Victor Hugo, un Ă©crivain romantique et lâun des plus importants poĂštes de langue française dans lâhistoire du dix-neuviĂšme siĂšcle. Son Ćuvre littĂ©raire multiple et de grande qualitĂ© rencontre un grand succĂšs populaire, Ă titre d'exemple Les MisĂ©rables en 1862, Notre-Dame de Paris en 1831, avec dâautres recueils comme Les Feuilles d'automne 1831, Odes et Ballades 1826, et bien aussi Les Contemplations 1856. Parmi ses plus beaux poĂšmes que j'ai aimĂ©s et aime encore et toujours, L'amour secret ! PoĂšme Amour secret PoĂšte Victor Hugo / Recueil Toute la lyre 1888 et 1893 Amour secret Ă toi d'oĂč me vient ma pensĂ©e, Sois fiĂšre devant le Seigneur ! RelĂšve ta tĂȘte abaissĂ©e, Ă toi d'oĂč me vient mon bonheur ! đ Quand je traverse cette lieue Qui nous sĂ©pare, au sein des nuits, Ta patrie Ă©toilĂ©e et bleue Rayonne Ă mes yeux Ă©blouis. đ C'est l'heure oĂč cent lampes en flammes Brillent aux cĂ©lestes plafonds ; L'heure oĂč les astres et les Ăąmes Ăchangent des regards profonds. đ Je sonde alors ta destinĂ©e, Je songe Ă toi, qui viens des cieux, A toi, grande Ăąme emprisonnĂ©e, A toi, grand cĆur mystĂ©rieux ! đ Noble femme, reine asservie, Je rĂȘve Ă ce sort envieux Qui met tant d'ombre dans ta vie, Tant de lumiĂšre dans tes yeux đ Moi, je te connais tout entiĂšre Et je te contemple Ă genoux ; Mais autour de tant de lumiĂšre Pourquoi tant d'ombre, ĂŽ sort jaloux ? đ Dieu lui donna tout, hors l'aumĂŽne Qu'il fait Ă tous dans sa bontĂ© ; Le ciel qui lui devait un trĂŽne Lui refusa la libertĂ©. đ Oui, ton aile, que le bocage, Que l'air joyeux rĂ©clame en vain, Se brise aux barreaux d'une cage, Pauvre grande Ăąme, oiseau divin ! đ Bel ange, un joug te tient captive, Cent prĂ©jugĂ©s sont ta prison, Et ton attitude pensive, HĂ©las, attriste ta maison. đ Tu te sens prise par le monde Qui t'Ă©pie, injuste et mauvais. Dans ton amertume profonde Souvent tu dis si je pouvais ! đ Mais l'amour en secret te donne Ce qu'il a de pur et de beau, Et son invisible couronne, Et son invisible flambeau ! đ Flambeau qui se cache Ă l'envie, Qui luit, splendide et clandestin, Et qui n'Ă©claire de la vie Que l'intĂ©rieur du destin. đ L'amour te donne, ĂŽ douce femme, Ces plaisirs oĂč rien n'est amer, Et ces regards oĂč toute l'Ăąme ApparaĂźt dans un seul Ă©clair, đ Et le sourire, et la caresse, L'entretien furtif et charmant, Et la mĂ©lancolique ivresse D'un ineffable Ă©panchement, đ Et les traits chĂ©ris d'un visage, Ombre qu'on aime et qui vous suit, Qu'on voit le jour dans le nuage, Qu'on voit dans le rĂȘve la nuit, đ Et les extases solitaires, Quand tous deux nous nous asseyons Sous les rameaux pleins de mystĂšres Au fond des bois pleins de rayons ; đ Purs transports que la foule ignore, Et qui font qu'on a d'heureux jours Tant qu'on peut espĂ©rer encore Ce dont on se souvient toujours. đ Va, sĂšche ton bel Ćil qui pleure, Ton sort n'est pas dĂ©shĂ©ritĂ©. Ta part est encore la meilleure, Ne te plains pas, ĂŽ ma beautĂ© ! đ Ce qui manque est bien peu de chose Quand on est au printemps vermeil, Et quand on vit comme la rose De parfums, d'ombre et de soleil. đ Laisse donc, ĂŽ ma douce muse, Sans le regretter un seul jour, Ce que le destin te refuse Pour ce que te donne l'amour ! đPoĂšte dramaturge et romancier, Victor Hugo n'en a pas pour autant dĂ©laissĂ© les femmes. L'Ă©crivain a eu de nombreuses liaisons et histoires d'amour a1
On vit, on parle, on a le ciel et les nuagesSur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ;On lit Virgile et Dante ; on va joyeusementEn voiture publique Ă quelque endroit charmant,En riant aux Ă©clats de l'auberge et du gĂźte ;Le regard d'une femme en passant vous agite ;On aime, on est aimĂ©, bonheur qui manque aux rois !On Ă©coute le chant des oiseaux dans les boisLe matin, on s'Ă©veille, et toute une familleVous embrasse, une mĂšre, une sĆur, une fille !On dĂ©jeune en lisant son journal. Tout le jourOn mĂȘle Ă sa pensĂ©e espoir, travail, amour ;La vie arrive avec ses passions troublĂ©es ;On jette sa parole aux sombres assemblĂ©es ;Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend,On se sent faible et fort, on est petit et grand ;On est flot dans la foule, Ăąme dans la tempĂȘte ;Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ;On arrive, on recule, on lutte avec effort ...Puis, le vaste et profond silence de la mort !
Ecritpar Victor Hugo, Les Contemplations sont considĂ©rĂ©s comme le chef dâĆuvre lyrique de celui-ci. La plupart des poĂšmes repris dans le recueil « Les Contemplations » furent Ă©crits entre 1841 et 1855, mais les plus anciens sont de 1834. Contrairement Ă ce quâon pourrait croire, Les Contemplations et Les Chatiments constituent un bloc relativement homogĂšne. Les Victor Hugo PrĂ©sente-t-on Victor Hugo ? Ă l'Ă©vidence, aprĂšs treize piĂšces de théùtre, neuf romans, vingt recueils de poĂ©sie et 83 ans d'existence, dont 65 annĂ©es d'Ă©criture, l'homme qui a mis un ... [+] On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ; On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement En voiture publique Ă quelque endroit charmant, En riant aux Ă©clats de l'auberge et du gĂźte ; Le regard d'une femme en passant vous agite ; On aime, on est aimĂ©, bonheur qui manque aux rois ! On Ă©coute le chant des oiseaux dans les bois Le matin, on s'Ă©veille, et toute une famille Vous embrasse, une mĂšre, une soeur, une fille ! On dĂ©jeune en lisant son journal. Tout le jour On mĂȘle Ă sa pensĂ©e espoir, travail, amour ; La vie arrive avec ses passions troublĂ©es ; On jette sa parole aux sombres assemblĂ©es ; Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; On est flot dans la foule, Ăąme dans la tempĂȘte ; Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ; On arrive, on recule, on lutte avec effort... â Puis, le vaste et profond silence de la mort !