂ©tĂ© commerciale Souscription de parts sociales, lorsque les souscripteurs ne sont pas encore associĂ©s Action en responsabilitĂ© contre les dirigeants sociaux Cession de parts sociales lorsque lâopĂ©ration emporte un transfert de contrĂŽle de la sociĂ©tĂ© Soit une opĂ©ration commerciale Le billet Ă ordre et le chĂšque empruntent le caractĂšre commercial de la dette au titre de laquelle ils ont Ă©tĂ© Ă©mis Le gage emprunte Ă la dette quâil garantit son caractĂšre commercial Le cautionnement peut emprunter Ă la dette quâil garantit son caractĂšre commercial sâil a Ă©tĂ© souscrit dans un but intĂ©ressĂ© Effets secondaires de la thĂ©orie de lâaccessoire Principe Lâapplication de la thĂ©orie de lâaccessoire est susceptible de produire lâeffet inverse de celui recherchĂ© en droit commercial Autrement dit, un acte commercial visĂ© Ă lâarticle L. 110-1 du Code de commerce peut ĂȘtre qualifiĂ© dâacte civil par accessoire, sâil se rattache Ă une opĂ©ration civile principale Tel est le cas pour les actes de commerce par nature qui seraient accomplis par un non-commerçant dans le cadre de lâexercice de son activitĂ© civile Conditions cumulatives Lâauteur de lâacte doit ĂȘtre non-commerçant Lâacte concernĂ© doit ĂȘtre accompli de façon isolĂ©e, faute de quoi il conserverait son caractĂšre commercial [1] Dekeuwer-DĂ©fossez et E. Blary-ClĂ©ment, Droit commercial activitĂ©s commerciales, commerçants, fonds de commerce, concurrence, consommation, Ă©d. Montchrestien, coll. Domat », 9e Ă©d. 2007, p. 29
Codecivil suisse du 10 dĂ©cembre 1907 (Etat le 1er juillet 2020) LâAssemblĂ©e fĂ©dĂ©rale de la ConfĂ©dĂ©ration suisse, vu lâart. 64 de la constitution1,2 vu le message du Conseil fĂ©dĂ©ral du 28 mai 19043, dĂ©crĂšte: Titre prĂ©liminaire Art. 1 1 La loi rĂ©git toutes les matiĂšres auxquelles se rapportent la lettre ou lâesprit de lâune de ses dispositions. 2 Ă dĂ©faut dâune
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Lajurisprudence pour lâinstant nâa statuĂ© quâau visa de lâarticle L110-4 du Code de commerce, qui ne prĂ©cise pas le point de dĂ©part du dĂ©lai de droit commun de cinq ans. Afin dâencadrer lâaction en garantie des vices cachĂ©s par deux dĂ©lais utiles, elle leur a fixĂ© deux points de dĂ©parts diffĂ©rents. La premiĂšre Chambre civile de la Cour de cassation a, par arrĂȘt du 6
Depuis juin 2008, les chambres civiles et commerciales de la Cour de Cassations sont venues prĂ©ciser le point de dĂ©part applicable aux dĂ©lais de prescription relatifs aux actions fondĂ©es sur la garantie des vices cachĂ©s ou une non-conformitĂ©. Alors que les dĂ©lais applicables Ă ces actions sont dĂ©finis aux articles 1648 du Code civil et du Code de commerce, aucune disposition lĂ©gislative ne vient rĂ©glementer la question du point de dĂ©part de ces dĂ©lais si ce nâest celle de la dĂ©couverte du vice ou du dĂ©faut. Ainsi, les dispositions de lâarticle 1648 du Code civil se limitent-elles Ă prĂ©ciser que lâaction en garantie des vices cachĂ©s doit ĂȘtre intentĂ©e par lâacquĂ©reur dans un dĂ©lai de deux ans Ă compter de la dĂ©couverte du vice. Les dispositions de lâarticle du Code de commerce applicables aux dĂ©lais de prescription entre commerçants, disposent, quant Ă elles, dans leur version antĂ©rieure Ă la rĂ©forme opĂ©rĂ©e par la loi n° 2008-561 du 17 juin 2008 que les obligations nĂ©es Ă lâoccasion de leur commerce entre commerçants ou entre commerçants et non-commerçants se prescrivent par dix ans si elles ne sont pas soumises Ă des prescriptions spĂ©ciales plus courte ». Cette durĂ©e a Ă©tĂ© rĂ©duite Ă cinq ans avec la rĂ©forme intervenue en 2008 portant sur les dĂ©lais de prescription. En pratique, se pose la question de savoir Ă partir de quel moment lâacheteur ou bien encore le vendeur intermĂ©diaire sont-ils rĂ©putĂ©s avoir pris connaissance du vice ou de la non-conformitĂ© et quel point de dĂ©part doit ĂȘtre pris en considĂ©ration pour lâapplication des dĂ©lais de prescription et de garantie des vices cachĂ©s. Ă ce titre, la date dâun dĂ©pĂŽt de rapport dâexpertise judiciaire, lâassignation du vendeur intermĂ©diaire par lâacquĂ©reur final[1], ou bien encore, la date de dĂ©sintĂ©ressement de lâacquĂ©reur final par le vendeur intermĂ©diaire ont pu ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme point de dĂ©parts valables de calcul de ces dĂ©lais[2]. En quelques mois, les diffĂ©rentes chambres de la Cour de cassation sont venues apporter des prĂ©cisions substantielles sur ces questions. En effet, par un arrĂȘt du 6 juin 2018[3], la premiĂšre chambre civile est venue prĂ©ciser deux points i le dĂ©lai de prescription extinctive prĂ©vu Ă lâarticle du Code de commerce court Ă compter de la vente initiale de la marchandise, ii lâaction en garantie des vices cachĂ©s doit ĂȘtre intentĂ©e Ă lâintĂ©rieur du dĂ©lai prĂ©vu par cet article. Par un raisonnement similaire rendu dans un arrĂȘt du 7 juin 2018[4], la troisiĂšme chambre civile semble transposer lâapplication de ces principes Ă lâaction en non-conformitĂ©. En effet, dans cet arrĂȘt la Cour a approuvĂ© une Cour dâappel qui avait retenu que lâaction directe du maĂźtre dâouvrage contre le fournisseur Ă©tait i soumise Ă la prescription extinctive de lâarticle du Code de commerce, ii lequel avait commencĂ© Ă courir le jour de la livraison des matĂ©riaux. Cette dĂ©termination objective du point de dĂ©part de la prescription sâaligne ainsi avec le raisonnement de lâarrĂȘt du 6 juin 2018. En ce dĂ©but dâannĂ©e, la chambre commerciale, rejoignant les premiĂšre et troisiĂšme chambre civiles vient de se positionner sur le sujet considĂ©rant Ă©galement, dans un arrĂȘt du 16 janvier 2019[5], que lâaction en garantie des vices cachĂ©s devait ĂȘtre initiĂ©e dans le dĂ©lai de prescription extinctive visĂ© par lâarticle du Code de commerce. Il ressort ainsi de ces jurisprudences que non seulement lâaction en garantie des vices cachĂ©s doit ĂȘtre intentĂ©e dans un dĂ©lai de deux ans Ă compter de la dĂ©couverte du vice, mais quâelle doit lâĂȘtre Ă©galement dans le dĂ©lai applicable Ă la prescription extinctive entre commerçants, soit 10 ans pour toutes ces espĂšces qui Ă©taient soumises Ă lâancien dĂ©lai de 10 ans prĂ©vu Ă lâarticle L110-4 du Code de commerce avant sa modification par la loi du 17 juin 2008. Aucune dĂ©cision nâa Ă©tĂ© rendue Ă ce jour sâagissant de faits soumis au dĂ©lai de prescription de 5 ans et il sera intĂ©ressant de voir si la Cour maintiendra cette jurisprudence lorsque le dĂ©lai de prescription extinctive applicable est beaucoup plus court. Reste cependant le constat de cette tendance actuelle de la Cour de cassation Ă retenir comme point de dĂ©part de la prescription extinctive celui de la vente initiale et Ă enfermer dans ce dĂ©lai lâaction en garantie des vices cachĂ©s. Fort de ce constat, nous ne pouvons que recommander de prendre en considĂ©ration comme point de dĂ©part des dĂ©lais de prescription celui de la vente initiale afin dâĂ©viter toute discussion ultĂ©rieure sur une Ă©ventuelle prescription de lâaction. [1] Cass. 1re civ., 24 sept. 2002 ; Cass. com., 1er avr. 2003 ; Cass. com., 24 mars 2004 ; Cass. com., 22 Mai 2012, n° [2] La durĂ©e de la garantie des vices cachĂ©s, Cyril Grimaldi, recueil Dalloz 2018 [3] Cass. 1re civ., 6 Juin 2018 â n° [4] Civ. 3e, 7 juin 2018, n° [5] Cass. com., 16 janvier 2019, n°
DeveletFrÚres non prescrite, que le cours de la prescription de l'article L. 110-4 du code de commerce était suspendu jusqu'à ce que sa responsabilité ait été recherchée par M. [X], les juges du fond ont violé les articles L. 110-4 du code de commerce et 1648 du code civil. » 7. Par son moyen, la société Edilfibro fait grief à l
Le rĂ©gime de lâaction en garantie des vices cachĂ©s nâa pas gagnĂ© en simplicitĂ© au fil des lâordonnance du 17 fĂ©vrier 2005 [1] a mis fin aux discussions relatives au bref dĂ©lai » dans lequel lâaction doit ĂȘtre engagĂ©e, lui substituant un dĂ©lai de deux ans Ă compter de la dĂ©couverte du vice [2], la rĂ©forme de la prescription introduite par la loi du 17 juin 2008 [3] a ouvert une nouvelle controverse lâaction en garantie des vices cachĂ©s nâest-elle soumise quâĂ ce dĂ©lai de deux ans, ou est-elle Ă©galement enfermĂ©e dans le dĂ©lai de prescription de droit commun ?JusquâĂ la rĂ©forme de 2008, la jurisprudence rĂ©pondait par lâaffirmative Ă cette question [4], et la Cour de cassation prĂ©cisait que le point de dĂ©part de la prescription de droit commun se situait Ă la date de la vente [5].DorĂ©navant, lâarticle 2224 du Code civil dispose que Les actions personnelles ou mobiliĂšres se prescrivent par cinq ans Ă compter du jour oĂč le titulaire d'un droit a connu ou aurait dĂ» connaĂźtre les faits lui permettant de l'exercer. »Si lâon sâen tient Ă lâanalyse littĂ©rale de lâarticle 2224, le dĂ©lai de droit commun de cinq ans devrait courir Ă compter de la dĂ©couverte du vice, lâacheteur connaissant alors les faits permettant dâexercer lâaction. Ce serait cependant priver de toute utilitĂ© le bref dĂ©lai de deux ans de lâarticle 1648 il y aurait cumul de dĂ©lais diffĂ©rents ayant le mĂȘme point de dĂ©partâŠA lâinverse, si le dĂ©lai de droit commun court Ă compter dâun point de dĂ©part fixe comme la vente du bien, lâacheteur pourrait se trouver prescrit avant mĂȘme dâavoir dĂ©couvert le vice et dâavoir pu exercer son action en jurisprudence pour lâinstant nâa statuĂ© quâau visa de lâarticle L110-4 du Code de commerce, qui ne prĂ©cise pas le point de dĂ©part du dĂ©lai de droit commun de cinq ans. Afin dâencadrer lâaction en garantie des vices cachĂ©s par deux dĂ©lais utiles, elle leur a fixĂ© deux points de dĂ©parts premiĂšre Chambre civile de la Cour de cassation a, par arrĂȘt du 6 juin 2018 publiĂ© au bulletin[6], affirmĂ© clairement que la prescription de droit commun de cinq ans sâapplique en parallĂšle du dĂ©lai de deux ans de lâarticle 1648 du Code civil et court Ă compter de la Chambre commerciale vient Ă son tour de retenir cette solution dans un arrĂȘt du 16 janvier 2019[7], alors que cela privait lâacheteur de toute possibilitĂ© dâaction, le dĂ©lai spĂ©cial nâayant pas commencĂ© Ă courir au moment oĂč le dĂ©lai de droit commun avait expirĂ©âŠIl pourrait au contraire ĂȘtre estimĂ©, comme lâa fait la Cour dâappel de Bordeaux dans un arrĂȘt du 27 juin 2018, que lâarticle L110-4 du Code de commerce doit se lire Ă la lumiĂšre de lâarticle 2224 du Code civil si lâaction en garantie des vices cachĂ©s est enfermĂ©e dans le dĂ©lai de lâarticle L110-4 du Code de commerce », les dispositions de cet article L110-4 ne prĂ©cisent en rien le point de dĂ©part, lequel en application de lâarticle 2224 du Code civil est bien celui oĂč le titulaire du droit a Ă©tĂ© en mesure de le connaiÌtre.»[8] Ce serait cependant priver dâeffet lâarticle 1648 du Code sera intĂ©ressant de voir comment la Cour de cassation rĂ©soudra la difficultĂ© en matiĂšre purement civile, lorsquâil faudra se prononcer au visa exclusif de lâarticle 2224 du Code lâheure, et selon la premiĂšre Chambre civile et la Chambre commerciale, il faut considĂ©rer que lâaction en garantie des vices cachĂ©s doit ĂȘtre initiĂ©e dans le dĂ©lai de deux ans Ă compter de la dĂ©couverte du vice mais aussi dans le dĂ©lai de cinq ans Ă compter de la vente.[1] Ordonnance du 17 fĂ©vrier 2005 n°2005-136[2] Article 1648 du Code civil[3] Loi n° 2008-561 du 17 juin 2008 portant rĂ©forme de la prescription en matiĂšre civile[4] Par exemple Cass. Com. 27 novembre 2001 pourvoi n°99-13428 ; Cass. Civ. 3Ăšme 16 novembre 2005 pourvoi n°04-10824 ; Cass. Civ. 3 Ăšme 26 mai 2010 pourvoi n°09-67008[5] Cass. Com. 8 juin 1999 pourvoi n°96-18840[6] Cass. Civ. 1 Ăšre 6 juin 2018 pourvoi n°17-17438[7] Cass. Com. 16 janvier 2019 pourvoi n°17-21477[8] Cour d'appel de Bordeaux 27 juin 2018 RG n°16/00427
cz8qcv. q61nh96g30.pages.dev/321q61nh96g30.pages.dev/255q61nh96g30.pages.dev/599q61nh96g30.pages.dev/420q61nh96g30.pages.dev/199q61nh96g30.pages.dev/599q61nh96g30.pages.dev/957q61nh96g30.pages.dev/559q61nh96g30.pages.dev/436q61nh96g30.pages.dev/903q61nh96g30.pages.dev/730q61nh96g30.pages.dev/366q61nh96g30.pages.dev/337q61nh96g30.pages.dev/603q61nh96g30.pages.dev/134
l 110 4 du code de commerce