Ila 59 ans, est marié et père de deux enfants, cadre chez Bonduelle et nouveau président des Papillons blancs d’Hazebrouck depuis quelques jours. Entretien avec Patrick Bève."Je montais sangloter tout en haut de la maison à côté de la salle d’étude, sous les toits, dans une petite pièce sentant l’iris…" Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, du côté de chez Swann, 1913. Olivia Giacobetti a une signature. Ceux qui ne l’aiment pas diront qu’elle se répète, ceux qui aiment son travail diront que c’est ça avoir un style. Sa dernière création pour sa maison IUNX pourrait sembler une redite de l’Hiris d’Hermès. Ce ne serait pas totalement faux, mais ce n’est pas totalement juste non plus. Talc est bien une variation sur l’iris et l’auteure le traite à sa manière, mettant en lumière ce qui la touche, ce n’est pas pour autant une redite du végétal Hermès. Talc est un iris délicat, floral, sans aller vers la violette, et très poudré. Une assise boisée le fait pencher du côté de l’iris racine, mais surtout, ce qui traverse le parfum, c’est une forme de blancheur. Assez éloignée donc des nuances pastelles de l’Hiris. Il y a une sensation de peinture à la chaux » presque de latex dans ce talc. Ce serait supposé évoquer le Butô. Possible, je ne sais pas. Mais je peux faire le lien avec cette forme de théâtre parce que ce parfum m’évoque la geisha qui peint son visage avec une pâte épaisse et le gymnaste qui enduit ses mains de magnésie dans un nuage blanc… On ne dirait probablement pas des parfums d’Olivia Giacobetti qu’ils sont sensuels Dieu merci ! Il y a encore des gens qui refusent de faire des parfums clichés. mais il y a quelque chose de charnel dans ce talc qui évoque le corps sans le montrer comme un vêtement abandonné évoque la nudité. L’humain est présent dans ce nuage blanc, présent en creux, absent, ou stylisé jusqu’à l’abstraction. Un parfum en retrait, à porter pour relire l’éloge de l’ombre. Talc, Olivia Giacobetti pour IUNX, 2018.
Cétait mieux maintenant est une nouvelle rubrique qui prendra certaines semaines le relais de la question. Son but ? Déceler à travers l’histoire de la photographie des échos entre des œuvres du passé et des travaux actuels, des formes récurrentes, des démarches présentant des similitudes. Parce que la photographie constitue toujours un grand brassage de moments22 décembre 2019 Affaires, Togo Ancien ministre de François MITTERRAND, Kofi YAMGANE affirme que pour les vieux Togolais, rien n’a avancé dans son pays natal, 60 ans après la décolonisation. D'après Emmanuel Macron, "le colonialisme a été une erreur profonde, une faute de la République". C'est aux Africains de juger cela au regard de leur Histoire depuis l'indépendance, et non à un narcissique qui n'a que mépris pour son propre pays et son propre peuple. 🇫🇷 Alt-Droite matricule 6921 CtrlAltDroite December 22, 2019 WikiPEDIA KOFI YAMGANE Emmanuel MACRON, aujourd’hui à Abidjan en Côte D’Ivoire, a déclaré pour sa part que la colonisation avait été une erreur.
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1Je ne vous parlerai finalement que du Temps retrouvé et je ne vous parlerai pas de ce qui fait l’essentiel du Temps retrouvé, à savoir les expériences de résurrection du passé. J’ai préféré me pencher sur l’entre-deux » l’entre-deux jours, autrement dit la nuit, et l’entre-deux temps forts, à savoir les absences de Paris. Proust est un écrivain de la nuit. La scène fondatrice de l’œuvre, selon les tenants de la psychanalyse, est une scène nocturne, celle du baiser du soir au cours de laquelle la mère lit François le champà à l’enfant. Et, après seize réécritures, Proust a fait commencer son œuvre par le célèbre incipit Longtemps, je me suis couché de bonne heure ». Il inscrit ainsi son roman dans la durée en sous-entendant une rupture qui se serait introduite dans cette durée. 2Ce que l’auteur de la Recherche admire le plus chez son maître inavoué Flaubert, c’est précisément sa pratique de l’ellipse temporelle. Dans l’article À propos du "style" de Flaubert » du 1er janvier 1920, il écrit ceci 1 Proust M., Contre Sainte-Beuve, précédé de Pastiches et mélanges et suivi de Essais et articles, P ... À mon avis la chose la plus belle de L’Éducation sentimentale, ce n’est pas une phrase, mais un blanc. […] un blanc », un énorme blanc » et, sans l’ombre d’une transition, soudain la mesure du temps devenant au lieu de quarts d’heure, des années, des décades […]1. 2 Proust M., Matinée chez la Princesse de Guermantes, Cahiers du Temps retrouvé, édition criti ... 3Comment ces blancs, que je qualifierai de narratifs », et qui sont souvent signalés par des blancs typographiques dans la version publiée, se sont-ils inscrits dans la genèse du texte ? Il est facile de faire une étude génétique sur Le Temps retrouvé dans la mesure où nous disposons exceptionnellement de deux sources, d’une part la transcription des Cahiers de brouillon dans le volume Matinée chez la Princesse de Guermantes », publiée en 1982, chez Gallimard, par Henri Bonnet et Bernard Brun2. D’autre part, le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France a ouvert un dossier Proust », à l’occasion de l’exposition Proust, l’écriture et les arts », en 1999, qui comprend la mise en ligne de l’édition originale de 1927, avec renvois aux Cahiers manuscrits correspondants. 4Rappelons succinctement la genèse du Temps retrouvé. Nous retiendrons les trois étapes principales celle de 1911, transcrite par Henri Bonnet et Bernard Brun. Début et fin de la Recherche ont été conçus en même temps. Les différents volumes intermédiaires prennent ensuite forme et il faut attendre 1918 pour que soit écrit le manuscrit du Temps retrouvé, dans sa conception d’ensemble on le trouve dans les Cahiers XV à XX, numérotés ainsi par Proust. Ce manuscrit sera retravaillé jusqu’à la mort de l’écrivain, sans qu’il ait atteint sa forme définitive. Quand celui-ci meurt en 1922, La Prisonnière et Albertine disparue sont dactylographiées alors que Le Temps retrouvé est resté à l’état manuscrit et il est inachevé. Ce sont Robert Proust et Jacques Rivière qui en font établir une dactylographie et qui confectionnent, à leur manière, la version originale qui paraît en 1927. Les éditeurs ultérieurs essaieront d’être plus fidèles au texte laissé par Proust, tout en sachant qu’ils se substituent à lui. Ainsi, les titres des trois parties composant Le Temps retrouvé, Tansonville », M. de Charlus pendant la guerre » Matinée chez la princesse de Guermantes » ont été donnés par les premiers éditeurs. 3 De même, un ajout concernant la mémoire involontaire, la mémoire du corps, fait écho à l’ouverture ... 5Cette instabilité éditoriale est manifeste dès l’ouverture du Temps retrouvé celle-ci ne se présente pas de la même façon dans la première édition de La Pléiade, celle de Clarac et Ferré, en 1954 et dans l’édition dirigée par Jean-Yves Tadié. De façon à donner une cohérence thématique au volume, Clarac et Ferré avaient pris l’initiative d’intégrer au Temps retrouvé les pages finales d’Albertine disparue. Le Temps retrouvé, dans les éditions récentes, fidèles en cela à celle de 1927, commence par un paragraphe consacré à la chambre du narrateur à Tansonville […] toute la journée, je la passais dans ma chambre […] ». Or, ce paragraphe qui est une magnifique pause descriptive et réflexive introduit une temporalité de la discontinuité et de la suspension. Il correspond à un ajout qui vient s’inscrire dans la marge supérieure du f° 78 du Cahier XV N. a. fr. 16 722, retardant ainsi la reprise du récit des promenades. Le Temps retrouvé s’ouvre ainsi sur le même espace que le premier volume de la Recherche la chambre du narrateur. Effet de symétrie donc, d’écho structurel3. Dans un épisode d’extériorité et de dialogue, s’insère une situation de repli individuel et intérieur. Première manifestation d’une structure d’enchâssement, qui rappelle celle des Mille et une nuits. Certes, la durée n’est pas celle de la nuit mais du jour elle se prête à un effet de contraste par sa nature même et par sa plénitude. Cette pause qui comporte une magnifique phrase longue reposant sur une structure à la fois métaphorique et anaphorique annonce aussi la fin du Temps retrouvé. De la fenêtre de sa chambre, le narrateur aperçoit soudain le clocher de Combray – il le re-connaît – qui met ainsi sous ses yeux la distance des lieues et des années ». Et dans la dernière page du Temps retrouvé, la hauteur des échasses représentant les années est comparée à celle des clochers. C’est donc dans la discontinuité que les choses les plus importantes se disent, s’annoncent. 4 Milly J., Le pastiche Goncourt dans Le Temps retrouvé », Proust dans le texte et l’avant-t ... 5 Boucuerra Éléments d’esthétique proustienne, préface de Jean Milly, Publication de la ... 6Le séjour à Tansonville se termine par la lecture du pseudo-journal des Goncourt, qui a vraisemblablement été ajouté en 1919, après l’attribution du prix Goncourt. Ce pastiche n’est pas une simple pièce de circonstance il prépare le coup de théâtre final, en assumant une fonction de repoussoir. Goncourt, l’auteur de cette littérature décevante, est alors qualifié de mémorialiste ». Ce texte a été longuement commenté4 dans sa forme et dans sa fonction et je vous renvoie notamment au livre de Mohamed Ridha Bouguerra et à son excellent chapitre sur la lecture5 ; ce qui nous intéresse ici, c’est le temps de sa lecture. On sait, depuis Sur la lecture », préface à Sésame et les lys, que les circonstances de la lecture s’inscrivent autant dans la mémoire, et peut-être même plus, que le contenu du livre. Le narrateur lit donc le journal inédit des Goncourt le soir, avant de s’endormir, avant d’éteindre sa bougie. Des biffures interviennent pour que le complément circonstanciel avant d’éteindre ma bougie » soit placé en tête de phrase et donc mis en valeur. Cela renforce l’effet de symétrie avec l’ouverture de la Recherche à peine [sa] bougie éteinte », le héros, s’endormant, s’identifiait au livre qu’il venait de lire, ici il le met à distance. Mais ce n’est pas tout le pastiche Goncourt entraîne l’apparition d’un important ajout marginal Cahier XVI, f° 5. Je m’arrêtai-là car je partais le voulu revoir les Cottard 6 Voir Brun B., Le Dormeur éveillé, genèse d’un roman de la mémoire », Cahiers Marcel Proust, 11, ... 7Cet autre maître est évidemment le sommeil ; ainsi il est fait à nouveau allusion aux Mille et une nuits, et plus précisément au Dormeur éveillé ». Ce conte arabe s’inscrivait déjà en filigrane dans l’ouverture de la Recherche6 pour décrire le passage du sommeil au réveil et les effets qui l’accompagnent, la difficile perception du réel, après la plongée dans l’imaginaire. En inscrivant cet ajout à l’intérieur même d’une phrase, l’auteur renforce la structure en échos de l’œuvre et construit un effet de contraste entre le premier ajout que nous venons de commenter qui portait sur une journée passée dans la chambre et celui-ci. La structure temporelle du début du Temps retrouvé est donc celle des Mille et une nuits, reposant sur le principe de l’enchâssement et faisant de la journée et de la nuit, une unité de durée disposant d’une intensité particulière. Journée et nuit vécues par le narrateur seul. 8Chacune des trois parties du Temps retrouvé nous dit quelque chose à propos de la temporalité Tansonville est l’épisode du retour au monde de l’enfance, des aveux, des révélations ; la partie médiane nous plonge dans la réalité historique de la première guerre mondiale, mais d’une bien étrange façon, à travers le prisme de l’homosexualité, celle de Charlus. La dernière partie Matinée chez la princesse de Guermantes » est le véritable finale de l’œuvre puisqu’elle est réflexion sur le temps et découverte de la vocation. Les deux volets qui la composent L’Adoration perpétuelle » et le Bal de têtes » mettent en scène deux aspects du temps, le temps philosophique et le temps social. 9Lorsque s’ouvre la seconde partie du Temps retrouvé consacrée à la guerre, l’expression de la temporalité change. Il y a certes la réalité historique de la première guerre mondiale et nous verrons comment elle est décrite. Mais plus intéressante est la façon dont elle est encadrée par les déplacements du narrateur va-et-vient entre Paris et la maison de santé. L’effet produit est celui du blanc de L’Éducation sentimentale, dans la mesure où ce qui se passe entre le départ de Paris et le retour n’est pas décrit. 7 Proust M., À La Recherche du temps perdu, Le Temps retrouvé, Paris, Garnier Flammarion, p. 8 ... Ces idées tendant, les unes à diminuer, les autres à accroître mon regret de ne pas avoir de dons pour la littérature, ne se présentèrent jamais à ma pensée pendant les longues années, où d’ailleurs j’avais tout à fait renoncé au projet d’écrire, et que je passai à me soigner, loin de Paris dans une maison de santé, jusqu’à ce que celle-ci ne pût plus trouver de personnel médical, au commencement de 19167. 8 L’Éducation sentimentale commence par une datation précise le 15 septembre 1840 ». 10Le blanc de L’Éducation sentimentale précède l’avant-dernier chapitre de l’œuvre en changeant de chapitre, on passe du 2 décembre 1851, date du coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte à mars 1867, du meurtre de Dussardier par Sénécal aux retrouvailles entre Mme Arnoux et Frédéric Moreau. Seize années s’écoulent ainsi, entre deux chapitres, seize années résumées par un elliptique il voyagea », alors que, pour reprendre la façon d’évaluer la vitesse du récit de Genette, 450 pages sont consacrées à onze années8. 11L’originalité de Proust est de démultiplier le blanc que nous venons de définir et on note ainsi trois retours à Paris retours symétriques puisqu’ils ramènent à chaque fois le narrateur de sa maison de santé à Paris. Ces blancs délimitent ainsi des unités temporelles qui deviennent l’équivalent des Journées dans La Prisonnière. 12Ce blanc démultiplié a une origine très ancienne puisqu’il ouvre le Cahier 58, premier cahier de L’Adoration perpétuelle », qui date de 1911. Il n’avait donc aucun lien avec la guerre. J’étais arrivé depuis quelques jours à Paris dont les médecins venaient enfin de me permettre la résidence, interdite depuis longtemps. Ma mère me dit que ma tante la sœur de ma grand-mère, venue pour quelques jours seulement de sa province était venue la voir et lui avait dit que la 1re audition à Paris du second acte de Parsifal avait lieu le surlendemain chez la Princesse de Guermantes. 13Dans le Cahier 51 qui date de 1909, il est déjà présent, encore plus concis, ouvrant une unité textuelle qui décrit une [Soirée chez la Princesse de Guermantes] et qui se ferme sur l’image des échasses. Il y a quelques années après être resté longtemps absent de Paris, je trouvai comme je venais de revenir une invitation du Pce et de la Pcesse de Guermantes pour une soirée. v° 68 14Autrement dit, tout était déjà là , mais ce qui représentera 325 pages de la nouvelle édition de La Pléiade était contenu à l’origine sur 7 folios manuscrits. Le développement que suivra cette partie est à l’image même de l’évolution de la Recherche ; la structure d’ensemble est intangible, le début et la fin sont maintenus mais constamment repoussés. 9 Proust M., Correspondance, texte établi, présenté et annoté par Kolb P., Paris, Plon, tome v ... 15Ce séjour en maison de santé renvoie au vécu de l’écrivain et il fut déterminant pour l’écriture de son œuvre. C’est en effet à la suite du décès de sa mère, le 26 septembre 1905, que Proust fait un séjour de six semaines, en décembre et janvier, à la clinique du docteur Sollier, à Boulogne. La disparition de la mère est un traumatisme profond pour l’écrivain ; Ma vie a désormais perdu son seul but, sa seule douceur, son seul amour, sa seule consolation. », écrit-il, dans une lettre à Robert de Montesquiou9. C’est à partir de ce moment, qu’il se mettra progressivement à concevoir son œuvre. 16Le séjour en maison de santé n’est donc pas anodin et Boulogne ne peut être assimilé au lieu éloigné de Paris, mentionné dans l’œuvre. Le retour à Paris ne serait-il pas aussi un souvenir de celui effectué par la mère, prise d’une crise d’urémie, alors qu’elle était avec Marcel, à Evian ? C’est de cette crise d’urémie qu’elle mourra. 17Dans la version de 1911, la mère est immédiatement mentionnée, après l’indication du retour à Paris. On ne peut qu’être sensible à l’omniprésence de personnages féminins, la tante, la grand-mère, la princesse de Guermantes et c’est la mère qui est ici à l’origine de tout, puisqu’elle signale à son fils le souhait qu’a manifesté sa tante de se rendre chez la princesse de Guermantes, pour écouter Parsifal. Notons qu’il n’est pas alors question de vocation d’écrivain. La temporalité dominante est celle de la brièveté, du quelques jours » et non celle de la durée, comme dans la version définitive. 10 Proust M., Correspondance, tome v, op. cit., p. 320. 11 La Revue d’Art dramatique, janvier 1897, p. 157, citée en note par Kolb P. 12 Proust M., Matinée chez la Princesse de Guermantes, op. cit., p. 159. 18L’origine autobiographique de cet éloignement de Paris, lié à la séparation d’avec la mère, par la mort, peut faire écho à la séparation de Frédéric avec celle qui est une figure maternelle, Mme Arnoux. Dans une lettre à sa mère de 190510, on apprend que Marcel Proust était pour elle son petit Frédéric » et dans le portrait qu’il a fait de Robert de Flers11, en 1897, la question de la vocation littéraire, opposée à l’absence de dons autres, est associée à Flaubert. En 1911, année où il écrit la Matinée Guermantes » et qui suit la publication des Œuvres complètes de Flaubert, ce dernier est très présent dans l’esprit de Proust. Le fragment inédit À ajouter à Flaubert » date de 1910. D’ailleurs Flaubert est cité dans le Cahier 57 f°1612, quelques pages après la découverte de François le Champi, dans la bibliothèque de l’hôtel de Guermantes, à propos des impressions qui restent intraduisibles, que ce soit celle exprimée par le Zut alors », en voyant le reflet d’un nuage sur la Vivonne ou celle ressentie en écoutant une phrase de Flaubert. Flaubert deviendra aussi, de façon surprenante, un personnage du pastiche Goncourt. Il est donc indéniable que l’absence de vocation, question préoccupante et pour l’écrivain Proust et pour son héros-narrateur, en 1911, est associée au souvenir de L’Éducation sentimentale. 13 Genette C., Figures III, Paris, Le Seuil, 1972, p. 77-121. 19De ce blanc initial, Proust va faire une structure narrative anaphorique. Nous aurons ainsi trois retours à Paris ». Ce qui est nouveau dans la version de 1918, c’est l’idée formulée d’absence de dons littéraires et cette formulation vient, dans un ajout interlinéaire, se substituer à la simple mention se mettre à écrire ». Dans la version de 1911, le héros se rendant chez la princesse de Cuermantes, rencontre Bloch qui lui parle littérature, après lui avoir signalé la publication de son joli article » dans Le Figaro. Situation inverse de la version définitive où l’article dans Le Figaro n’intéresse que Mme Coupil et Sautton, alias Théodore. Bloch n’en parle pas, par jalousie. Le fait que Théodore ne soit pas présent dans les Cahiers de 1911, confirme une interprétation que j’ai récemment avancée, à savoir qu’il est un double d’Alfred Agostinelli. Pour revenir à nos préoccupations, la dislocation de la temporalité n’intervient qu’après coup. Proust biffe donc les deux pages qu’il vient d’écrire pour introduire un temps antérieur, un premier retour à Paris, en 1914, dont il va parler ultérieurement. On ne peut imaginer une chronologie plus complexe. Double pratique de l’analepse et de la prolepse, selon la terminologie proposée par Cérard Cenette, dans Figures III13, ou volonté d’introduire cette structure anaphorique du retour ? 20Le narrateur feint de ne s’intéresser qu’à la guerre. Or, que fait l’auteur ? Il construit toute sa description sur une analogie à fondement temporel le Paris de la guerre fait penser au Directoire. La temporalité ne peut décidément pas être linéaire. Mais à l’intérieur de ce tableau analogique s’inscrit une temporalité journalière d’une étonnante régularité à l’heure du thé succède l’heure du dîner, ouvrant deux paragraphes successifs, dans un parfait parallélisme. Et le narrateur se plaît à donner une indication d’heure, 9 h 35, pour un épisode qu’il associe à une scène qu’il a vécue personnellement, une des scènes-références de la Recherche, le soir de l’amitié avec Robert de Saint-Loup. Il y aurait donc à la fois une macrostructure temporelle faite de ruptures et une microtemporalité plus classique. La temporalité proustienne, loin d’être uniforme, repose sur des figures de construction, ou plus exactement des figures de déconstruction, et semble parfois relever d’une pratique du jeu. 14 Proust M., À La Recherche du temps perdu, Le Temps retrouvé, op. cit., p. 105. 21Et lorsqu’intervient le récit du premier séjour à Paris14, en 1914, est reproduite en miniature la même structure de chronologie inversée le narrateur fait part de ses deux rencontres avec Robert de Saint-Loup, en commençant par la seconde. Autre exemple du refus d’une chronologie plane au profit d’une chronologie en perspective La première fois que je l’avais vu après la déclaration de la guerre, c’est-à -dire au début de la semaine qui suivit ». Postériorité et antériorité se télescopent pour définir le présent de l’énonciation. 22Les choses se compliquent encore quand, après avoir évoqué le premier séjour à Paris, le narrateur revient au second retour à Paris. Nouvel effet de symétrie rétrospective entre 1916 et 1914 qui modifie l’éclairage précédent. La perspective temporelle est productrice de sens. 15 Ibid., p. 125. Et maintenant, à mon second retour à Paris, j’avais reçu, dès le lendemain de mon arrivée, une nouvelle lettre de Gilberte qui sans doute avait oublié celle, ou du moins le sens de celle, que j’ai rapportée car son départ de Paris à la fin de 1914 y était représenté rétrospectivement d’une manière assez différente15. 23Tout cela parallèlement à une volonté évidente de redoubler les marques de la temporalité historique, notamment en répétant le référent 1914, au sein de cette partie consacrée à la guerre. 24Cette insistance n’est qu’apparente. La temporalité proustienne est fondamentalement analogique ; et si l’auteur se plaît à construire une analogie entre le Paris de la guerre de 1914 et celui du Directoire, c’est pour mieux montrer qu’elle n’est que secondaire par rapport à une temporalité subjective. 16 Ibid., p. 94. Ce qui modifie profondément pour eux l’ordre des pensées c’est bien plutôt quelque chose qui semble en soi n’avoir aucune importance et qui renverse pour eux l’ordre du temps en les faisant contemporains d’un autre temps de leur vie16. 25Proust cite alors l’exemple de Chateaubriand qui, dans les Mémoires d’Outre-tombe, a écrit les plus belles pages, non sur la Révolution et l’Empire, mais sur un chant d’oiseau dans le parc de Montboissier, et sur une brise chargée de l’odeur de réséda. Ces deux expériences décrites par Chateaubriand qui à travers ces deux sensations retrouvent le monde de son enfance préfigurent les expériences de résurrection du passé vécues par le narrateur. Et d’ailleurs Proust y reviendra ultérieurement dans l’ouverture de l’épisode du Bal de têtes », assurant ainsi la transition avec L’Adoration perpétuelle ». Il cite alors textuellement les deux passages de Chateaubriand pour montrer combien ces réminiscences sont fondatrices d’une esthétique, les rapprochant des écrits de Baudelaire et de Nerval. 17 Ibid., p. 190. 18 Ibid., p. 242. 19 N. a. fr. 16 725, f° 89. 26Après avoir longuement décrit l’hôtel de Jupien, l’épisode de la guerre se termine sur l’annonce de la mort de Saint-Loup. La description du Paris nocturne a commencé par une nouvelle référence aux Mille et une Nuits. Le narrateur, déambulant dans les rues, pense au calife Haroun Al Raschid en quête d’aventures dans les rues de Bagdad17. C’est une façon de revenir à Combray et au Dormeur éveillé ». Cette circularité propre au Temps retrouvé est réaffirmée avec l’introduction d’un troisième retour du narrateur à Paris18. Le retour est définitif et il ouvre la conclusion de la Recherche. Autant les précédents étaient fortement ancrés dans le temps historique nombreuses datations, en ajouts, autant celui-ci est doté d’un absolu temporel. Ainsi il rejoint la première ellipse qui ouvrait le Cahier 58. Curieusement, le manuscrit19, le Cahier XVIII, ne présente aucune solution de continuité alors qu’un blanc typographique détache très nettement cette dernière partie de la précédente dans les versions publiées. Le manuscrit présente quelques modifications stylistiques, portant sur l’expression de l’absence de dons littéraires et, avant que les promenades avec Gilberte soient qualifiées de quotidiennes », elles ont été nocturnes », puis vespérales ». Il est à nouveau question d’un séjour en maison de santé, comme lors de la première mention, mais il s’agit cette fois d’une nouvelle maison de santé. D’ailleurs les principaux épisodes de la première partie du Temps retrouvé sont rappelés comme prises de conscience successives du narrateur de son absence de dons, les promenades avec Gilberte et surtout la lecture du pastiche. De nouveaux exemples d’indifférence aux choses vécues ou vues viennent confirmer ce constat et préparent le coup de théâtre final des révélations, autrement dit des successives expériences de résurrection du passé. 20 Simon C., Le Jardin des Plantes, Paris, Éditions de Minuit, 1997. 21 22 Flaubert G., Correspondance I, Paris, Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, 1973, p. 19. 27Pour terminer, c’est curieusement Claude Simon qui va nous permettre de donner un nouvel éclairage sur la fin de la Recherche. Proust constitue un fil narratif dans le vaste puzzle textuel qu’est Le Jardin des Plantes20. Et l’épigraphe de la dernière partie du roman est une citation de Flaubert Avec les pas du temps, avec ses pas gigantesques d’infernal géant ». Si l’ouverture de la Recherche est célèbre par son incipit, la fin l’est par sa métaphore des échasses, sur lesquelles se tiennent avec difficulté les êtres et qui symbolisent toutes les années vécues. Grâce à Yvan Leclerc et au site internet de son équipe Flaubert21, j’ai pu localiser cette citation qui me faisait penser à la fin du Temps retrouvé. Elle est extraite d’une lettre de Gustave Flaubert à Ernest Chevalier qui date du 23 juillet 1835. Flaubert a donc 14 ans et c’est l’annonce des retrouvailles avec l’ami de la famille pour les vacances approchant à grands pas22 » qui suscite la phrase de l’épigraphe de Claude Simon. On y trouve à la fois l’idée essentielle de l’œuvre de Proust, celle du Temps, et la métaphore du géant en marche. Or, la comparaison avec les géants est également présente dans le texte de Proust, précédant les derniers mots de la Recherche – dans le Temps ». La métaphore des échasses clôt déjà le Cahier 57 de 1911 mais il n’y est pas question de géants ». Nous avons donc consulté le manuscrit de 1918. N. a. fr. 16 727, f° 125 […] une place prolongée sans mesure dans le Temps autrement considérable que celle si restreinte qui lui est réservée dans l’espace, une place au contraire prolongée sans mesure, dans le Temps puisqu’ils touchent simultanément a à des à des époques si distantes vécues par eux, si distantes, entre lesquelles tant de jours sont venus se placer – dans le 23 Proust M., À La Recherche du temps perdu, Paris, Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, 1987 ... 28La fin du roman est très raturée et se prête à une analyse génétique. On constate des divergences importantes entre le manuscrit et l’édition originale de 1927 ; des phrases explicitement rayées par Proust réapparaissent sans raison. On note également des différences significatives entre les dernières éditions, notamment à propos du tiret final que la nouvelle Pléiade est seule à maintenir dans son unicité. Cette unicité est pourtant essentielle pour le détachement de l’expression – dans le Temps ». Ce tiret aurait été ajouté, selon Tadié23, dans la quatrième version, et donc, selon moi, en même temps que la comparaison avec les géants. Ce serait un dernier emprunt à Flaubert que Proust tient à placer dans cette phrase finale qui met en valeur une donnée elle aussi Flaubertienne, le Temps. 29Alors qu’il vient de citer les Mémoires de Saint-Simon et Les Mille et une Nuits comme étant ses modèles, Proust inscrit Flaubert dans la dernière phrase de son œuvre dédiée au Temps, mais sans le citer. L’ellipse qu’il a admirée dans L’Éducation sentimentale est dans la Recherche fondamentalement liée à l’écriture. La temporalité de Proust qui paraît s’inscrire dans la durée est en fait une temporalité de la discontinuité, comme l’illustrait le premier titre envisagé, Les Intermittences du cœur », titre qui sera finalement attribué à un chapitre de Sodome et Gomorrhe II. Les moments-parenthèses sont les plus importants, qu’ils soient des nuits, comme celles où Shéhérazade sauve sa vie et celle de toutes les autres femmes par la lecture, ou qu’ils soient des moments d’éloignement, de retrait. La temporalité de Proust repose sur le paradoxe de la déstabilisation de la durée par une sensation fulgurante jaillit l’étincelle créatrice. On peut donc dire que chez Proust, du blanc naît l’écriture.Cétait l’un des événements marquants de l’année rap 2015 : les De La Soul ont bouclé en seulement quelques heures une campagne Kickstarter destinée à financer leur nouvel opus. Une prouesse remarquable qui témoigne de l’aura toujours intacte du groupe. Histoire de décortiquer la légende à l’occasion de ce nouveau projet, intitulé and the Anonymous Nobody
Lorsque Julius Malema, le dĂ©putĂ© marxiste du parti EFF Economic Freedom Fighters – Combattants pour la libertĂ© Ă©conomique, a fait voter une motion raciste destinĂ©e Ă rĂ©former la constitution pour voler les terres des Blancs, les dĂ©pouiller et les expulser sans les dĂ©dommager, après avoir dĂ©clarĂ©, en 2016, qu’il n’appelait pas au massacre des Blancs – du moins pour l’instant » 1, Le Monde 2 l’a dĂ©crit comme un bouillant » politicien. Je vous laisse imaginer les mots que Le Monde utiliserait si un Blanc appelait Ă confisquer les terres des noirs. Je doute que les donneurs de leçon de politiquement correct parleraient d’un homme bouillonnant ». Mais cela a un avantage Le Monde clarifie sa position et confirme ce que je ne cesse de constater quand l’idĂ©ologie l’exige, Le Monde sait se faire le complice des racistes. Je ne suis en rien surpris que Le Monde soutienne la politique d’Apartheid de l’Afrique du Sud – l’Apartheid a changĂ© de couleur mais pas de laideur. Après tout, quand on soutient les terroristes palestiniens contre la dĂ©mocratie israĂ©lienne, il n’y a plus de limites. [dreuz-paypal] Le vote qui autorise le vol des terres des Blancs Julius Malema Par 241 voix contre 83, mardi 27 fĂ©vrier, le Parlement a votĂ© une motion permettant d’amender la Constitution du pays pour permettre la confiscation sans compensation – c’est Ă dire le vol lĂ©galisĂ© – des terres appartenant aux Blancs, Ă la suite d’une motion dĂ©posĂ©e par un dirigeant raciste, le marxiste Julius Malema. Plusieurs partis – l’Alliance dĂ©mocratique, Freedom Front Plus, Cope et le Parti chrĂ©tien-dĂ©mocrate africain – n’ont pas soutenu la motion. Le directeur gĂ©nĂ©ral adjoint du groupe de dĂ©fense des droits civils Afriforum, Ernst Roets, a rappelĂ© que la motion constituait une violation des accords conclus Ă la fin de l’apartheid. Le ministre des Affaires rurales du parti communiste ANC African National Congress a dĂ©clarĂ© L’ANC soutient sans Ă©quivoque le principe de l’expropriation sans compensation. Il n’y a aucun doute lĂ -dessus, il y aura expropriation des terres sans compensation. » Pourtant le nouveau prĂ©sident de l’ANC, Cyril Ramaphosa, a promis il y a deux semaines lorsqu’il a Ă©tĂ© Ă©lu que sa rĂ©forme destinĂ©e Ă panser les plaies du passĂ© et Ă accĂ©lĂ©rer la redistribution de la terre aux Sud-Africains noirs » serait opĂ©rĂ©e sans interventions s’apparentant Ă du vol ». La rĂ©alitĂ© que ne dĂ©voilent pas les mĂ©dias L’Afrique du Sud a une population de plus de 50 millions d’habitants. Un audit publiĂ© en 2017 par le gouvernement sud-africain avait rĂ©vĂ©lĂ© que les Blancs possèdent 72 % des terres agricoles. Et une Ă©tude rĂ©cente confirme que les fermiers blancs contrĂ´lent 73 % des terres arables contre 85 % lorsque l’apartheid a pris fin en 1994 1. C’est pourquoi en 2016, Malema dĂ©clarait nous devons restaurer la dignitĂ© de notre peuple sans dĂ©dommager les criminels qui ont volĂ© notre terre. » Mais cette faim de terre », expliquait Roets dans un tweet, est peut-ĂŞtre le plus grand mythe de notre Ă©poque. Toutes les donnĂ©es disponibles indiquent que la grande majoritĂ© des Noirs – peut-ĂŞtre mĂŞme 99 % – n’ont aucun intĂ©rĂŞt Ă cultiver ou Ă possĂ©der des terres agricoles. 93 % de ceux qui revendiquent des terres disent prĂ©fĂ©rer avoir de l’argent. » The “hunger for land” might be the greatest myth of our time. All the available data indicates that the vast majority of black people – perhaps even 99% – have no interest in farming or owning agricultural land. 93% of those who actually claim land say they’d rather have money. — Ernst Roets ErnstRoets March 3, 2018 Selon l’ANC, les lois d’apartheid indiquaient qu' »aucun Africain [noir] ne peut acheter des terres, ou possĂ©der une propriĂ©tĂ©, oĂą que ce soit dans la RĂ©publique. » L’apartheid a disparu, la Constitution de 1996 a annulĂ© les interdictions, mais les Noirs n’ont globalement pas Ă©tĂ© attirĂ©s par la terre. Selon Samuel Osborne, dans The Independent 4 la corruption et le manque de formation des agriculteurs [Noirs] restent des obstacles Ă la redistribution des terres. La politique de rĂ©forme agraire du gouvernement a Ă©tĂ© critiquĂ©e au fil des ans, car de nombreuses exploitations agricoles transfĂ©rĂ©es Ă de nouveaux agriculteurs noirs Ă©taient en jachère et improductives. » Une affaire d’argent, pas de terres Dans un article publiĂ© en 2016 par le Daily Mail 3, le ministre de la RĂ©forme des terres Gugele Nkwinti dĂ©clarait qu’environ 30% des terres qui ont Ă©tĂ© achetĂ©es aux Blancs par le gouvernement pour les donner aux Noirs ont Ă©tĂ© revendues Ă leurs propriĂ©taires d’origines par leurs nouveaux propriĂ©taires », confirmant les propos d’Ernst Roets. En 1994, lorsque l’ANC est arrivĂ©e au pouvoir, elle a promis Ă ses partisans que 30% des terres seraient redistribuĂ©es d’ici 2014. La dĂ©marche s’est transformĂ©e en un fiasco massif oĂą, après 22 ans de règne de l’ANC, seulement 2% des terres ont Ă©tĂ© redistribuĂ©es. Par consĂ©quent, en 2016, le prĂ©sident Zuma annonçait un moratoire de cinq ans sur toutes les revendications de terres. Finalement, on ne peut en arriver qu’à une seule conclusion ce n’est pas une question de terre, mais une question d’argent. C’est dans ce contexte, et pour ne pas perdre ses Ă©lecteurs, déçus qu’il ne puisse tenir ses promesses, que l’ANC a enclenchĂ© le processus de rĂ©forme de la constitution. Des consĂ©quences graves Pieter Groenewald, chef du parti Front de la LibertĂ© Plus, a dĂ©clarĂ© que la dĂ©cision de dĂ©pouiller les fermiers blancs de leurs terres entraĂ®nerait des consĂ©quences non anticipĂ©es qui ne sont pas dans l’intĂ©rĂŞt de l’Afrique du Sud ». Louis Meintjes, prĂ©sident du groupe des agriculteurs du Transvaal Agricultural Union, a averti que le pays risquait de basculer dans la mĂŞme voie que le Zimbabwe, qui a sombrĂ© dans la famine après une purge des fermiers blancs approuvĂ©e par le gouvernement dans les annĂ©es 2000. OĂą dans le monde l’expropriation sans compensation couplĂ©e au gaspillage des terres agricoles, a-t-elle abouti Ă la confiance Ă©trangère, Ă la croissance Ă©conomique et Ă l’augmentation de la production alimentaire ? », a demandĂ© Meintjes, citĂ© par l’agence australienne Si M. Ramaphosa veut crĂ©er une situation intenable, qu’il crĂ©e les circonstances propices Ă la famine. Sa promesse d’exproprier des terres sans compensation sème la semence de la rĂ©volution. L’expropriation sans compensation est un vol. » Au Zimbabwe voisin, la confiscation souvent violente et la redistribution des terres a laissĂ© de nombreuses fermes en ruines, la production s’est Ă©croulĂ©e, dĂ©clenchant une crise Ă©conomique profonde dont il ne s’est pas relevĂ©. Apartheid Les terres agricoles d’Afrique du Sud appartiennent aux fermiers blancs depuis les annĂ©es 1600. La question se pose de savoir qui doivent ĂŞtre les hĂ©ritiers de ceux qui occupaient ces terres avant les annĂ©es 1600. Les groupes de dĂ©fense des droits civiques ont accusĂ© l’EFF et l’ANC d’inciter Ă des attaques incessantes contre les fermiers blancs, caractĂ©risĂ©es par une brutalitĂ© extrĂŞme, des viols et des tortures. L’annĂ©e dernière, plus de 70 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es dans plus de 340 attaques de ce type », a rapportĂ© l’Australian 5. Ernst Roets, directeur gĂ©nĂ©ral adjoint du groupe de dĂ©fense des droits civils AfriForum, a prĂ©cisĂ© que l’expression expropriation sans compensation » Ă©tait une fraude sĂ©mantique ». Ce qui se passe n’est rien de plus qu’un vol raciste », a-t-il expliquĂ©. Bien que la motion ait Ă©tĂ© adoptĂ©e par le Parlement, la question de l’amendement de la Constitution sera examinĂ©e par la Commission de rĂ©vision constitutionnelle d’ici le 30 aoĂ»t prochain. Le premier prĂ©sident de l’ANC Ă©tait Nelson Mandela, qui a formĂ© une coalition avec le Parti national et le Parti de la libertĂ© Inkatha. Mais depuis sa mort en 1999, l’ANC est devenu de plus en plus raciste et sa politique est une nouvelle forme d’apartheid, contre la minoritĂ© blanche cette fois. Les fermiers blancs sont en première ligne des cibles du racisme anti-Blanc, et la motion pour le vol lĂ©gal de leurs terres n’est que le dernier Ă©pisode d’une tentative d’épuration ethnique qui ne dit pas son nom. Le communisme sème partout la misère Le Venezuela, qui est un riche pays producteur de pĂ©trole, est plongĂ© depuis des annĂ©es, en raison des communistes au pouvoir, dans une misère extrĂŞme. Il n’y a plus rien Ă manger. Les habitants se nourrissent de racines et font les poubelles, les supermarchĂ©s sont vides, et les queues pour acheter les quelques denrĂ©es qui arrivent rappellent celles de l’URSS. L’Afrique du Sud vient de rompre toutes relations diplomatiques avec IsraĂ«l. IsraĂ«l n’a pas besoin de relations diplomatiques avec un Etat raciste comme l’Afrique du Sud. Crise de l’au Ă Cape Town RĂ©cemment, Dreuz rĂ©vĂ©lait dans un article que parce qu’elle boycotte IsraĂ«l et a refusĂ© les solutions que l’Etat juif lui proposait, la ville de Cape Town traverse une terrible crise de l’eau et a plongĂ© ses habitants dans une situation qui va rapidement devenir explosive. Mais il n’est pas question de faire le procès du communisme cette idĂ©ologie criminelle est protĂ©gĂ©e de toute attaque par les mĂ©dias. [dreuz-newsletter] Reproduction autorisĂ©e avec la mention suivante © Jean-Patrick Grumberg pour 1 2 3 4 5 Australian Lancien candidat Ă la prĂ©sidence du Togo et ministre de la rĂ©publique française, Kofi Yangniam, raconte les rencontres 388 C’était mieux du temps des Blancs. Dans nos dispensaires il n’y a pas un flacon de mercurochrome, les blancs nous en donnaient. On Ă©tait vaccinĂ©, on ne l’est plus. Les Ă©coles fonctionnaient, il n’y en a plus. Il y avait des pistes qui Ă©taient entretenues, il n’y en a plus. Quand on regarde ça, on a envie d’en pleurer ». Cette phrase n’est pas d’un alcoolique dans un maquis du quartier Yopougon Ă Abidjan en CĂ´te d’Ivoire; ce ne sont pas les propos d’un pensionnaire du Centre de SantĂ© Mentale Tulizo Letu » Ă Goma en RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo, encore moins ceux d’un patient Ă peine admis Ă l’HĂ´pital psychiatrique de ZĂ©bĂ© Ă AnĂ©ho localitĂ© situĂ©e Ă une quarantaine de kilomètres Ă l’Est de LomĂ© au Togo. Ce sont les dĂ©clarations sur la chaĂ®ne parlementaire française LCP de Janvier 2010 d’un intellectuel africain, Monsieur Kofi Yamgnane, SecrĂ©taire d’état vice-ministre sous Mitterrand, ancien maire du village breton de St Coulits en France, conseiller pour l’Afrique de François Hollande durant la campagne prĂ©sidentielle de 2012. Sa candidature a Ă©tĂ© recalĂ©e par la cour constitutionnelle pour les Ă©lections prĂ©sidentielles togolaises de 2010. Le Malheureux politicien fait partie d’une espèce très prolifique en Afrique, de politiciens ayant connu l’ère de l’occupation coloniale, qui pour la plupart, pour avoir sa part du gâteau, n’a pour seul programme politique que l’allĂ©geance et la procession vers ce qu’ils appellent eux-mĂŞmes les chancelleries occidentales » transformant certaines ambassades europĂ©ennes dans les pays africains en vĂ©ritables sanctuaires d’oĂą recevoir la bĂ©nĂ©diction pour le chemin vers le pouvoir. Et c’est pour rentrer dans la peau du sauvage » Ă peine civilisĂ© » qui doit remercier le sauveur, que tout l’argumentaire est construit pour convaincre l’ancien bourreau qu’on est toujours son esclave et fier de le rester. Ces personnes sont pour la plupart des fils des fonctionnaires de la première heure qui ont Ă©tudiĂ© en France et en Grande Bretagne avec souvent l’argent de la corruption des parents, oĂą bien y rĂ©sident. Qu’ils soient membres des partis de l’opposition ou des ministres au pouvoir, c’est la mĂŞme chose. L’action qui les occupe le plus consiste Ă la compilation du catalogue de tous les malheurs du monde prĂ©sentĂ©s comme propres Ă l’Afrique avec un seul et mĂŞme coupable l’homme leur prĂ©sident, et on explique Ă l’Ambassadeur qu’en le remplaçant on serait plus pantin que lui. Lorsqu’ils sont Ă l’opposition, dans leur programme, il n’y a presque jamais l’ombre de ce qui marche et comment on pourrait l’amĂ©liorer. Et pire, Il n’y a jamais de solution Ă la liste des malheurs Ă©noncĂ©s plus tĂ´t. Et lorsqu’ils tentent d’ébaucher un semblant de solution, c’est toujours pour jouer au père NoĂ«l hors saison, sans jamais expliquer comment ils pensent trouver les ressources pour y parvenir. LĂ oĂą le bas blesse c’est qu’on retrouve aussi cette attitude de dĂ©mission chez ceux qui sont au pouvoir. Les rĂ©vĂ©lations de Wiki-Leaks en 2010 nous ont montrĂ© Ă quel point en Afrique, des Ministres, mais aussi des PrĂ©sidents de la RĂ©publique ne savent pas pourquoi ils sont lĂ . On a par exemple dĂ©couvert une relation de subalternitĂ© dĂ©mesurĂ©e entre la prĂ©sidence du plus grand pays d’Afrique, le NigĂ©ria, et l’Ambassadeur AmĂ©ricain, allant jusqu’au limogeage du Chef d’Etat Major de l’armĂ©e nigĂ©riane, le GĂ©nĂ©ral Victor Malu, dont le seul crime commis a Ă©tĂ© celui de mettre en garde les politiciens de son pays de la forte influence des Etats-Unis d’AmĂ©rique sur le système de dĂ©fense du pays. Dans une note confidentielle, rĂ©vĂ©lĂ©e par le journal nigĂ©rian Vanguard News, le GĂ©nĂ©ral expliquait tout simplement aux politiciens qui avaient Ă peine assumĂ© la transition dĂ©mocratique des militaires aux civils que les USA, qui faisaient pression pour former les militaires nigĂ©rians dans les missions de Peacekeeping maintien de la paix ne vantaient aucun succès en la matière, mettant le doigt sur les successifs Ă©checs amĂ©ricains sur tous les théâtres de guerre depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, du Vietnam, Ă la CorĂ©e toujours divisĂ©e en deux Ă l’Iraq en passant par la Somalie et l’Afghanistan. Il concluait ainsi que l’armĂ©e nigĂ©riane victorieuse de la guerre du Biafra avait plus Ă enseigner aux amĂ©ricains et non l’inverse. ConsĂ©quence de son patriotisme il a Ă©tĂ© tout simplement Ă©tĂ© virĂ©, pour avoir osĂ© mettre en doute l’efficacitĂ© de la superpuissance du maĂ®tre. Jean Paul Pougala4 fĂ©vrier 2021 4 04 /02 /fĂ©vrier /2021 1803 Photographie Blanc-Seing *** Ces feuilles qui flottaient Existaient-elles au moins Ou les avais-tu imaginĂ©es Pour donner le change A la fuite du temps Pour fixer Ă€ ton irrĂ©solution La vraisemblance Qu’il convenait De lui donner * Nous n’étions que Des passants D’étranges marcheurs Qu’une perte d’étoiles Égarait Le jour n’était mieux SemĂ© De lueurs blanches Tu en disais la brĂ»lure Le yatagan de lumière Qui entaillait ton corps La rĂ©volution intime Qui faisait ses tourbillons C’était une perte d’eau Qui jamais ne verrait De rĂ©surgence * Nous aurions pu Nous arrĂŞter lĂ Au bord du ruisseau Limpide Oter nos vĂŞtements Offrir l’usure de nos peaux A l’ombre souveraine Nous asperger d’eau lustrale Commise Ă notre renaissance Certes nous aurions pu Mais n’avons rien tentĂ© Qui eĂ»t provoquĂ© La cassure De l’instant * Vois-tu il y a trop De destin Dans ce que nous faisons Trop de chemin DĂ©cidĂ© d’avance Trop de clair-obscur Dans lequel nous posons Nos pas La lumière d’une joie L’ombre d’une tristesse Dont nous pensons ĂŞtre Les magiciens Mais nous ne sommes Que des ĂŞtres jouĂ©s Des enfants sautant Ă€ la marelle SĂ»rs de leur Ciel SĂ»rs de leur Terre Alors que nous ne passons Que de Paradis en Enfer Le Purgatoire nous Ă©chappe Qui aurait pu Nous sauver de nous Nous demeurons Dans les murs De notre citadelle * Comment nous rejoindre Tant les continents Sont Ă©loignĂ©s Regarde donc le fond De cette claire rivière Regarde l’arbre Qui s’y rĂ©verbère On les croirait confondus Dans le creuset D’une unique image Mais sais-tu il suffirait De froisser l’eau De la paume de sa main Et le charme se romprait Il ne demeurerait Sur la feuille d’eau Que quelque tourmente Quelque nuit hâtive Quelque jour poinçonnĂ© De vide Il ne demeurerait Qu’une solitude infinie PoncĂ©e au dĂ©sarroi D’une Ă©nigme * Ma NaĂŻade vĂŞts-toi D’un peu de brume Cerne tes yeux De quelques gouttes Fais tinter le cristal De ta voix Elève-toi De cette longue plainte Qui n’est que le deuil D’exister Serais-tu simple chuchotis CrĂ©pitement de libellule Et tu aurais rejoint Le seul lieu dont ton ĂŞtre Soit capable Ce doute qui rĂ´de Dans le gris de tes yeux * Longtemps nous avons rĂŞvĂ© Mais de qui donc De nous bien entendu Le vent semait son lamento Le long des coursives De nos corps A peine plus visibles Que le vide En son empreinte Qu’avions-nous Ă happer Sinon le double Que chacun tendait Ă€ l’autre Que l’image hallucinĂ©e Du temps * Le rĂ©el venait Ă nous Avec sa rumeur bleue De nous Nous Ă©tions dessaisis Nos silhouettes fuyaient Au-devant Telle accrochĂ©e au passĂ© Sans mĂ©moire Telle arrimĂ©e au futur Sans avenir Mieux valait en finir De ces errances Mieux valait ĂŞtre soi Et renoncer Ă voir Dans le miroir de l’eau Autre chose Qu’un mirage Qu’un Ă©ternel retour De qui l’on est A la face du monde Ce visage qui Jamais n’apparaĂ®t Qu’au reflet de l’onde Oui au reflet * Published by Blanc Seing - dans POETISERC'Ă©tait mieux du temps des blancs" User Name: Remember Me? Password: Donate: Radio: Chat: Register: Blogs: FAQ: Members: Social Groups: Search: Today's Posts: Mark 11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 0009 Sur un forum, comme il en existait avant que Face de Bouc draine les chalands, un brave continental notait Au cours d'un de mes sĂ©jours en Corse au dĂ©but des annĂ©es 60, j'ai vu, lors d'une excursion Ă Corte, une laiterie coopĂ©rative arborant le macaron caractĂ©ristique du Roquefort SociĂ©tĂ©. StupĂ©fait qu'on puisse fabriquer du roquefort en Corse, j'ai interrogĂ© notre guide local qui nous a affirmĂ© que si, bien Ă©videmment, on ne fabriquait » pas de roquefort dans l'ĂŽle de BeautĂ©, une partie des laits collectĂ©s pour la fabrication des fromages locaux Ă©tait nĂ©anmoins utilisĂ©e pour prĂ©parer et ensemencer des pains » de fromage qui Ă©taient ensuite expĂ©diĂ©s sur le continent pour affinage dans les caves appropriĂ©es afin de justifier de l'appellation de roquefort. » Oui il en fut ainsi, voir l’histoire plus loin. Mais aujourd’hui la Corse est dans une situation paradoxale. Elle a le lait de brebis le mieux payĂ© des trois bassins traditionnels entre 1200 et 1250 euros les mille litres. Pourtant, la production ne cesse de baisser, alors que le succès des fromages corses ne se dĂ©ment pas. Entre 2008 et 2012, nous avons perdu 1,6 million de litres », indique Antoine Ottavi, prĂ©sident de l’interprofession laitière ovine et caprine de Corse ILOCC. La collecte s’élevait l’an dernier Ă 6,5 millions de litres. Cependant, 30 % de la production quelque 3 millions de litres sont transformĂ©s directement Ă la ferme. Pour satisfaire la demande des industriels, il manque de 1,5 Ă 2 millions de litres qui sont importĂ©s de Sardaigne et du bassin de Roquefort. Nous craignons que la baisse de la collecte continue sur la mĂŞme pente », dit Antoine Ottavi. En Corse, l’accès au foncier reste souvent prĂ©caire. Cela n’incite pas Ă rĂ©aliser des investissements productifs ni Ă l’amĂ©lioration de la productivitĂ©. L’accès aux financements est difficile. Le sous-Ă©quipement, notamment en bâtiments et Ă©quipements de traite, est important. Ce qui accroĂ®t la pĂ©nibilitĂ© du travail. De plus, la population des Ă©leveurs est vieillissante la moitiĂ© a plus de 50 ans. Plusieurs actions ont Ă©tĂ© lancĂ©es pour stopper cette hĂ©morragie. Mais, la tâche est difficile. Parmi la quinzaine d’entreprises, dont un seul groupe national SociĂ©tĂ© des Caves, neuf ont créé un GIE pour s’approvisionner Ă l’extĂ©rieur. Ce sont des solutions Ă moyen terme, mais Ă long terme la situation est vraiment problĂ©matique, assure le prĂ©sident de l’ILOCC. Il est plus facile d’avoir une collecte propre que de s’approvisionner auprès des grands groupes ». Cette situation fragilise les petites laite- ries qui ne parviennent pas Ă atteindre une taille critique. Co-produit de la transformation fromagère, le brocciu 420 tonnes par an est la seule AOP fromagère de l’île de BeautĂ©. Le plateau des fromages corses est pourtant d’une grande richesse. L’un des enjeux de la filière est de parvenir Ă identifier ses produits avec des signes officiels de qualitĂ©. Nous travaillons sur trois ou quatre projets d’AOP sartinese, bastelicacciu, venachese, niolo, avec le lait produit en Corse, et sur un projet d’IGP sur les pâtes pressĂ©es pour du lait transformĂ© en Corse mais avec la possibilitĂ© de s’approvisionner Ă l’extĂ©rieur, explique Antoine Ottavi. Il y a un consensus de la filière autour de ces projets ». La dĂ©gradation de la collecte est d’autant plus dommageable que le potentiel de marchĂ© des fromages corses est loin d’être exploitĂ©. Environ 70 % des fromages sont Ă©coulĂ©s sur le marchĂ© local et le reste sur le continent Rungis notamment et Ă l’export. » Ă©gouttage du caillĂ©, fromagerie de la socitĂ© des caves de Roquefort Ă l'Ile Rousse 1955 La lĂ©gende veut que l'origine de l'installation des industriels de Roquefort en Corse tienne Ă la rencontre fortuite, aux eaux de Vichy, d'un nĂ©gociant aveyronnais, d'un Corse et d'un fromage de Niolo, blanc et gras, qui ne pouvait Ă©chapper Ă son sort d'ĂŞtre mangĂ© ». Plus que cette rencontre factuelle, l'intĂ©rĂŞt que les industriels du roquefort vont porter Ă la Corse tient Ă deux facteurs d'une part la nĂ©cessitĂ© d'Ă©tendre leur aire de collecte pour faire face Ă la demande croissante de fromage  une extension que facilite l'amĂ©lioration des transports maritimes Â, et d'autre part, le dĂ©calage des dates de lactation entre Corse et Rayon. En effet, en Corse les mises-bas ont lieu Ă l'automne pour les brebis, la traite a donc lieu de novembre Ă mai, alors que dans le Rayon elle est plus tardive, de fĂ©vrier-mars Ă juillet. Des grandes maisons de Roquefort, c'est Louis Rigal qui, le premier, a entrepris la fabrication de roqueforts blancs en Corse. Il Ă©tait Ă la recherche de lait et ne pouvait plus surenchĂ©rir sur ses concurrents pour leur voler » des producteurs dans le Rayon. Il se serait Ă©galement aperçu Ă la lecture de sa correspondance commerciale que, de Paris et de la rĂ©gion du Nord, on lui demandait surtout des fromages frais n'ayant pas acquis ce piquant, ce relevĂ© qu'ils prennent d'habitude Ă l'affinage ». Or, le dĂ©sir de cette clientèle n'Ă©tait facile Ă satisfaire que durant les premiers mois de traite de mars Ă aoĂ»t ; c'est alors qu'il se serait avisĂ© que la Corse Ă©tait un pays essentiellement adonnĂ© Ă la culture pastorale, que, grâce Ă l'influence du doux climat maritime, le pacage des bestiaux y Ă©tait possible Ă un moment oĂą les rigueurs hivernales obligent les fermiers de nos rĂ©gions aveyronnaises Ă nourrir les troupeaux dans les bergeries ». La pĂ©riode de traite corse est d'autant plus intĂ©ressante qu'elle correspond au pic de consommation septembre Ă mai. Non seulement elle permet d'offrir des roqueforts primeurs aux consommateurs, mais aussi de rĂ©duire les frais de stockage en chambre froide. Dès 1894, Louis Rigal rĂ©alise des essais. Il Ă©prouve un certain nombre de difficultĂ©s Ă discipliner les bergers, toujours errants Ă travers le maquis ». Mais il finit, en 1899, par installer une fromagerie et par faire des bĂ©nĂ©fices. En 1901, il est Ă la tĂŞte de six laiteries rĂ©parties en Balagne, Casinca et dans la plaine d'AlĂ©ria. Le succès aidant, il est imitĂ© par d'autres industriels en 1901, la maison Maria Grimal et la SociĂ©tĂ© des caves et des producteurs rĂ©unis de Roquefort crĂ©ent Ă©galement six laiteries. Ainsi dès 1905, près de 1 400 000 litres de lait sont collectĂ©s en Corse, soit environ 5 % de la production de pâtes de roquefort. Le nombre de laiteries progresse avec rapiditĂ©, surtout après la Première guerre mondiale, pĂ©riode pendant laquelle le lait tend Ă manquer sur le Rayon. » Il est clair que les industriels de Roquefort ne sont pas venus s'approprier des savoir-faire fromagers en Corse, mais chercher une matière première pour produire leur propre fromage et selon leur propre logique industrielle. D'ailleurs les laiteries de Roquefort sont dĂ©nommĂ©es succursales » et le lait corse n'est collectĂ© qu'en fonction des besoins de Roquefort lorsque la campagne roquefortaine n'est pas commencĂ©e. Les maisons de nĂ©goce ne revendiquent pas non plus la provenance corse, mĂŞme si les fromages blancs corses revĂŞtent des qualitĂ©s particulières et ont des destinations prĂ©cises. » La suite ICI link Ă€ travers la chronique d'un siècle de relations entre les industriels aveyronnais du Roquefort et les producteurs corses, cet article se propose d'analyser les transmissions, les Ă©changes ou les appropriations successives qui ont pu s'opĂ©rer entre les deux cultures laitières et fromagères. Cette chronique peut ĂŞtre analysĂ©e en trois temps. Celui de la rencontre Ă la fin du siècle dernier. Celui de l'hĂ©gĂ©monie des industriels de Roquefort en Corse, pĂ©riode oĂą la culture fromagère traditionnelle corse est bouleversĂ©e alors que celle de l'industrie du Roquefort est Ă son apogĂ©e. Celui, enfin, courant des annĂ©es 1970 Ă nos jours, qui serait le temps du repli de la fabrication du roquefort et de la redĂ©couverte du patrimoine rĂ©gional corse, tant par les Corses que par les industriels de Roquefort. » Published by JACQUES BERTHOMEAU - dans Billet Jevous parle d'un temps que les moins d'vingt ans ne peuvent pas connaĂ®tre Je vous parle d'un temps que les moins d'vingt ans [Refrain : Bigflo, Oli & Julien DorĂ©] C'Ă©tait mieux avant, remonter le temps, premiers cheveux blancs J'ai pris un coup d'vieux C'Ă©tait mieux avant, remonter le temps, premiers cheveux blancs J'ai pris un coup d
Que l’on soit jeune ou que l’on commence à prendre de l’âge, les cheveux blancs peuvent apparaître plus ou moins tôt. S’ils peuvent être relativement peu visibles au départ faible proportion de cheveux blancs sur la chevelure totale, ils sautent de plus en plus aux yeux avec le temps !Si vous n’êtes pas adepte de colorations chimiques, comment faire pour cacher ses cheveux blancs naturellement ? Je vous parle plus particulièrement du henné pour dissimuler ces cheveux gênants !Sommaire !Le cheveu blanc, une constitution particulièreLe henné, la coloration végétale pour cheveux blancsQuelle couleur de henné sur des cheveux blancs ?Les effets du henné neutre sur les cheveux blancsPour plus d’efficacité, application du henné en 2 étapesHenné sur cheveux blancs = cheveux roux ?Ma coloration naturelle cheveux blancs fait maisonRecettes naturelles pour colorer les cheveux blancsRecette pour coloration naturelle des cheveux châtainsQuelle coloration naturelle cheveux blancs, sans henné ?Le cheveu blanc, une constitution particulièreLa structure des cheveux blancs est un peu différente des cheveux normaux ».Même si j’y reviendrai dans un autre article, sachez que les cheveux blancs sont plus épais, et deviennent donc plus difficiles à colorer et à pourquoi, quand on parle de cheveux blancs, on parle beaucoup de la couvrance de la coloration sur ces couvrance correspond à l’efficacité de la teinture à faire prendre les pigments sur le cheveu, et donc les c’est là que la question des colorations naturelles, et donc du henné, intervient !Le henné, la coloration végétale pour cheveux blancsIl faut tout d’abord distinguer 2 hennés le henné neutre, qui va gainer la fibre capillaire, et redonner du peps à vos cheveux. Le deuxième type de henné, le henné naturel, va en revanche être colorant grâce aux propriétés du bonne nouvelle, la coloration henné cheveux blancs fonctionne ! Malgré une nature de cheveux un peu particulière, les pigments naturels, voire BIO, pourront tout de même accrocher le couleur de henné sur des cheveux blancs ?On ne va pas raisonner de la même manière selon la densité de cheveux blancs. Des premiers cheveux blancs jusqu’à 50% de couverture, vous pouvez vous permettre un henné qui reprend la couleur de base des cheveux, voire plus ! Je vous rappelle que le henné et les colorations végétales en général n’a pas vocation à éclaircir les cheveux, qui blondissent sous l’effet d’un oxydant. Or, l’oxydation ne va pas être possible avec un produit naturel pour teindre les cheveux ; seul un travail sur les reflets pourra être fonction de la couleur que vous souhaitez obtenir, il faudra potentiellement mélanger le henné avec d’autres poudres effets du henné neutre sur les cheveux blancsPour plus d’efficacité, application du henné en 2 étapesPour la première application du henné, le henné neutre va pouvoir gainer le cheveu, mais aussi mieux le préparer à recevoir les d’obtenir une meilleure couvrance, je vous recommande donc de réaliser d’abord un henné neutre à laisser poser environ 2h, puis un henné naturel pour la pouvez également prévoir un premier henné du Rajasthan – henné naturel qui vous donnera une couleur rouge orangé. Puis vous appliquez la deuxième couche de henné correspondant à la couleur finale que vous souhaitez avec une préparation préalable à base de henné neutre ou henné naturel, le cheveu va mieux prendre la couleur du henné final, et éviter les dérives vous trouvez que vos cheveux sont un peu trop roux, vous pouvez faire une application avec de l’indigo à ajouter à la préparation du henné pour foncer la chevelure. En revanche, l’indigo a tendance à assécher les est vrai que vous aurez du mal à obtenir une couleur très sombre sur les cheveux blancs grâce au henné. Gardez en tête que, sur des cheveux châtains ou bruns, vos cheveux blancs pourront être potentiellement plus clairs d’un exemple d’avant après henné sur des cheveux châtains et quelques cheveux blancs. Au-delà de la couvrance, l’objectif était également la teinture !Ma coloration naturelle cheveux blancs fait maisonSi vous avez choisi l’option à faire soi-même », vous pouvez utiliser des teintes toutes faites, avec des marques reconnues comme Khadi c’est ce que j’utilise et j’en suis contente jusque-là ! ou revanche, pour certains tons ou nuances, il faudra peut-être faire des mélanges pour arriver à une couleur qui colle mieux avec vos cheveux vous débutez et que vous n’êtes pas sûre de vous, il existe aussi des salons de coiffure spécialisés en coloration végétale qui sauront vous conseiller pour masquer vos cheveux blancs !Recettes naturelles pour colorer les cheveux blancsJe vous propose une recette maison pour cheveux châtains, que j’ai réalisé quand j’avais les cheveux pour coloration naturelle des cheveux châtains20 gr de henné naturel30 gr de brou de Noix10 gr d’IndigoDes recettes de coloration naturelle pour cheveux blancs, il en existe plein sur Internet ! En fonction de votre couleur de cheveux, vous pourrez trouver des proportions qui vous l’application du henné, je vous recommande d’attendre un peu avant de vous laver les cheveux, afin que le henné ait pu prendre sa couleur définitive, et que les pigments soient donc coloration naturelle cheveux blancs, sans henné ?Pour une raison ou une autre, il est possible que vous ne souhaitiez pas faire de henné. Attention, car la plupart des colorations végétales contiennent du henné !Donc il pourra être assez difficile de trouver une coloration naturelle pour cheveux blancs sans henné à l’ vous pouvez vous renseigner sur les plantes colorantes, comme l’indigo, le katam, l’ibiscus, le brou de noix, etc. Elles peuvent s’appliquer sans henné tout en colorant vos vous, avez-vous déjà tenté le henné pour couvrir vos cheveux blancs ? Est-ce que ça a fonctionné ?qukPyrs.